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Tech Apocalypse : et si l’Europe taxait les géants de la tech US pour se venger des tarifs douaniers ?

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Mis à jour par
Célia Simon

03 septembre 2025 00:07 CET
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Trump va nous faire tourner en bourrique. Mais l’Europe dispose d’un moyen puissant pour déstabiliser les marchés boursiers US: rançonner fiscalement les GAFAM et leurs business sur le continent. De quoi remplir les caisses de l’Union européenne et assurer à la Maison Blanche une claque salutaire pour faire recouvrer ses esprits au gouvernement en place à Washington.

L’Europe oserait-elle frapper les GAFAM au portefeuille ?

Et si Bruxelles décidait enfin de sortir l’artillerie lourde contre Washington ? Après les droits de douane américains sur l’acier, l’automobile ou l’agroalimentaire, pourquoi l’Union européenne ne ciblerait-elle pas directement les multinationales les plus puissantes du monde : Netflix, Microsoft, Alphabet, Meta, Tesla et Amazon ?

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Peut-on vraiment taxer les profits européens des Big Tech ?

La question n’est pas de taxer le chiffre d’affaires, juridiquement intenable, mais bien les profits localisés en Europe. Combien cela représenterait-il ? Environ 87,7 milliards de dollars de bénéfices réalisés chaque année par ces six groupes sur le Vieux Continent. Et si l’UE prélevait 20 % de cette manne, ne pourrait-elle pas encaisser 17,5 milliards par an, soit plus de 220 milliards en dix ans avec une croissance annuelle de 5 % ?

Quels géants souffriraient le plus ?

Netflix, dont les bénéfices mondiaux plafonnent à 5,4 milliards, supporterait-il un prélèvement de 620 millions, soit une amputation de 11,5 % de son résultat net ? Amazon, avec ses marges européennes faméliques (4 %), verrait-il ses profits mondiaux reculer de « seulement » 3,2 % ? Et que dire de Tesla, dont la taxe représenterait déjà 3,7 % du bénéfice global ?

Microsoft, Alphabet et Meta résisteraient-ils mieux ?

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Avec des marges grasses sur la publicité et le cloud, ces trois colosses pourraient-ils absorber la claque ? Microsoft perdrait 7 milliards par an (-7,9 %), Alphabet 4,8 milliards (-6,5 %), Meta 3,7 milliards (-8,1 %). Est-ce suffisant pour déstabiliser leur machine à cash ? Ou bien la puissance de leurs écosystèmes leur permettrait-elle de compenser rapidement ?

Quelle serait la sanction boursière ?

Wall Street réagirait-il de façon mécanique, en corrigeant la capitalisation à hauteur de la baisse des profits ? Dans ce cas, Netflix plongerait-il de 30 milliards, Microsoft de 270, Alphabet de 143, Meta de 113, Tesla de 30, Amazon de 58 ? L’addition finale – environ 640 milliards de dollars de valeur boursière envolée – suffirait-elle à provoquer une panique ou seulement une correction ciblée ?

Les consommateurs européens paieraient-ils l’addition ?

Les Big Tech accepteraient-elles de voir leurs marges amputées sans broncher ? Ou choisiraient-elles d’augmenter les abonnements Netflix, de renchérir le cloud AWS/Azure, de gonfler les tarifs des Tesla, de monétiser davantage les publicités Google et Meta ? Combien de temps les foyers européens supporteraient-ils une telle inflation numérique ?

Washington laisserait-il passer une telle gifle ?

La Maison Blanche riposterait-elle par de nouveaux tarifs sur les voitures allemandes, le luxe français ou les exportations pharmaceutiques ? Menacerait-elle directement Airbus ou SAP ? Les États-Unis dénonceraient-ils une Europe « anti-innovation », cherchant à saboter la Silicon Valley pour protéger ses champions locaux ?

L’Europe gagnerait-elle politiquement en crédibilité ?

Bruxelles marquerait-il des points en montrant qu’il peut enfin imposer ses règles fiscales à la Silicon Valley ? Une taxe de 20 % sur les profits européens des Big Tech ne serait-elle pas perçue comme un acte de souveraineté inédite ? Et la manne de 220 milliards sur dix ans ne permettrait-elle pas de financer une défense commune, une transition numérique, ou encore des programmes ambitieux d’intelligence artificielle européenne ?

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Alors, tech apocalypse ou simple coup de semonce ?

Doit-on vraiment parler d’apocalypse ? Avec des bénéfices mondiaux amputés de 3 à 12 % selon les groupes, n’est-ce pas plutôt un squeeze fiscal durable qu’une bombe nucléaire ? Les investisseurs verraient-ils cela comme une correction gérable ou comme le signe d’un bras de fer commercial appelé à dégénérer ?

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L’Europe a-t-elle enfin trouvé son arme ?

Et si, pour la première fois, Bruxelles tenait le nerf de la guerre : l’argent facile de la Silicon Valley ? La vraie question ne serait-elle pas : jusqu’où l’Europe est-elle prête à aller pour se faire respecter, et jusqu’où Washington acceptera-t-il de reculer ?

La morale de l’histoire : N’amène pas un couteau pour un duel aux armes à feu.

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