Après avoir retenu son souffle pendant longtemps, la communauté crypto peut enfin respirer, car la Loi MiCa a bel et bien été votée suivant les dispositions qui leur sont favorables. Actuellement, les cryptos fonctionnant selon la preuve de travail continueront à être échangées au sein de l’union européenne.
Des jours sombres semblaient se profiler à l’horizon pour les investisseurs et entrepreneurs crypto des 27 pays de l’UE. Avec une dominance de plus de 60% du marché, le vote sur la loi MiCa concernant la preuve de travail était crucial pour les cryptomonnaies comme Bitcoin et Ethereum.
Ce dernier aurait pu échapper à cette restriction, car sa migration vers le consensus de preuve d’enjeu (Proof-of-Stake, ou PoS) est prévu pour cette année. Le grand bénéficiaire de cette bonne nouvelle n’est finalement autre que Bitcoin.
Plus de peur que de mal pour le Bitcoin et la preuve de travail
La Proof of Work, ou preuve de travail, jugée trop énergivore, avait opposé les investisseurs aux régulateurs. Avec une consommation annuelle en électricité équivalente à celle de certains pays, le minage crypto était devenu une préoccupation pour les législateurs. Craignant que les énergies renouvelables pour la transition climatique ne soient utilisées à la longue pour les cryptomonnaies, il était prévu d’interdire toutes les cryptos qui fonctionnent selon ce processus.
Ceci avait créé un tel tollé que la décision du vote prévue pour le 28 février dernier avait été repoussée à une date ultérieure non définie. La situation de tension avec la Russie a toutefois contribué à accélérer le processus de réglementation. Un amendement dudit règlement avec la suppression de l’article 61, qui avait créé porté la controverse devait, faire l’objet d’un vote ce lundi 14 mars. Le verdict sur la loi MiCa a été conclu avec 32 voix contre 24 pour un rejet de l’interdiction de la Proof Of Work.
Est-ce que les mineurs crypto peuvent crier victoire ?
La pression exercée par la communauté crypto a été bien utile. La suppression de l’article en question ne signifie nullement que les priorités énergétiques ont été relayées au dernier plan. On peut considérer qu’il y a eu un remaniement. En effet, d’autres mesures ont été prises pour encadrer la consommation en électricité des futures cryptos qui seront déployées au sein de l’UE. Des normes de durabilité environnementale leur sont imposées.
Pour les cryptos qui sont déjà déployées, il est question de baisser progressivement leur consommation en énergie en utilisant d’autres consensus. Le consensus de“preuve de travail” ne pourra être utilisé qu’à petite échelle ( le seuil n’a toutefois pas encore été désigné).
Pour l’heure, Bitcoin a été sauvé d’une interdiction de facto au sein de l’UE, mais on ne peut pas dire que la communauté crypto a eu gain de cause. D’abord voté par la Commission des affaires économiques et monétaires, il lui reste la validation auprès du parlement et de celui du conseil de l’UE.
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