Selon une étude de Bitget, la crypto en Afrique connaît une forte croissance, soutenue par l’usage massif de Telegram pour l’échange et l’éducation. Avec une population jeune et connectée, des millions de nouveaux utilisateurs adoptent les cryptomonnaies pour répondre à des besoins économiques et profiter d’un environnement favorable aux innovations financières.
Telegram et crypto : une alliance puissante pour l’Afrique
Telegram est devenu un levier incontournable pour l’adoption de la crypto en Afrique. Selon une étude de Bitget, le nombre de groupes Telegram dédiés aux cryptomonnaies a bondi de 189 % depuis 2023, créant plus de 3 millions de nouveaux comptes crypto en moins de deux ans. Avec l’un des taux de croissance les plus élevés au monde, l’Afrique surpasse des régions comme l’Asie et l’Europe de l’Est, confirmant son dynamisme en matière d’actifs numériques.
Avec plus de 56,5 % de la population africaine âgée de moins de 25 ans, l’attrait pour la crypto sur Telegram est également en hausse, surtout parmi les jeunes. Ces jeunes adultes et adolescents, férus de nouvelles technologies, utilisent Telegram pour s’informer sur les cryptomonnaies et découvrir des opportunités d’investissement. Ainsi, selon Bitget, 25 % des utilisateurs de Telegram en Afrique sont âgés de 18 à 24 ans, et chaque mois, entre 25 et 89 nouveaux groupes crypto voient le jour.
De plus, Telegram table particulièrement sur les éléments de sécurité et d’anonymat, ce qui répond aux attentes de nombreux Africains recherchant des solutions financières modernes tout en préservant leur confidentialité. Le rapport Bitget précise que Telegram, grâce à sa capacité à fédérer des groupes de milliers de membres, est devenu un véritable centre névralgique pour suivre l’actualité de la crypto, échanger des conseils de trading, ou explorer la finance décentralisée.
Enfin, face à la demande croissante, le nombre sur le continent de groupes crypto sur Telegram atteint en moyenne 1 000 groupes par mois entre fin 2023 et 2024.Ces groupes, riches en contenus variés, introduisent souvent les Africains aux cryptomonnaies, renforçant ainsi le rôle de Telegram comme moteur de croissance des actifs numériques en Afrique.
Pour aller plus loin :
Crypto Africa : Le financement blockchain sur le continent reste solide malgré les turbulences
La jeunesse africaine, moteur de l’adoption
La jeunesse africaine constitue le principal groupe d’utilisateurs de la crypto sur le continent. Bitget estime que les 18-44 ans représentent environ 90 % des utilisateurs de cryptomonnaies en Afrique, et la tranche des 25-34 ans en constitue près de 30 %. À l’aise avec les outils numériques, cette génération est particulièrement réceptive à la finance décentralisée et devrait porter le nombre d’utilisateurs en Afrique à 53,89 millions d’ici 2025.
Telegram, en éduquant et attirant cette jeunesse, facilite leur accès à la crypto pour diversifier leurs revenus. Le continent voit ainsi chaque mois plus de 100 000 nouveaux jeunes rejoindre les groupes crypto, et 65 % des comptes crypto créés en Afrique sont ouverts par des utilisateurs de moins de 35 ans, selon les données de Bitget.
L’engagement de la jeunesse africaine dans les groupes Telegram dédiés à la crypto traduit leur besoin d’inclusion financière, surtout dans les zones où les services bancaires sont limités. La majorité des transactions crypto en Afrique se trouve liée aux transferts transfrontaliers et aux économies, un phénomène renforcé par l’instabilité économique dans certaines régions, comme le précise Bitget.
Avec un taux de pénétration des téléphones mobiles de 70 %, les Africains disposent de moyens d’accéder aux innovations crypto via Telegram. En 2024, le taux de pénétration des cryptomonnaies en Afrique est estimé à 4,13 %, un chiffre promis à une croissance rapide grâce à cette génération “digital native”.
Pour aller plus loin :
Crypto Africa : état des lieux de l’adoption dans la région subsaharienne
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