Alors que des milliers de nouvelles annonces font leur apparition sur les réseaux sociaux chaque jour, la commission australienne de la protection des consommateurs souhaite porter un grand coup au système. Celle-ci a annoncé qu’elle venait d’intenter une action en justice contre la société Meta pour son implication dans des escroqueries aux cryptomonnaies sur des sites de médias sociaux tels que Facebook et Instagram, où de nombreuses personnes ont été amenées à sortir leur carte bleue après avoir été trompées par des annonces promettant des investissements à haut rendement.
Les publicités Facebook : une véritable mine d’or pour les arnaques ?
En effet, les publicités incitant à investir dans diverses cryptomonnaies et nouveaux coins sont monnaie courante sur les réseaux sociaux, et de nombreux australiens en ont fait les frais. Celles-ci avaient pourtant l’air sérieuses et mettaient en avant des personnalités telles que le célèbre homme d’affaires Dick Smith, très populaire en Australie, pour étayer leur crédibilité. Un piège habilement monté pour inciter à la dépense et qui s’est avéré néfaste pour de nombreux consommateurs.
Selon la commission, un concitoyen aurait perdu plus de 650 000 dollars australiens (soit environ 436 000 euros) en investissant dans les divers plans proposés par ces annonces.
Une mauvaise nouvelle pour Meta, désormais accusée de conduite trompeuse et de privilégier le clic plutôt que la qualité des publicités, comme l’explique Rod Sims, président de la commission :
Une partie essentielle de l’activité de Meta repose sur l’algorithme de Facebook qui permet aux annonceurs de cibler une audience plus susceptible de cliquer sur le lien d’une publicité et de visiter leur page.
En d’autres termes, la diffusion des annonces serait conditionnée par les mots-clé et le bon ciblage du public plutôt qu’à la véracité du service proposé. Pour la commission, le système des vérifications resterait donc à revoir du côté de la maison mère.
L’Australie durcit sa réglementation sur les cryptomonnaies
Ce nouveau scandale pour Meta intervient au moment où l’Australie décide de serrer la vis autour des cryptomonnaies et de réglementer le secteur. Dans un monde où ces dernières sont de plus en plus présentes et contribuent à la vie économique de plusieurs nations, le pays des kangourous prend la situation très au sérieux.
Afin de sécuriser le porte-monnaie des concitoyens intéressés par les nombreuses possibilités données par la monnaie décentralisée, la ministre de l’économie numérique, Jane Hume, a récemment présenté un projet de licence pour tous les acteurs du secteur. L’objectif ? Protéger les investisseurs et réguler les échanges pour faire fleurir la place du numérique dans le pays.
Les déboires de la société Meta représentent sans doute un poids supplémentaire dans la balance et témoignent à nouveau de la nécessité de faire reconnaître l’intérêt que les utilisateurs portent aux cryptomonnaies, et donc de les réguler.
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