Harvey Mason, le PDG de la Recording Academy, a déclaré que la musique générée par l’IA est éligible aux Grammy Awards, mais sous conditions.
Les chansons dont les paroles ont été écrites par l’intelligence artificielle ne seront pas éligibles pour la catégorie “Auteur-compositeur”. De même, les chanteurs dont les voix ont été modifiées par l’IA ne pourront pas remporter le prix de la meilleure performance de l’année.
Quels sont les critères d’éligibilité ?
Il y a quelques jours, Paul McCartney a annoncé que le dernier disque des Beatles a été produit avec un outil d’intelligence artificielle qui a utilisé la voix d’une ancienne démo de John Lennon. Une annonce qui n’a pas tardé à faire réagir Harvey Mason.
Pour le moment, le PDG de la Recording Academy ne s’est pas encore exprimé sur l’éligibilité de la chanson. Il a toutefois précisé que l’intervention humaine dans les travaux musicaux générés par l’IA reste l’un des critères d’éligibilité les plus importants.
“Un travail réalisé sans la moindre intervention humaine n’est éligible dans aucune catégorie”.
Après plusieurs mois de recherche et de consultations, l’Académie a élaboré de nouvelles lignes directrices pour les Grammy Awards. Ces dernières sont conformes aux directives publiées par le US Copyright Office en mars. L’agence insiste sur le fait que le contenu créé par l’IA sans intervention humaine ne peut pas bénéficier d’une protection des droits d’auteur en vertu de la loi américaine.
D’après Harvey Mason, le battage médiatique autour de la technologie IA “ne doit pas nous faire oublier l’importance de la créativité humaine”.
“Nous voulons faire en sorte que la technologie améliore, augmente et encourage la créativité humaine”.
Est-il possible de reconnaître les chansons générées par l’IA ?
Les nouvelles règles de la Recording Academy semblent tout à fait logiques, mais peut-elle les appliquer ? Jusqu’à présent, peu d’entreprises savent comment leurs modèles IA génèrent des réponses aux questions. Contrairement aux logiciels de plagiat qui reproduisent une copie conforme du travail des artistes, l’IA fait du plagiat de manière très subtile. En conséquence, il est très difficile d’appliquer les lois relatives aux droits d’auteur au contenu généré par l’intelligence artificielle.
Sam Altman, le PDG d’OpenAI, a récemment proposé de soumettre le code de ses modèles de langage à des audits dans l’objectif de renforcer la transparence. De son côté, Lucy Powell, la porte-parole du parti travailliste britannique a indiqué que seules les entreprises agréées par le gouvernement devraient être autorisées à former des modèles IA.
Google a également proposé plusieurs solutions pour lutter contre le plagiat, notamment l’utilisation des métadonnées, des empreintes numériques, etc. Mais pour le moment, tout porte à croire que les entreprises et les gouvernements ont encore beaucoup de mal à maîtriser l’intelligence artificielle.
Morale de l’histoire : Vous chantez faux ? Pensez juste et ne vous laissez pas avoir par l’IA.
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