Quelques jours après les accusations de Sam Bankman-Fried, les régulateurs des Bahamas souhaitent mettre les choses au clair.
De nouvelles informations sur le hack de FTX
Depuis sa mise en faillite, la situation de la plateforme d’échange FTX est plus que floue pour le public. Alors que Sam Bankman-Fried aurait perdu toute sa fortune en 48 heures, l’ancien milliardaire continue d’affirmer que la mise en insolvabilité de sa société était une réaction de panique et que cette dernière disposait encore de grandes sommes d’argent. C’était sans compter la disparition des actifs détenus par l’entreprise et toutes les incertitudes qui entourent l’affaire.
Au début, l’origine du piratage informatique était controversé. Si l’on a accusé SBF en premier lieu mais que de nouvelles découvertes sont venues confirmer l’intervention d’un tiers, de récentes révélations provenant du principal intéressé lui-même sont venues semer le trouble.
En effet, le drainage des fonds de FTX aurait été effectué sous les ordres des régulateurs des Bahamas, où l’entreprise a son siège, afin que les actifs soient placés sous la surveillance du gouvernement local. Toutefois, dans un avis publié hier par la SEC du pays en question, c’est un tout autre son de cloche qui a été donné.
En effet, selon elle, le transfert des actifs détenus par FTX serait beaucoup plus complexe que ça. Bien que l’autorité ait effectivement ordonné ces transactions, ces dernières ne se seraient pas passées de la manière racontée par Sam Bankman-Fried puisqu’elles auraient été faites suite à la demande expresse de la justice.
Le 12 novembre 2022, la Securities Commission des Bahamas (“la Commission”), dans l’exercice de ses pouvoirs de régulateur, agissant sous l’autorité d’une ordonnance rendue par la Cour suprême des Bahamas, a pris la mesure de ordonner le transfert de tous les actifs numériques de FTX Digital Markets Ltd. (“FDM”) vers un portefeuille numérique contrôlé par la Commission, afin d’en assurer la garde. Une action réglementaire provisoire urgente était nécessaire pour protéger les intérêts des clients et des créanciers de FDM.
Extrait de l’avis publié par la SEC des Bahamas
Les régulateurs des Bahamas laissent également entendre que le transfert des fonds de FTX aurait pu avoir été effectué pour protéger les actifs restants du piratage qui avait lieu. Quoi qu’il en soit, il est désormais certain que le drainage des cryptomonnaies n’est pas seulement l’œuvre de la SEC locale.
Selon les propos de James Bromley, avocat de FTX, des preuves confirmant la culpabilité d’un individu extérieur à l’entreprise ont été récoltées. Une partie de l’argent aurait donc bien été volé.
L’affaire est donc encore à suivre de ce côté-là et la plateforme se serait protégée contre de nouvelle extractions. Le transfert du dossier de la faillite au tribunal fédéral du Delaware pourrait venir accélérer l’enquête, sous l’impulsion d’une justice américaine qui semble motivée à rembourser les créanciers dans les meilleurs délais.
Pendant ce temps, SBF se prépare à s’exprimer publiquement
En dépit des récents événements, Sam Bankman-Fried rechigne à se faire discret. Après avoir présenté ses excuses au public ainsi qu’à ses employés, l’ancien milliardaire est attendu au micro du DealBook Summit qui aura lieu la semaine prochaine.
En annonçant l’événement sur Twitter, SBF a laissé entendre qu’il donnerait des explications concernant la situation de son empire, en particulier après qu’il ait confirmé que de nouveaux fonds auraient pu amortir la catastrophe.
La nouvelle est néanmoins loin de faire l’unanimité, l’étonnante liberté de mouvement ou de parole du créateur de FTX se différenciant grandement d’autres affaires, comme celle de Do Kwon, où la prison semblait la destination immédiate de l’accusé. La crypto sphère se tourne donc vers lui, en attente d’un éclaircissement très attendu.
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