En 2025, de plus en plus d’entreprises européennes se tournent vers le Bitcoin comme actif de trésorerie. Capital B, première Bitcoin Treasury Company en Europe, illustre cette tendance en détenant aujourd’hui plus de 2 800 BTC sur son bilan, avec des ambitions à long terme allant jusqu’à 260 000 BTC d’ici 2033. Cependant, depuis octobre, le marché des cryptomonnaies connaît une période de baisse et de forte volatilité. Bitcoin, notamment, est passé d’un sommet record de plus de 126 000 dollars à moins de 81 000 dollars en l’espace de quelques semaines. On peut alors se demander si cette approche de trésorerie crypto constitue une véritable opportunité fiable ou plutôt un pari à haut risque. Alexandre Laizet, PDG de Capital B, s’est exprimé à ce sujet dans un communiqué exclusif avec BeInCrypto.
« Bitcoin est un projet monétaire. Et comme tout projet jeune — une start-up, une scale-up — il peut montrer de la volatilité. Mais la volatilité n’est pas la valeur. La valeur de Bitcoin, c’est sa capacité à offrir de la confiance dans un futur prospère où l’on peut se projeter et conserver le fruit de son travail dans le temps », explique Alexandre Laizet.
SponsoredDans le contexte actuel de dévaluation monétaire, il note que « la seule manière pour les États de rembourser les intérêts de leur dette est d’imprimer toujours plus d’euros, toujours plus de dollars, toujours plus de yens. Pour cette raison, les plus grandes institutions financières au monde adoptent Bitcoin comme actif de réserve de valeur — le seul actif que les États-Unis ont explicitement décidé de ne jamais vendre. »
Une alternative face à l’inflation et à la perte de valeur des monnaies classiques ?
« Détenir Bitcoin signifie avoir un actif qui, en moyenne, génère une performance de 30 à 60 % par an, contrairement aux monnaies comme l’euro, qui perdent 5 à 10 % de leur valeur par an », souligne le PDG de Capital B.
Selon Laizet, les entreprises font face à un dilemme stratégique largement accentué par la baisse récente du marché. Il résume cette bifurcation en des termes particulièrement directs :
« Deux approches peuvent être choisies :
- – soit on a peur d’une variation de court terme parce qu’on ne comprend pas ce que l’on détient ;
- – soit on comprend Bitcoin, et on cherche à en accumuler le plus possible parce que c’est la seule manière de préserver — et de faire croître — la valeur de sa trésorerie dans le temps. »
Pour lui, l’enjeu dépasse largement les mouvements de prix : il s’agit de comprendre que Bitcoin, malgré des phases de repli, surperforme historiquement les monnaies fiat affaiblies par l’inflation.
SponsoredCapital B et les Bitcoin Treasury Companies
Pour rappel, Capital B (anciennement appelée The Blockchain Group) est un exemple de Bitcoin Treasury Company : il s’agit d’une structure qui permet aux actionnaires et aux investisseurs institutionnels d’accéder au Bitcoin par le biais d’une société cotée, ce sans recourir à l’effet de levier direct. Ces sociétés facilitent ainsi l’exposition à l’actif et peuvent l’intégrer dans des produits financiers comme des indices ou des assurances-vie.
Pour Laizet, l’objectif est simple : « La seule chose qui est mieux que Bitcoin, c’est plus de Bitcoin. » Le modèle de Capital B vise à maximiser le nombre de Bitcoin par action tout en construisant une structure capable de résister aux fluctuations du marché et de sécuriser les réserves sur le long terme.
Une adoption institutionnelle qui se renforce
Malgré la volatilité actuelle du marché, le nombre d’entreprises cotées qui détiennent du Bitcoin est passé de 40 à plus de 200 en un an ; ensemble, elles ont acheté plus d’un million de BTC. Laizet considère cette tendance comme une confirmation de la valeur stratégique de l’actif : « Le vrai risque n’est pas de posséder du Bitcoin aujourd’hui, mais de ne pas en posséder. »
Aux États-Unis, en Asie et en Europe, des États et institutions publiques ont intégré Bitcoin dans leurs réserves, illustrant un mouvement global vers la reconnaissance de l’actif comme une valeur refuge face à la dette et à l’inflation.
Pour conclure : volatilité vs vision à long terme
La volatilité à court terme du marché crypto, pour l’heure, ne semble pas dissuader les entreprises qui considèrent Bitcoin comme un outil de préservation et de croissance de trésorerie. Pour Alexandre Laizet, l’important n’est pas le prix du jour mais la valeur à long terme : protéger le capital, anticiper l’inflation et sécuriser la richesse dans un contexte économique incertain.