Le projet crypto de Sam Altman, également développeur de ChatGPT, est loin de traverser un long fleuve tranquille. Ce, malgré un lancement plutôt réussi. Désormais, Worldcoin fait actuellement l’objet d’une enquête de la CNIL, le régulateur français de la protection des données.
Worldcoin suivi de près par les régulateurs
Après plusieurs années de développement, le projet Worldcoin a finalement été mis en ligne ce lundi. Bien que l’initiative ait créé beaucoup d’engouement, elle a néanmoins suscité des désaccords dans le monde des cryptomonnaies. Le développeur d’Ethereum, Vitalik, a été le premier à critiquer les problèmes liés au projet.
Cependant, ce qui inquiète certainement les responsables de Worldcoin est l’attention que les autorités réglementaires portent sur le projet. On apprend ce vendredi que les autorités européennes intensifient maintenant leurs enquêtes sur Worldcoin. Ainsi, la France et l’Allemagne sont comptés parmi les pays examinant la légalité de l’initiative.
Le régulateur français affirme enquêter sur Worldcoin pour des pratiques douteuses. Selon les informations révélées par le CNIL à Reuters, “La légalité sur la collecte semble douteuse, tout comme les conditions de conservation des données biométriques”.
Les responsables de CNIL ont déclaré avoir lancé une enquête et coopèrent actuellement avec l’autorité étatique de Bavière en Allemagne pour mener des investigations approfondies.
Quid du projet ?
Worldcoin a été lancé tout récemment, en ce début de semaine. D’ores et déjà, ses partisans affirment qu’il pourrait propager l’adoption des cryptomonnaies bien plus largement que Bitcoin. Le projet a été fondé par des experts en intelligence artificielle, dont Sam Altman, actuel PDG d’OpenAI. Sa mission principale tourne autour du monde de l’IA. Le projet se présentant comme un protocole de vérification d’identité numérique visant à autonomiser l’humanité pendant l’ère de la domination de l’IA.
Au cœur de Worldcoin réside la vision d’une solution décentralisée de vérification d’identité. Celle-ci est conçue pour faire face aux défis posés par l’abondance de créations alimentées par l’IA et le flot de spams qu’elle pourrait déclencher.
L’essentiel est de protéger le paysage numérique en assurant que chaque participant puisse être incontestablement identifié comme une personne unique et authentique, distincte des bots ou d’autres homologues réels.
Worldcoin prévoit de distribuer mondialement un dispositif appelé “Orb”. Il s’agit d’une innovation matérielle qui permettra aux utilisateurs de scanner facilement leurs iris, leur donnant ainsi accès à leur identifiant numérique personnalisé via une application.
Les autorités craignent les garanties de confidentialité de la crypto
La technologie préservant la confidentialité constitue le fondement du fonctionnement de Worldcoin, et dans l’optique de favoriser un écosystème véritablement démocratique, le projet nourrit l’ambition de transférer progressivement les rênes de la gouvernance entre les mains de tous, libérant ainsi le véritable potentiel d’un avenir décentralisé.
Cependant, les autorités s’inquiètent que le projet viole les principes de confidentialité des données. Au Royaume-Uni, les régulateurs insistent sur l’importance d’obtenir le consentement explicite des individus pour le traitement de leurs données personnelles. Ils soulignent que ce consentement doit être donné librement. Mais encore, les personnes devraient avoir le droit de retirer leur consentement sans subir de conséquences négatives.
Malgré tout, les responsables encouragent les utilisateurs à rester calmes. Dans un e-mail envoyé à Coindesk, Worldcoin a déclaré :
“Le projet continuera de coopérer avec les organismes de régulation pour répondre aux demandes d’informations supplémentaires. Notamment en ce qui concerne les pratiques en matière de confidentialité et de protection des données.”
Morale de l’histoire : Et si tout worldcoin se mettait à dos tout le “world”!
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