Le célèbre site d’échange a tout misé sur la France et celle-ci le lui rend bien.
Binance trouve maintenant sa place en France
En tant que l’un des sites d’échange crypto les plus réputés, le succès de Binance n’est plus à éprouver. Néanmoins, toute entreprise s’installant à l’étranger peut connaître des moments difficiles. Après avoir implanté des locaux au cœur de Paris en 2021, il ne restait plus qu’à obtenir le précieux statut de PSAN (Prestataire de Services sur Actifs Numériques) auprès des autorités.
Pour cela, Binance a entrepris de nombreux efforts pour démontrer son intérêt pour le pays. Tout d’abord en se rapprochant de Stéphanie Cabossioras, une ancienne cadre de l’AMF, puis en investissant dans l’écosystème crypto français. En effet, lors du Paris Blockchain Week Summit, Changpeng Zhao a annoncé un partenariat avec l’incubateur de start-up Station F. De quoi redonner un coup de fouet à l’industrie française, en qui Binance a promis d’investir dans les mois à venir.
La France est un pays en faveur de la cryptomonnaie et des innovations. Pour moi, le gouvernement français est l’un des plus progressifs et il est conscient des avantages de l’industrie.
Changpeng Zhao lors de sa conférence au Paris Blockchain Week Summit
Force est donc de constater que les diverses actions du site d’échange effectuées depuis 2 ans ont porté leurs fruits, puisque Binance vient officiellement d’obtenir la licence PSAN auprès de l’AMF. Une nouvelle qui réjouit la crypto sphère mais également CZ, qui se voit déjà développer l’industrie dans le pays des droits de l’homme.
Le statut PSAN, le graal des entreprises crypto en France
Alors que Binance célèbre une première victoire, la situation fait des jaloux au sein de la crypto sphère française. En effet, de nombreuses sociétés ont également déposé un dossier auprès de l’AMF pour obtenir le précieux sésame qui leur permettra de continuer leur activité en toute légalité. Néanmoins, si Binance a du attendre pas moins de 2 ans pour obtenir le statut, d’autres sont toujours en attente.
Selon BFM, ils seraient actuellement une quarantaine à attendre d’être validés par les autorités. En tout, près de 80 entreprises auraient déposé un dossier auprès de l’AMF et seulement 37 d’entre eux, dont Binance, auraient été validés. Une difficulté d’obtention qui s’explique par le sérieux dont fait preuve l’AMF. Conscient de sa responsabilité dans la sécurité des utilisateurs, l’organisation préfère faire les bons choix.
Nous n’avons pas formulé de refus formel mais certains acteurs ont abandonné d’eux-mêmes se rendant compte que les exigences étaient trop importantes au regard des ressources dont ils disposaient, ou ont suspendu leur demande d’enregistrement le temps de mettre à niveau leurs dispositifs LCB-FT (mesures pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, NDLR) et de présenter ultérieurement un dossier plus solide. Enfin, quelques dossiers ont été écartés pour des problèmes d’honorabilité ou de compétence des dirigeants.
Stéphane Pontoizeau, directeur de la supervision des intermédiaires à l’AMF lors d’une interview pour BFM
La réussite de Binance pousse également de nombreuses entreprises hésitantes à demander le statut à leur tour, provoquant un léger boom des sociétés de cryptomonnaie en France. Mais les futures régulations crypto au sein de l’Union Européenne risquent bien de bousculer toutes les licences et d’obliger toutes les sociétés de l’industrie à refaire des démarches pour être cette fois être en règle avec les lois continentales. La crypto sphère française a donc de beaux jours devant elle… pour le moment.
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