Selon Vitalik Buterin, cofondateur d’Ethereum, la technologie du projet controversé de Worldcoin présente encore de nombreux risques d’usages malhonnêtes.
Avant de pouvoir atteindre pleinement son objectit, le projet Worldcoin doit encore résoudre plusieurs problèmes, notamment en matière de sécurité, de protection de la vie privée et de menace de coercition par des gouvernements autocratiques.
Des risques de piratage des données
Selon Vitalik Buterin, la conception matérielle unique de Worldcoin complique d’autant plus l’évaluation de potentielles failles de système. D’autres éléments, tels que la décentralisation du logiciel et le nombre maximum d’orbes qu’un seul fabricant peut produit, pourraient prendre du temps à être mis en œuvre.
Pour obtenir un identifiant World ID, les utilisateurs doivent télécharger l’application World et créer une paire de clés publique-privée. Ensuite, ils doivent se rendre à l’emplacement d’un orbe (ou Orb en anglais), un appareil qui permet de prendre des photos de leur iris.
L’orbe associera alors le hachage de ses données d’iris à un code de l’application pour enregistrer un identifiant mondial. Ensuite, l’application peut générer une preuve dite “zero-knowledge” de l’existence de la personne enregistrée dans le système, ce sans révéler aucune donnée personnelle.
Toutefois, Vitalik Buterin affirme que des individus malveillants pourraient contraindre des personnes à lier leur code à l’iris de quelqu’un d’autre. De plus, des utilisateurs pourraient volontairement vendre leurs clés cryptographiques à quelqu’un d’autre.
Avec le temps, il est également possible que des images 3D artificielles des yeux d’une personne trompent le matériel de l’orbe et créent des identités fictives. Quelqu’un pourrait indépendamment créer le même hachage de l’œil d’une personne et vérifier s’il existe dans la base de données Worldcoin.
Il est également possible que des orbes soient vendues sur le marché noir pour recueillir les données relatives à l’iris, ce à l’insu de Worldcoin.
Worldcoin a encore beaucoup à faire
Cofondé par Sam Altman, PDG d’OpenAI, le projet Worldcoin a distribué la crypto-monnaie Worldcoin à deux millions de personnes ce lundi 24 juillet.
Les principaux centres d’inscription se trouvent aux États-Unis et en Europe. Cela dit, d’autres régions devraient suivre.
Ainsi, afin d’éviter tout usage malintentionné de Worldcoin, M. Buterin estime que la communauté internationale doit obliger ses développeurs du projet à rendre leur technologie open-source et à se soumettre à des audits. Ces contrôles permettraient de s’assurer que Worldcoin agit toujours dans l’intérêt de l’ensemble de la communauté.
Morale de l’histoire : L’innovation est bonne, mais pas lorsqu’elle est bâclée.
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