Le plus gros bloc de la blockchain Bitcoin a été miné dans l’après-midi du 1er février. Ce bloc contient un jeton non fongible (NFT).
Le projet Ordinals est depuis peu au centre des discussions, de par sa fonctionnalité récemment découverte. En effet, plusieurs de ses utilisateurs ont réussi à enregistrer des NFT sur la blockchain Bitcoin.
Le bloc 774.628 contient ainsi un total de 63 transactions, dont l’une, la plus importante, n’a versé aucune commission au réseau.
Par la suite, il s’est avéré que le pool minier Luxor Mining était responsable de la création de ce bloc et a reçu une récompense hors réseau non divulguée. L’initiateur de la transaction a payé Luxor pour l’inclure dans un bloc Bitcoin.
Cette information a été révélée par Guzman Pintos, Chief Product Officer (CPO) de Luxor Tech :
Avant ce bloc, le plus gros bloc de Bitcoin avait été miné en 2018, peu après l’activation de la mise à niveau SegWit.
À quoi ressemble le NFT du plus gros bloc de Bitcoin ?
Le NFT créé dans cette transaction peut être consulté sur le site Web du projet Ordinals et fait référence à un mème de longue date dans la communauté Bitcoin. Ce mème désigne Bitcoin (BTC) comme la “monnaie magique d’Internet”.
Lorsque vous vous rendez sur le site www.taprootwizards.com, celui-ci vous redirige vers un groupe Discord où vous êtes accueilli par l’un des bitcoiners les plus trollesques de l’écosystème : Udi Wertheimer.
Wertheimer était un “maximaliste” bien connu du Bitcoin, jusqu’à ce qu’il soit exclu pour ses opinions controversées et litigieuses et qu’il fasse partie d’autres communautés de cryptomonnaies.
Pourquoi monnayer des images jpeg en Bitcoin ?
Cette capacité à frapper le NFT nativement en Bitcoin provient de Taproot, une mise à jour du protocole qui a eu lieu en novembre 2021.
Malgré les critiques, de nombreux bitcoiners ont souligné que Bitcoin devrait être une blockchain sans permission et sans censure, qui peut être utilisée comme le veut le marché.
Guzmán Pintos a lui-même indiqué dans un autre tweet que la censure sur Bitcoin ferait de cette blockchain un réseau limité comme l’est Ethereum (ETH), qui suit les réglementations et les sanctions financières de l’Office of Foreign Assets Control (OFAC).
“Nous expérimentons les limites du réseau Bitcoin, de ce qui est possible. Dans ce cas, il s’agissait d’un jpeg mais cela aurait pu être n’importe quoi d’autre, Bitcoin n’a pas de permission. Chacun met ce qu’il veut, si nous bloquons les jpegs, l’étape suivante est l’OFAC, comme Ethereum ?”.
Aussi, alors que certains pensent qu’il s’agit d’une attaque de type spam ne servant qu’à augmenter la taille du réseau Bitcoin (elle dépasse déjà les 513 Go), d’autres pensent qu’il est difficile de résister à ce que demande le marché. Dans ce cas précis, utiliser la blockchain Bitcoin pour frapper le NFT.
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