Le trading de produits dérivés Ethereum a augmenté d’environ 10 % au cours du mois dernier à l’approche de la fusion The Merge, représentant jusqu’à 57 % du volume combiné des transactions de contrats à terme sur Bitcoin et ETH.
En l’espace de 24 heures seulement, plus de 35 milliards de dollars de contrats à terme ETH ont été échangés, contre 32 milliards de dollars de contrats à terme Bitcoin. De plus, l’intérêt ouvert, ou le nombre de contrats Ethereum non réglés, a presque doublé pour atteindre 8,43 milliards de dollars cette semaine.
Pour le mois de septembre 2022 à ce jour, selon les données de Coinglass, le volume total des produits dérivés négociés pour Ethereum est d’environ 87 milliards de dollars, contre environ 67 milliards de dollars pour Bitcoin.
Les contrats à terme, ou futures, sont des accords pour acheter ou vendre un actif à un prix prédéterminé dans le futur. Dans le cas des contrats à terme Ethereum, l’ETH est l’actif en question.
Les contrats peuvent être réglés soit par une remise physique, soit par un transfert en espèces. Par exemple, à l’expiration d’un contrat à terme, l’acheteur peut recevoir de l’ETH physique de la part du vendeur, ou il peut accepter des espèces, ce qui règle le contrat.
Une opportunité d’achat de contrats à terme ?
Selon un analyste de Kaiko, un fournisseur de données sur le trading crypto, la plupart des traders définissent leurs stratégies en vue de la fusion imminente du réseau. Les investisseurs prennent des positions courtes, suggérées par les données sur les taux de financement, anticipant des problèmes potentiels avec The Merge, tout en prenant des positions longues en ETH pour neutraliser le risque de baisse du prix.
Les taux de financement sont des paiements réalisés par les traders sur la base de la différence de prix entre un contrat à terme et le prix au comptant de son actif concerné. Un taux de financement négatif indique que les opérateurs s’attendent à ce que le marché se dégrade, mais représente également une opportunité d’achat pour les contrats à terme.
Certains traders se préparent également dans l’optique d’un aidrop de nouveaux jetons issus d’un fork proof-of-work d’Ethereum, sur lequel certains développeurs travailleraient.
Si la fusion est réussie, cela entraînera un schéma d’émission plus lent pour l’ETH, réduisant le nombre de tokens en circulation et entraînant finalement une hausse du prix. Cette action déflationniste pourrait réduire le volume des investisseurs détenant des positions courtes au fur et à mesure que le prix augmente, faisant baisser l’actuelle motivation des transactions de contrats à terme.
Malgré les perspectives baissières de Bitcoin, des signes positifs sont apparus sur le marché
Bien que l’avenir du BTC ne soit pas lié à une quelconque mise à jour du logiciel, le marché baissier prolongé pourrait entraîner une hausse des positions courtes sur le court terme.
Cependant, l’intérêt des institutions pour Bitcoin s’est accru même dans le contexte du marché baissier. BlackRock, le plus grand gestionnaire d’actifs au monde, détenant plus de 1 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion, a récemment lancé une fiducie privée en BTC pour ses clients institutionnels. Un PDG du secteur estime qu’il s’agit là d’un signe de la maturité de la cryptomonnaie en tant que classe d’actifs.
De même, le Chicago Mercantile Exchange a récemment lancé des produits à terme sur Bitcoin et l’ETH, libellés en euros.
VanEck a pour sa part déposé en juillet une demande de lancement d’un Exchange Traded Fund (ETF) de bitcoins au comptant, que la Securities and Exchange Commission des États-Unis a reportée.
Enfin, Grayscale, qui gère un fonds Ethereum, a récemment intenté un procès contre la SEC pour avoir rejeté la conversion de son fonds bitcoin en un ETF au comptant.
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