Dans le cadre d’une affaire de blanchiment d’argent, les autorités indiennes ont récemment bloqué une partie des fonds de Vauld. Une décision qui serait injustifiée selon la plateforme de prêt crypto.
Vauld déplore fortement cette décision et affirme avoir coopéré avec les autorités indiennes en leur fournissant les documents et les informations nécessaires.
L’entreprise crypto basée à Singapour fait partie d’une liste de dix exchanges soupçonnés d’avoir des relations avec des sociétés chinoises et d’avoir aidé à blanchir 1000 crores (en Inde, un crore équivaut à dix millions de roupies). Ces entreprises, y compris l’exchange crypto indien WazirX, sont soupçonnées d’avoir aidé plusieurs sociétés fintech à acheter un total de 100 crores et à les transférer vers des portefeuilles étrangers.
L’Enforcement Directorate (ED) du pays reproche aux dix entreprises épinglées de ne pas avoir effectué les vérifications d’identité nécessaires, ni conservé l’historique des transactions suspectes. Selon une source proche de l’affaire, l’absence de réglementation facilitait la tâche aux entreprises qui blanchissaient de l’argent pour déplacer leurs actifs à l’étranger. Dans la plupart des cas, les transactions ont été effectuées par des personnes vivant dans des zones isolées.
Le 8 août, Be[In]Crypto a rapporté le face-à-face tendu entre le PDG de WazirX, Nischal Chetty et le PDG de Binance, Changpeng Zhao, au sujet de la propriété de l’exchange.
Pour rappel, l’ED a récemment gelé les comptes bancaires de WazirX, qui détient 65,67 crores. Actuellement, tous ses radars sont tournés vers la plateforme de prêt Vauld.
Vauld s’indigne contre l’ED
Selon Vauld, l’ED aurait ordonné le blocage de 2040 millions d’INR appartenant aux portefeuilles du pool à cause d’un seul client dont le compte a été désactivé. La filiale indienne de Vauld, Flipvolt Technologies, aurait été utilisée par 23 entreprises pour transférer des fonds aux portefeuilles de Yellow Tune Technologies, une société chinoise dont les fondateurs sont introuvables.
Vauld affirme avoir respecté les processus de connaissance client (KYC) et se dit “respectueusement en désaccord” avec la décision de l’ED. La société souligne qu’elle demande régulièrement des conseils juridiques afin de protéger les actifs de ses clients et des autres parties prenantes. Enfin, Vauld s’engage à collaborer entièrement avec l’ED.
Une période difficile pour la plateforme de prêt
Le 4 juillet, Vauld, qui est soutenu par Valar Ventures de Peter Thiel et par la bourse américaine Coinbase, a suspendu les retraits, les dépôts et les échanges, citant des conditions de marché incertaines après que ses utilisateurs ont retiré 200 millions de dollars.
La société a également remercié 30% de ses effectifs avant d’entamer une procédure de restructuration. Un jour plus tard, Nexo, une plateforme de prêt concurrente, a proposé d’acheter l’entreprise, en signant un contrat qui lui donne 60 jours pour finaliser l’achat.
Le 8 juillet 2022, la société a demandé un moratoire à Singapour afin de se focaliser sur ses démarches de restructuration. À l’instar de la procédure de sauvegarde accordée aux entreprises françaises, ce moratoire devrait permettre à Vauld de poursuivre ses activités sans risquer la faillite.
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