EN BREF

  • La lenteur du burn pose de sérieux problèmes d'intérêt au jeton LUNC.
  • Malgré la réduction de la burn taxe, les exchanges n'ont pas encore opté pour soutenir le token Luna Classic.
  • La stagnation du projet semble mettre à mal toute la hype qui avait été créée autour du jeton LUNC et de son burn massif.
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Alors que le lancement d’un burn de la part de Binance avait relancé le LUNC, le jeton semble désormais au point mort avec une stagnation de son prix… et une lenteur pour réduire sa supply.

Un halloween sanglant pour le LUNC

Depuis son sommet mensuel du début octobre, le jeton Terra Classic (LUNC) s’est fortement refroidi avec une chute lente mais progressive, qui ne s’est toujours pas interrompue alors que nous sommes entrés dans un nouveau mois. Pire encore, le mois de novembre s’avère être déjà très négatif pour le jeton avec deux journées dans le rouge et près de 7 % de baisse sur les dernières 24 heures.

Terra Classic
Source : CoinMarketCap

Alors que le 2 novembre se caractérise dans une grande partie du monde comme “El día de los muertos” ou le jour des morts, on ne peut s’empêcher de penser que le LUNC fait désormais partis de ces “jetons morts”. En effet, malgré l’euphorie du mois d’août et celle de septembre, l’hiver semble avoir frappé à la porte du LUNC bien avant le mois de décembre. Sur ces derniers jours, les liquidations ont même dépassé les 200 millions de dollars avec un pic de 130 millions sur la journée du premier novembre.

Un burn massif qui tourne au ralenti

Les annonces de burn massif avaient débutés sur les chapeaux de roues, avec des holders qui s’empressaient d’acheter du LUNC par peur de rater un projet capable de brûler des milliards de jetons à la journée. De même, les calculs étaient de plus en plus loufoques, avec des influenceurs promettant une réduction de la supply et une grosse revalorisation du prix en quelques semaines, voire quelques mois maximum.

Cependant, le jeton semble avoir été dans un premiers temps lâché par les exchanges, trop poussifs pour implémenter en off-chain une burn taxe jugée trop contraignante et dans un second temps, par une communauté qui semble s’être lassée des faibles avancées du projet. Avec un sentiment de stagnation qui prédomine, les investisseurs de LUNC ont pour certains délaissé leur jeton fétiche alors que d’autres se sont peut-être tous simplement mis en recul face à la morosité du marché crypto.

Semaine après semaine, les burns effectués par l’exchange Binance ont décru, témoignant par la même occasion d’une baisse d’intérêt envers le jeton. D’un premier burn supérieur au 5,5 milliards de jetons LUNC, la deuxième semaine a vu la supply se réduire de seulement 2,9 milliards de pièces puis 2,5 milliards, 1,3 milliard et enfin 1,2 milliard sur la dernière transaction de Binance vers la dead wallet de Terra Classic.

Désormais, Binance a décidé de réaliser un burn mensuel plutôt qu’un brûlage hebdomadaire, et n’actualisera les données du jeton Terra Classic qu’une seule fois par mois. Même si Binance a réussi à brûler plus de 13,5 milliards de jetons, cela n’a pas été fait avec les mêmes frais que ceux qui étaient envisagés par la communauté LUNC, mais surtout sans le soutien des autres exchanges crypto.

Quel avenir pour la réduction de la taxe burn ?

En parallèle, suite au manque de soutien pour une application off-chain de la taxe burn, la communauté LUNC a décidé de réduire la taxe sur les transactions en off-chain et en on-chain. Désireuse de relancer l’activité d’une blockchain (plombée ?) par le coût de cette taxe, la communauté a voté en faveur d’une réduction de 1,2 % à 0,2 %.

La proposition 5234 est passée avec une certaine facilité, bien qu’elle a pu faire débat sur Twitter en raison de la précipitation prise pour faire évoluer la taxe, et la potentielle perte de sérieux du jeton Terra Classic alors qu’une fois la taxe 1,2 % approuvée, une réduction ait si rapidement eu lieu.

Comme évoqué, la stagnation du projet semble mettre à mal toute la hype qui avait été créée autour du jeton LUNC et de son burn massif. En effet, un déjà très lent burn qui ne cesse de ralentir ne semble pas motiver davantage les investisseurs et le manque d’utilité de l’écosystème fait encore cruellement défaut à la blockchain Terra Classic. Pour le moment, la réduction de la taxe a seulement provoqué un ralentissement du burn quotidien en on-chain, passant de plusieurs centaines de millions de LUNC à quelques dizaines de millions brûlés à la journée.

Toutefois, rien n’a été fait par hasard de la part des principaux développeurs. La réduction de la taxe a pour objectif principal de réunir davantage de projet sur la blockchain Terra Classic pour élargir son utilité. Alors qu’une taxe de 1,2 % pourrait potentiellement faire fuir les projets de la blockchain, une taxe plus amicale peut au contraire en rassembler davantage.

Surtout, cette taxe a également été modifiée de façon à ce que les autres exchanges crypto et jusqu’à Binance procèdent à une implémentation à la fois off-chain et on-chain pour intensifier le burn de token. Cependant, aucun exchange crypto ne s’est prononcé à se sujet, et seulement une taxation des transactions on-chain a actuellement lieu.

Alors que 20 exchanges participent à + 99 % du volume de trading de LUNC, la communauté du jeton continue d’interpeller les plateformes crypto et à mener des campagnes intenses sur les réseaux sociaux.

Source : Twitter

Dorénavant, l’application off-chain de la taxe à 0,2 % sur chaque transaction semble être le seul élément qui, au court terme, serait susceptible de relancer le burn du jeton ainsi que son cours.

En effet, avec un volume de trading sur 24h de 333 millions de dollars comme recensés sur CoinMarketCap, pas moins de 3 milliards de jetons LUNC pourraient être brûlés sur une journée, soit plus que ce que brûle Binance sur une semaine. Toutefois, alors que la balle est dans le camps des plateformes crypto, celles-ci ne semble pas pressées de répondre.

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Matias Calderon
Matias Calderón Velarde est un journaliste/éditeur au sein de l'équipe France de BeInCrypto. Après un diplôme de Master en Science Politique obtenu à l'Université de Genève, il s'est progressivement réorienté vers le monde des cryptomonnaies. Dès 2020, son intérêt pour le secteur s'est concrétisé avec l'obtention de plusieurs certifications académiques liées à la crypto comme Bitcoin and Cryptocurrencies de l'Université Berkeley de Californie. Désormais, il est devenu un fervent croyant de...
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