Après une période d’essai initiale, Meta a lancé aux États-Unis son portefeuille numérique Novi sur l’application de messagerie cryptée WhatsApp.
Un nombre limité de personnes aux États-Unis peuvent désormais envoyer et recevoir de l’argent par l’intermédiaire de portefeuille Novi disponible sur WhatsApp, selon le directeur du projet, Stéphane Kasriel. Ce dernier a souligné que de nombreuses personnes utilisent WhatsApp pour coordonner les transferts de fonds, que Novi leur permet maintenant d’effectuer instantanément dans l’application, sans frais et avec un cryptage complet.
Cette version amplifié du portefeuille fait suite au lancement du projet pilote Novi, qui a eu lieu il y a six semaines. Au cours de cette période, M. Kasriel a déclaré que son équipe avait pu tester différentes fonctionnalités et apprendre quelles caractéristiques attiraient le plus les utilisateurs, tout en concentrant ses efforts sur la facilité d’usage. Par exemple, les utilisateurs pourront réaliser des paiements directement au sein de leurs sessions de chats.
En conclusion, M. Kasriel a précisé que cette fonctionnalité serait limitée à un seul marché pour l’instant, mais qu’elle serait manifestement étendue suite à d’autres retours d’informations.
Une suspension du projet Novi ?
Cependant, alors que le projet Novi prend visiblement de l’ampleur, les contrôles se sont également intensifiés à son sujet, certains régulateurs réclamant à Meta d’en suspendre le processus. En début de semaine, Americans for Financial Reform and Demand Progress et l’Open Markets Institute ont en effet appelé à une enquête sur le portefeuille numérique Novi par le ministère américain de la Justice et d’autres organismes de réglementation.
Il s’agirait là de déterminer si Meta accepte des dépôts de fonds alors qu’elle n’a pas de charte bancaire approuvée par l’Office of the Comptroller of the Currency. En effet, les chartes détaillent la manière dont les banques peuvent assurer la conformité avec les réglementations, leur permettant ainsi d’opérer légitimement.
Bien que Novi n’ait pas cette compétence, le projet détient une licence pour opérer en tant qu’entreprise de services monétaires en vertu de la loi fédérale américaine, avec une licence supplémentaire de transmetteur de fonds dans 38 États et le district de Columbia.
Si l’enquête ne requiert toutefois que la suspension du projet, d’autres autorités américaines ont adopté des positions plus fermes. En octobre, un groupe de sénateurs démocrates du Sénat américain a exhorté la société Meta, encore appelée Facebook à l’époque, à interrompre le projet pilote de Novi et à cesser ses plans de commercialisation.
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