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Les mineurs Bitcoin vendent leurs BTC et leurs rigs pour encaisser la hausse des frais énergétiques

2 mins
Par Martin Young
Traduit Célia Simon
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EN BREF

  • Le coût de hachage du minage Bitcoin a chuté de 83,5 % d'une année sur l'autre.
  • Les coûts énergétiques aux États-Unis ont sérieusement rognés les profits des mineurs.
  • Le taux de hachage ainsi que la difficulté de minage se trouvent à des sommets record.
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Les mineurs Bitcoin traversent une période difficile cette année, la crise des coûts énergétiques ayant sapé leurs bénéfices alors que le taux de hachage et la difficulté de minage ne cessent de grimper.

Dans son rapport du troisième trimestre publié ce 19 octobre, le portail de minage Bitcoin Hashrate Index a révélé à quel point les mineurs souffraient de la situation actuelle.

L’indicateur Hashprice, qui mesure la valeur marchande attribuée par unité de puissance de hachage en dollars, par terahash, par seconde et par jour ($/TH/s/d), a chuté de 83,5 % depuis la même période l’année dernière.

L’indice, qui mesure la donnée dans le temps, indique que le hashprice, également connu sous le nom de rentabilité du minage, est passé de 0,412 $/THs/jour en octobre 2021 à 0,068 $ aujourd’hui.

Indice du hashprice Bitcoin sur 12 mois – HashrateIndex

Une douloureuse hausse des coûts de l’énergie

Selon le rapport, tout au long du troisième trimestre 2022, les sociétés de minage crypto publiques ont “continué à mettre en gage des appareils de minage et des BTC afin de financer leurs opérations et rembourser leurs dettes”. Il y est ajouté que les ventes d’actifs en difficulté ont commencé à se multiplier et que la première grande faillite minière a eu lieu. Compute North, le deuxième plus grand fournisseur d’hébergement de minage BTC aux États-Unis, a présenté son dépôt de bilan en septembre.

La baisse de rentabilité a été directement imputée à la hausse du coût de l’énergie et à la chute du cours de Bitcoin.

Le rapport a notamment révélé que le coût moyen de l’électricité industrielle aux États-Unis a augmenté de 25 %, passant de 75 dollars le mégawattheure à 94 dollars le MWh entre juillet 2021 et juillet 2022. Certains États, comme le Texas et la Georgie, ont enregistré des hausses encore plus marquées de près de 65 % sur la période.

Jaran Mellerud, chercheur dans le domaine du minage Bitcoin, a comparé les coûts de production d’un BTC au Texas entre il y a un an et actuellement.

Le rapport ajoute que la majorité des fournisseurs d’hébergement de minage crypto aux États-Unis “se butent aux seuils de rentabilité”. Cela semble vrai, même pour le matériel minier de dernière génération comme le Bitmain Antminer S19j Pro.

Les mineurs en difficulté financière ont ainsi continué à liquider des BTC au cours du troisième trimestre, même si les ventes ont ralenti vers la fin de cette période. En effet, pour la première fois depuis mai, les mineurs publics ont vendu moins de bitcoins que leur production mensuelle en août et en septembre.

Des pics de hashrate et de difficulté du minage Bitcoin

Ces problèmes énergétiques se sont trouvés aggravés par les récents records historiques en termes de taux de hachage et de difficulté du réseau. En conséquence, la difficulté mathématique de minage du prochain prochain bloc s’en trouve accrue.

Selon BitInfoCharts, le taux de hachage moyen (souvent appelé puissance du réseau) est de 271,5 exahashes par seconde (EH/s). Il s’agit d’une hausse de 66,5 % par rapport à la même année précédente. Le 11 octobre, le taux de hachage a atteint un record absolu de 295 EH/s.

Le paramètre de difficulté, qui mesure la concurrence entre les mineurs crypto cherchant à résoudre le prochain bloc du réseau, se trouve également à un niveau record de 35,6T. Lorsqu’ils se trouvent à des niveaux élevés, ces deux paramètres rendent le minage Bitcoin beaucoup plus difficile pour les entreprises et les pools miniers.

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Célia Simon
Célia a poursuivi des études de langues ainsi que de traduction générale et juridique à l'Université de Bordeaux, l'Université de Tours et la Organización Mexicana de Traductores à Guadalajara au Mexique. Après avoir découvert le potentiel des cryptomonnaies en 2020, elle travaille actuellement en tant que rédactrice en chef pour BeInCrypto France. Membre de la Organización Mexicana de Traductores et traductrice assermentée de l'État de Jalisco.
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