Nouveau scandale dans la crypto : le PDG de la plateforme Bitzlato est condamné et la décision n’est pas exempte de conflits d’intérêts politiques.
Bitzlato, théâtre d’un combat politique ?
Voilà encore une affaire qui ne va pas faire plaisir à la crypto sphère. Alors que l’industrie se rachète une bonne réputation et se remet de la crise, un nouveau scandale pourrait venir tout balayer sur son passage.
En effet, la plateforme crypto Bitzlato, basée à Hong-Kong et régulée auprès des autorités locales, se trouve dans le viseur des autorités américaines qui l’accuse d’être l’une des plateformes les plus passantes du darknet. Ainsi, l’entreprise aurait permis de blanchir pas moins de 700 millions de dollars au cours des quatre dernières années.
Le plus gros des accusations concerne le PDG de Bitzlato, Anatoly Legkodymov, qui est désormais vu comme le complice des plus grands cybercriminels. Loin d’interdire de telles exactions, celui-ci aurait favorisé les transactions de drogue et de jeux d’argent illégaux.
Si, à première vue, l’affaire ressemble à une simple arrestation, les choses pourraient en être tout autre. En effet, le fondateur de Bitzlato est russe et aurait favorisé le financement des cybercriminels de son pays à travers sa plateforme.
Le scandale Bitzlato n’en est donc pas moins politique, à l’heure où la guerre en Ukraine fait rage et que l’on cherche à endiguer toute rentrée d’argent à destination de la Russie. La fin de ces dernières ralentit les hacks et autres vols d’argent provenant du pays des Tsars. De quoi empêcher toute riposte, alors que Vladimir Poutine évoque d’éventuelles sanctions à l’encontre des alliés de l’Ukraine.
La crypto joue également sa place
Autre problème, cette fois de taille : l’affaire pourrait avoir de nombreuses conséquences sur la crypto. En effet, une ordonnance récente vient d’inciter Binance à venir s’exprimer concernant ses liens avec l’accusée. La plateforme de Changpeng Zhao serait l’une des contreparties réceptrices de fonds illicites provenant de Bitzlato.
Selon l’un de ses porte-paroles, Binance aurait participé à l’enquête qui a permis l’arrestation d’Anatoly Legkodymov. Sa position reste donc floue mais il se pourrait que les conséquences sur l’industrie soient catastrophiques si celle-ci ne parvenait pas à convaincre la justice.
La morale de l’histoire : que la crypto se méfie de cette affaire, car une extrême justice est souvent une injure.
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