L’Europe met un coup d’accélérateur à la création de l’euro numérique mais désormais, la crypto sera impliquée.
Il s’était fait mettre sur le banc de touche par l’explosion de l’intérêt pour les stablecoins aux Etats-Unis mais voilà que l’euro numérique refait parler de lui !
L’euro numérique est de retour
L’Union Européenne, longtemps à la traîne, semble enfin mettre les bouchées doubles dans la course au CBDC. Pourquoi ce soudain regain d’intérêt ? La réponse tient en deux mots : GENIUS Act. Cette loi américaine, qui encadre les stablecoins, a mis un coup de pied au derrière de l’Europe, qui craint désormais de voir l’euro relégué au second plan par un dollar numérique tout-puissant.
Et ce n’est pas tout ! Même la Chine, d’ordinaire hostile à la crypto, envisage de lancer son propre stablecoin adossé au yuan. Le Japon a déjà franchi le pas. L’UE a donc peur de se faire distancer et d’assister à l’affaiblissement de sa monnaie.
Comme vous l’avez sans doute deviné, pas question pour l’Europe de créer sa propre pièce stable. Mais pour faire peur à la concurrence, c’est plutôt une version hybride qui est envisagée. En effet, selon Financial Times, l’euro numérique pourrait être bâti sur une blockchain publique comme Ethereum ou Solana. Un tel choix serait une rupture avec les approches plus centralisées de la Chine ou d’autres pays.
Cependant, le chemin est semé d’embûches. La protection de la vie privée est au cœur des débats tandis que les banques commerciales, elles, craignent de perdre leur influence. Malgré les dernières annonces, le projet est encore loin de convaincre.

Aux États-Unis, c’est l’inverse
Alors que l’Europe se penche sur l’euro numérique, les États-Unis veulent justement éviter toute création d’une monnaie similaire ! Un amendement, l’Anti-CBDC Surveillance State Act, vise carrément à interdire à la FED d’émettre une monnaie numérique pour les particuliers.
Celui-ci a été ajouté au projet de loi de financement de la défense (National Defense Authorization Act), une loi considérée comme incontournable car elle autorise le budget annuel du département de la Défense, afin de bien entériner le débat.
Les républicains craignent une surveillance de masse des citoyens, une monnaie programmable contrôlée par le gouvernement susceptible d’étouffer toute activité jugée politiquement sensible. Les démocrates, eux, y voient un frein à l’innovation. Des questions qui, en Europe, ne semblent pas se poser…
La morale de l’histoire : si vous ne venez pas à l’euro numérique, c’est lui qui vient vers vous.
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