Andre Cronje fait son grand retour au sein du secteur crypto en donnant quelques pistes qui pourraient aider à empêcher la survenue de faillites dans le futur.
Les régulations crypto doivent s’inspirer de la finance
Le secteur crypto semble se remettre tout doucement de l’hiver. Alors que les cours remontent en flèche au grand soulagement des investisseurs, l’industrie doit tout de même faire face à de nombreux défis. Parmi ceux-ci, la sécurité, le renforcement de l’écosystème mais également les régulations. Une problématique à laquelle Sam Bankman-Fried s’est d’ores et déjà attelé en proposant sa loi idéale. Son initiative a ouvert la parole à d’autres figures de la crypto.
En effet, Andre Cronje, personnalité précurseur de la défi, s’est également exprimé concernant les régulations avant de revenir sur les événements qui ont secoué la crypto cet été. Le développeur n’a pas hésité à remettre en question les nombreuses faillites qui sont survenues au cours du mois de juin.
Bien qu’il ne remette pas en cause l’existence d’entreprises frauduleuses et une éventuelle malveillance du côté de l’équipe de Celsius Network, Cronje a néanmoins estimé que le phénomène aurait pu être endigué par quelques mesures simples. Parmi celles-ci, la présence d’une régulation plus sévère. Pour lui, pas de secret : la crypto doit adopter les bonnes habitudes de la finance traditionnelle si elle souhaite survivre.
La réponse à de nombreuses questions des régulateurs sur la façon de protéger les consommateurs sur le marché des cryptomonnaies est d’appliquer les garanties comparatives que l’on trouve dans la finance traditionnelle. À savoir : réglementer les réserves minimales pouvant être détenues par tout échange, exiger que ces prestataires de services soient agréés, réglementer l’exposition aux risques, appliquer des normes de transparence et inclure les cryptomonnaies dans la définition d’un produit financier.
Extrait des propos d’Andre Cronje concernant les régulations crypto
De quoi rappeler les propositions de Sam Bankman-Fried qui avait lui aussi évoqué la protection des consommateurs et la transparence. Quant à la réglementation des réserves minimales, elle pourrait empêcher la survenue d’événements similaire au scandale Terra.
L’endiguement des faillites crypto selon l’exemple des banques
Pour le prouver, le créateur de Yearn Finance a pris l’exemple de la gestion de la faillite effectuée par Alex Mashinsky. Les différentes initiatives prises par le PDG de Celsius Network seraient le parfait contre-exemple de ce qu’il aurait fallu faire. La société a pris les actifs de ses clients en otage, ce que les banques traditionnelles font également en cas de faillite, mais elle n’a pas bénéficié des trois grandes initiatives que ces dernières mettent en place dans cette situation.
Les trois recours qui auraient pu être appliqués aux entreprises crypto en faillite sont la présence d’une assurance, la surveillance prudentielle et l’implication de la justice en faveur du consommateur. La première garantit la protection des consommateurs en obligeant une société à assurer les dépôts au minimum. Ce système n’existe pas encore dans la crypto mais Andre Cronje pense qu’il devrait être obligatoire.
Dans un second temps, la surveillance prudentielle impliquerait que les entreprises crypto se placent sous la surveillance d’une autorité règlementée qui vérifierait régulièrement le bon déroulement des opérations, en particulier dans l’utilisation des dépôts. Cette dernière pourrait également lancer l’alarme et les processus de sauvetage dès l’apparition des premières faiblesses.
Enfin, la simplification des recours juridiques vers lesquels les consommateurs peuvent se tourner pourrait également aider améliorer la situation. A l’heure actuelle, selon Cronje, les investisseurs en crypto auraient peu d’autorités vers lesquelles se tourner. Leurs plaintes sont également considérées comme des affaires de seconde classe avec peu de résultats au niveau des indemnisations. L’allégement de processus longs, compliqués et coûteux pourrait pousser les utilisateurs à se tourner davantage vers la justice en dernier recours tandis que les régulations pourraient obliger les fautifs à prendre la responsabilité des pertes.
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