Malgré les inquiétudes de l’Union Européenne, certains pays restent encore ouverts à l’utilisation des cryptomonnaies et n’hésitent pas à l’encourager.
L’Outre-Rhin favorable à la crypto
Très sensible au développement de la cryptomonnaie et réalisant sans doute qu’elle devra accepter sa présence pour avancer, l’Allemagne a récemment fait connaître sa position concernant les monnaies numériques en publiant un document issu de son Ministère Fédéral des Finances. C’est le premier communiqué officiel portant sur le sujet et concernant l’ensemble du territoire. Intitulé Lettre BMF, il nous éclaire sur la fiscalité des cryptomonnaies dans le pays en abordant tous les types de crypto possibles.
L’ensemble est plutôt encourageant puisque la population semble encore libre d’investir comme elle le veut. Les plus sérieux, qui ne souhaitent pas faire de l’argent facile en jouant toutes les heures sur leur volatilité, seront récompensés en fin d’année.
Pour les particuliers, la vente de Bitcoin et d’Ether acquis est détaxée au bout d’un an. Le délai n’est pas prolongé à dix ans si, par exemple, le Bitcoin a déjà été utilisé pour le prêt ou si le contribuable a fourni de l’Ether comme participation à quelqu’un d’autre pour créer son bloc.
Katja Hessel, Secrétaire d’État parlementaire, dans le communiqué du Ministère Fédéral des Finances
Si la position de l’Allemagne est très favorable pour les particuliers, elle l’est moins pour les entreprises. Si les cryptomonnaies sont issues d’une exploitation détenue par l’entreprise, ces dernières sont considérées comme des revenus à part entière et doivent être déclarés et taxés à l’image de n’importe quelle recette. Quant aux airdrops et autres événements privés au sein de l’industrie, ils ne sont pas défiscalisés mais peuvent être non imposables dans certaines situations. Afin d’éviter les mauvaises surprises en termes de fiscalité, le Ministère conseille aux utilisateurs de toujours déclarer leurs cryptomonnaies. Quant à sa position sur l’industrie, elle peut encore changer pour les moins avantagés puisque la discussion n’est pas encore terminée.
L’Allemagne peut influencer l’Union Européenne
En publiant sa lettre BMF, l’Allemagne devient l’un des pays les plus importants de l’Union Européenne à afficher sa position concernant les cryptomonnaies. Une situation qui pourrait bien faire pencher la balance du côté de l’industrie, tant l’influence du territoire Outre-Rhin est puissante au sein de l’UE. Considérée comme l’une des premières décisionnaires parmi les Etats Membres, il est possible qu’elle soit érigée en exemple. La population allemande, favorisée par la fiscalité avantageuse, pourrait investir en masse dans la crypto et le pays pourrait voir fleurir nombre d’entreprises et d’emplois sur son territoire.
Une situation qui aurait de quoi faire pâlir la France, d’ailleurs très amie avec l’Allemagne, et qui forcerait le pays des droits de l’homme à revoir sa fiscalité, pour l’instant très punitive envers les détenteurs de cryptomonnaies. Les passionnés français ainsi que les entreprises pourraient donc voir certains changements survenir dans du très long terme. Quant aux institutions européennes, elles pourraient être menée elles aussi à revoir leur position.
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