Le débat sur le rôle des cryptomonnaies dans le financement du terrorisme refait surface suite à l’attaque du Hamas contre Israël. Un rapport de Chainalysis, cela dit, vient d’éclaircir la situation. En effet, selon les conclusions de cette entreprise de recherche, les cryptomonnaies sont très peu utilisées par les groupes terroristes car elles sont facilement traçables.
Les cryptomonnaies dans le viseur des politiques
Cryptomonnaies et financement du terrorisme : Ce sujet suscite beaucoup d’attention ces derniers temps avec les récents trouble au Moyen-Orient, car de nombreuses personnes se demandent comment le Hamas a pu financer une opération de cette envergure. Ainsi, le mal-aimé de la finance mondiale et des politiques revient au premier rang des accusés. D’ailleurs, le 18 octobre, plus de 100 législateurs, dirigés par la sénatrice de gauche Elizabeth Warren, ont adressé une lettre à l’administration Biden pour aborder le rôle des actifs numériques dans le financement du terrorisme.
Cependant, selon le dernier rapport de Chainalysis sur le sujet, la réalité n’est pas aussi alarmante que ce que suggèrent les politiciens. D’après les éléments du rapport de cette société de recherche, les cryptomonnaies représentent une part très faible du financement du terrorisme dans le monde. Chainalysis explique que bien que certaines organisations terroristes utilisent les cryptomonnaies pour lever, stocker et transférer des fonds, cela constitue une proportion minime du volume total des transactions en cryptomonnaie qui sont illicites. La préférence des terroristes reste orientée vers les méthodes traditionnelles, telles que les monnaies fiat, les institutions financières, les hawalas et les sociétés écrans, pour leur financement.
Mieux encadrer les services providers
Dans son document, Chainalysis met l’accent sur l’importance de comprendre le rôle des prestataires de services dans la facilitation des mouvements de fonds liés au terrorisme. En réalité, l’entreprise affirme que l’analyse des fonds liés au terrorisme implique deux composantes essentielles : déterminer le montant des fonds directement contrôlés par des groupes terroristes et identifier les prestataires de services qui contribuent au déplacement des fonds liés au financement du terrorisme.
« Nous avons vu récemment des estimations liées aux attaques en Israël qui semblent inclure tous les flux vers certains prestataires de services ayant reçu des fonds liés au financement du terrorisme. En d’autres termes, ces totaux comprennent des fonds n’ayant pas de lien explicite avec le financement du terrorisme » peut-on lire dans le rapport
Chainalysis met en lumière la difficulté de tracer les fonds à travers les prestataires de services, où les fonds sont regroupés et mélangés avec ceux d’autres utilisateurs. Le suivi de ces fonds après leur dépôt chez un prestataire de services devient complexe, car seul le prestataire de services a accès aux informations concernant les dépôts et les retraits spécifiques des clients. Ce manque de visibilité peut alors conduire à des conclusions incorrectes lors de la tentative de traçage des fonds liés au terrorisme.
« Aux yeux non avertis, il pourrait sembler que 82 millions de dollars de cryptomonnaies ont été collectés à des fins de financement du terrorisme. Cependant, il est beaucoup plus probable qu’une petite partie de ces fonds était destinée à des activités terroristes, la majorité des fonds traités par le prestataire de services suspecté n’ayant aucun lien avec le terrorisme » ajoute-t-il.
L’analyse de l’entreprise suggère qu’en examinant les 82 millions de dollars, environ 450 000 dollars de fonds ont été retracés jusqu’à un portefeuille lié à des activités terroristes.
Morale de l’histoire : La vérité l’emporte toujours sur le mensonge.
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