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Intelligence Organoïde (IO) : Quand l’humain dépasse la machine

4 mins
Mis à jour par Célia Simon
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EN BREF

  • L'IA est sur toutes les lèvres depuis un certain temps maintenant, mais connaissez-vous l'IO ?
  • L'intelligence organoïde pourrait un jour surpasser l'intelligence artificielle, et de loin.
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Vous avez bien sûr entendu parler de l’IA (intelligence artificielle), mais connaissez-vous l’IO ? Pour les moins jeunes d’entre nous : non ce n’est pas la chanteuse brune des années 80, mais bien une technologie du futur.

Alors, que veulent dire les lettres I et O ?

IO est l’acronyme de « intelligence organoïde ». Avec l’engouement impressionnant et les avancées incroyables de l’intelligence artificielle ces derniers mois et années, le grand public a pu avoir un avant-goût de la puissance de ces technologies. Il est désormais indéniable que l’IA changera nos vies, son évolution ne souffrant presque aucune limite. Mais le diable se cache dans les détails : « presque » aucune limite, a-t-on dit.

L’énergie dont a besoin l’IA pour fonctionner à le potentiel de devenir un frein à son expansion. Si un ordinateur au repos consomme 15 fois plus d’énergie qu’un cerveau humain, la différence augmente tandis que les deux s’affrontent. Lorsqu’en 2011, l’IA de IBM nommée Watson (élémentaire ?) joue au jeu Jeopardy contre un champion (humain), c’est l’IA, Watson qui l’emporte. Un exploit, qui cache un autre record. Si le cerveau humain n’a consommé que 20 watts, l’IA de son côté, a gagné en consommant pas moins de 80 000 watts soit 4000 fois plus d’énergie.

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L’IO moins énergivore ?

L’efficacité du cerveau humain inspirant les scientifiques, l’idée est de remplacer les circuits imprimés par un système neuronal organique. Un organoïde est défini comme une sorte de très petit organe tridimensionnel obtenu en cultivant des cellules souches. L’intelligence organoïde est une structure semblable à un cerveau en développement connecté à des puces lui donnant des impulsions afin d’obtenir des réponses cognitives. 

Vous avez l’impression de lire un roman de science-fiction ? Pourtant les chercheurs de l’Université américaine John Hopkins travaillent déjà sur la “bio-informatique” et affirment qu’un ordinateur fonctionnant à base de cellules de cerveau humain pourrait voir le jour à moyen terme. Ces ordinateurs hybrides mi machines / mi biologiques pourront résoudre tous les calculs des appareils actuels en consommant moins. mais ce n’est pas tout. 

L’IO plus efficace ?

L’IA se sert déjà du fonctionnement du cerveau humain pour améliorer son apprentissage et accélérer son développement. Pour aller plus loin, l’IO sera en partie faite comme un cerveau, à la frontière entre la machine et l’humain. Ses capacités de compréhension et résolution de problèmes s’annoncent phénoménales. Si un débat subsiste à savoir qui de l’IA ou de l’humain est le plus intelligent, les recherches sont optimistes à dire que l’IO dépassera en tout cas l’IA.

Le Futur de l’IO et ses Applications Potentielles

L’IO a le potentiel de remodeler de nombreux secteurs. Par exemple : 

  • Médecine : Imaginez des simulations précises des réponses cérébrales pour traiter des maladies neurodégénératives ou comprendre des affections inexpliquées.
  • Technologie : Des superordinateurs organiques pourraient rendre les tâches de calcul complexes triviales, ouvrant la porte à des avancées dans la recherche fondamentale.
  • Société : Si l’on peut interfacer directement avec des organoïdes cérébraux, cela pose des questions éthiques et philosophiques. Qui sommes-nous, si notre cerveau peut être reproduit ou interfaceé ?
  • La Data : Avant même de parler de traitement des données, se pose la question du stockage des données. On imagine rapidement le concept d’un cloud où les données seraient stockées dans la mémoire de cerveaux artificiels.

On entend souvent que les machines remplaceront les Hommes, mais peut-être qu’ironiquement c’est l’Homme qui, d’une certaine façon, remplacera la machine.

Les questions éthiques

La Question de la Conscience :

Avec l’évolution des outils en neurosciences, notre compréhension des complexités du cerveau s’affine. Les systèmes microphysiologiques (MPS) du cerveau humain, développés à partir de cellules souches, offrent un chemin prometteur pour élucider le mystère de la cognition humaine et de la mémoire à long terme. Ces organoïdes cultivés en laboratoire pourraient détenir la clé pour comprendre comment les vastes réseaux neuronaux de nos cerveaux donnent naissance à la conscience elle-même.

L’IO nous amène inévitablement à l’une des questions éthiques les plus profondes : à quel moment un organoïde, ou un réseau d’organoïdes, pourrait-il devenir conscient ou sentient ? Et quelles obligations éthiques avons-nous envers de telles entités ?

Droits et Relations des Donneurs :

Si un organoïde est cultivé à partir de cellules humaines, quels droits le donneur pourrait-il avoir concernant l’utilisation de l’organoïde ? Cette question devient particulièrement pertinente si les organoïdes sont perçus comme atteignant un certain niveau de conscience.

L’IO à ses balbutiements

Alors qu’elle s’annonce très prometteuse, l’IO n’en est qu’à sa préhistoire. Les premiers essais de l’Université de Melbourne en Australie révèlent des résultats, pour l’instant modestes. Les chercheurs ont pu connecter 800 000 cellules cérébrales au jeu d’arcade Pong. L’organoïde a pu recevoir, comprendre et répondre à des informations reçues d’une source externe. L’expérience a bien réussi à jouer au jeu vidéo, bien qu’elle n’ait pas gagné. Il reste donc du chemin avant que l’IO ne surpasse l’IA, mais au vu de la vitesse de développement fulgurante que cette dernière a connu, l’IO a de l’avenir et son évolution vaut le coup d’être surveillée.

Morale de l’histoire : la machine n’est rien sans l’humain.

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Victor Tamer
Après des études de droit, puis de commerce en France, aux Etats-Unis et en Italie ainsi qu’un début de carrière américain et français, Victor s’intéresse rapidement au Web3 et devient d’abord traducteur dans le domaine puis rédacteur. Aujourd’hui il est responsable des partenariats et ambassadeur sur le terrain pour BeinCrypto. Victor est également photographe de mode.
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