Un satellite crypto de la taille d’une tasse à café a fait son chemin vers l’orbite terrestre basse, portant la cryptographie liée à la blockchain dans l’espace.
Ce mercredi 25 mai, Cryptosat a lancé Crypto1, un module de satellite crypto depuis la Floride spatiale à bord d’une fusée Falcon 9 destinée à la mission Transport 5 de SpaceX, marquant ainsi le début de la technologie blockchain dans l’espace.
Cryptosat a pour mission de concevoir des satellites alimentant des applications crypto, blockchain et ledger.
“Nous pensons que les satellites possèdent des propriétés uniques qui les rendent bien adaptés à ces tâches, et en lançant ces plateformes dans l’espace, nous pouvons débloquer de nouvelles opportunités passionnantes dans le domaine de l’informatique” a déclaré l’entreprise.
“Nous rejoignons en quelque sorte le Uber des vols spatiaux” a déclaré Yonatan Winetraub, le cofondateur de Cryptosat. “Tout le monde va sur la même orbite, et nous faisons partie des passagers”.
Le satellite fournira des services de cryptographie
“SpaceX a lancé une foule de satellites, chacun d’entre eux faisant quelque chose de différent. Cela n’a pas d’importance pour notre service. Nous espérons utiliser notre satellite pour fournir des services cryptographiques à nos clients sur Terre, ce qui n’interférera pas du tout avec les autres satellites.”
“Travailler avec un actif spatial est différent de travailler ici, sur Terre” a déclaré Yan Michalevsky de Cryptosat. “Au sol, si quelque chose cloche, il suffit d’ouvrir un terminal et de supprimer le bug. Dans l’espace, cette option n’est pas toujours disponible.”
M. Michalevsky a également déclaré que ce lancement constituera le premier système cryptographique indépendant “ne dépendant pas d’autres satellites d’autres sociétés.” La société prévoit en outre de développer des protocoles de preuve de connaissance zéro à l’avenir.
La preuve par zéro est une technologie de cryptographie avancée permettant de vérifier les détails des transactions de manière sécurisée, et couramment utilisée dans les mécanismes de vote des organisations autonomes décentralisées (DAO).
M. Michalevsky a ajouté : “Les besoins en la matière sont considérables. Si nous examinons les protocoles, en particulier au sein du Web3, il existe d’entiers systèmes financiers ainsi que des systèmes de contrats intelligents, des sortes d’accords juridiques numériques, qui dépendent de la fiabilité de la cryptographie sur laquelle ils reposent.”
Il a également expliqué que la communication spatiale se ferait par radiofréquence, ce qui mettrait les systèmes hors de portée des pirates informatiques opérant depuis la Terre.
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