Avec les problèmes d’inflation, et la réduction de la production et de la consommation, les pays de l’Union Européenne pourraient bientôt connaître une contraction significative du PIB. Deplus, une hausse du chômage semble se rapprocher. Ce risque est dû aux changements structurels présents dans la chaîne d’approvisionnement mondiale, ainsi qu’à son effet progressif sur le marché du travail.
L’activité économique de l’UE ralentit. L’extension du conflit en Russie et en Ukraine ainsi que les taux d’inflation historiques ont drainé le pouvoir d’achat des consommateurs dans leurs pays respectifs, entraînant une réduction de la consommation et des investissements. Avec tout cela, une diminution conséquente du taux de croissance (PIB) est attendue.
Le problème ne s’arrête pourtant pas là. Selon le dernier bulletin économique de la BCE, un problème majeur pourrait survenir prochainement.
Une variable liée à la chaîne d’approvisionnement affecterait non seulement l’offre industrielle, mais également les prix des importations, et finirait par avoir un effet croissant sur le marché du travail.
“Les entreprises continuent de faire face à des coûts plus élevés et à des perturbations de leurs chaînes d’approvisionnement, bien qu’il y ait des signes timides indiquant que certains des goulots d’étranglement de l’approvisionnement s’atténuent. Conjointement, ces facteurs assombrissent considérablement les perspectives pour le second semestre 2022 et au-delà”.
Une augmentation plus importante des coûts de production, ajoutée à une consommation plus faible – et donc à une marge bénéficiaire plus faible pour les entreprises – pourrait entraîner une réduction des embauches de personnel pour cette année et l’année suivante. D’où la possibilité d’une contraction économique accompagnée d’un niveau de chômage plus élevé, dans un avenir proche.
L’économie peut tenir encore quelques mois
D’autre part, les responsables de la BCE ont souligné que l’activité économique continue de bénéficier de “la réouverture de l’économie, d’un marché du travail solide et du soutien de la politique budgétaire”. En particulier, la réouverture complète de l’économie soutient les dépenses dans le secteur des services.
Alors que les gens recommencent à voyager, le tourisme devrait probablement aider l’économie lors du troisième trimestre. La consommation est soutenue par l’épargne que les ménages ont accumulée pendant la pandémie et par un marché du travail dynamique.
La politique budgétaire aiderait à amortir l’impact de la guerre en Ukraine pour ceux qui sont les plus touchés par la hausse des prix de l’énergie. La BCE a ajouté que des mesures temporaires et spécifiques doivent être conçues pour limiter le risque d’alimenter les pressions inflationnistes.
Les politiques budgétaires de tous les pays devraient viser à préserver la viabilité de la dette ainsi qu’à accroître durablement le potentiel de croissance pour renforcer la reprise.
L’inflation : un problème à résoudre
Les goulots d’étranglement persistent dans l’offre de biens industriels et la reprise de la demande, notamment dans le secteur des services. De même, ils contribuent également aux taux d’inflation élevés.
Les pressions sur les prix s’étendent à de plus en plus de secteurs ; en partie à cause de l’impact indirect des coûts élevés de l’énergie sur l’ensemble de l’économie. Par conséquent, la plupart des mesures de l’inflation sous-jacente ont encore augmenté.
La BCE dirigée par Christine Lagarde a le même objectif que la Réserve fédérale étatsunienne : faire baisser l’inflation à 2 %. Récemment, Lagarde et Jerome Powell, président de la Fed, ont donné une conférence de presse où ils ont promis de mettre fin à ce problème.
Après cela, le Conseil des gouverneurs a décidé de relever les trois principaux taux d’intérêt de la BCE de 50 points de base et a approuvé le Transmission Protection Instrument (TPI).
“Dans le cadre de notre révision de la stratégie de politique monétaire, nous avons adopté un nouvel objectif d’inflation symétrique de 2 %. Un an plus tard, nous examinons comment la revue de la stratégie a contribué à ancrer les expectatives d’inflation des analystes financiers. Nous montrons également que la récente normalisation des politiques s’appuie sur notre stratégie”.
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