Sam Bankman-Fried et l’affaire FTX font un tel tollé au sein du secteur crypto que la SEC et d’autres autorités à travers le monde ont annoncé se pencher sur le problème.
Sam Bankman-Fried devra faire face à la SEC
Trois jours après le début des problèmes de liquidités éprouvés par la plateforme d’échange FTX, les cryptomonnaies restent encore en mauvaise posture.
Le géant de la crypto enchaîne les échecs après avoir vu son offre de rachat refusée par Binance. Quant à son fondateur, Sam Bankman-Fried, il n’a pas hésité à publier des excuses qui ont encore du mal à être acceptées par les clients. Toutefois, cette cascade d’incidents ne pourrait être que le début d’une période noire.
En effet, face au retentissement de l’affaire et les graves conséquences que cette dernière a sur le secteur crypto, la SEC a décidé de se pencher sur le problème. Selon Bloomberg, l’autorité américaine serait d’ores et déjà sur l’affaire avec un objectif bien connu de l’industrie : découvrir si FTX a violé la loi sur les valeurs mobilières. De quoi nous rappeler que la plateforme d’échange avait également été assignée en justice par l’Etat du Texas pour les mêmes raisons.
En outre, le Département de la Justice des États-Unis (DOJ) et la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) chercheraient de leur côté à enquêter sur les finances de FTX afin de repérer d’éventuels problèmes de gestion.
Une enquête problématique pour la SEC ?
Alors que l’autorité financière a commencé à mettre le nez dans les faits et méfaits de Sam Bankman-Fried, un régulateur américain est venu mettre le feu aux poudres. Selon lui, la SEC ne serait pas innocente à cette affaire et serait même complice.
Selon le législateur républicain Tom Emmer, le célèbre président de la SEC, Gary Gensler, aurait collaboré à plusieurs reprises avec FTX afin d’obtenir la plateforme à obtenir le monopole. Les deux partis auraient été en contact depuis au moins le printemps dernier afin de régler certaines lacunes juridiques qui empêchaient le géant de la crypto de se développer.
Pour l’instant, ni la SEC ni Gary Gensler n’ont répondu à cette accusation. Le président de l’autorité américaine pourrait néanmoins venir confirmer ou infirmer l’information lors de prochaines interviews.
Quant au congrès américain, il aurait d’ores et déjà lancé une enquête à ce sujet. De mauvaises révélations pourraient venir compromettre tant la réputation de FTX que celle de la SEC qui s’est tant évertuée à attaquer l’industrie au cours des derniers mois.
Les autorités mondiales mettent la main sur l’affaire
Au fur et à mesure que les heures passent, d’autres autorités mondiales viennent mettre des bâtons dans les roues de FTX à leur manière. A commencer par le comté de Miami-Dade, où la plateforme d’échange a donné son nom à une arène sportive, l’Accord FTX Arena. Cette dernière aurait signé un contrat de 19 ans l’obligeant à verser de l’argent pour que sa marque continue de figurer dans la dénomination du bâtiment.
Toutefois, au vu des récents événements, l’entreprise de Sam Bankman-Fried pourrait ne plus être en mesure de respecter ses engagements. Le comté américain se tient donc prêt à l’assigner en cas de manquement à ses obligations.
De son côté, le Département de la Protection Financière et de l’Innovation (DFPI) basé en Californie a également annoncé le lancement d’une enquête afin de comprendre les fondements de l’affaire. FTX devra donc prouver qu’elle n’a pas violé les lois locales. Quant aux investisseurs vivant en Californie, ils peuvent désormais demander de l’aide auprès de l’autorité en question suite à la mise en place d’un service téléphonique dédié.
Au Japon, les opérations englobant la plateforme d’échange ont été suspendus à la demande des autorités locales.
Enfin, la Commission des Valeurs Mobilières des Bahamas a elle aussi décidé de geler les actifs de FTX Digital Markets, une filiale de FTX destinée à offrir les services de la plateforme dans l’archipel. Ainsi, les administrateurs de l’entreprise n’auraient plus aucun pouvoir sur cette dernière. Quant à ses actifs et autres fonds, ils ne peuvent être transférés sans l’accompagnement d’un liquidateur professionnel engagé pour l’occasion.
Pendant ce temps, les Bahamas et autres pays qui n’ont pas encore sanctionné les utilisateurs de FTX, comme le Pakistan, font l’objet d’une vague de publications frauduleuses sur Twitter. Celles-ci invitent les employés de la plateforme à modifier le pays de résidence des utilisateurs américains afin de leur permettre de retirer leurs fonds, en échange d’un juteux pactole. De telles propositions feraient actuellement fureur et pourraient lancer d’autres vagues de scams crypto dans les jours à venir.
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