Après avoir atteint une valeur marchande de 1,1 billion de dollars en août 2021, Meta a accusé une forte baisse de ses revenus en 2022.
Depuis que Mark Zuckerberg a décidé d’investir 10 milliards de dollars par an dans le metaverse, les bilans de son entreprise sont dans le rouge. De même, la valorisation de l’entreprise a chuté de 60% en novembre, entraînant le licenciement de 11 000 employés, soit 13% de la masse salariale.
Au quatrième trimestre 2022, les revenus de Meta ont dégringolé de 4,5 % par rapport au même trimestre de l’année précédente. Malgré cette baisse, l’entreprise s’attend à ce que ses revenus atteignent les 28,5 milliards de dollars ce trimestre, dépassant ainsi le premier trimestre 2021, soit juste avant que les règles de confidentialité d’Apple pour les iDevices ne soient appliquées.
Zuckerberg a indiqué que son entreprise “gère bien ses dépenses tout en réduisant les projets non rentables ou moins critiques”. La société a également annoncé son intention de racheter 40 milliards de dollars supplémentaires 📈 d’actions Meta.
Autre bonne nouvelle pour Meta, un juge américain vient de rejeter une action en justice intentée par la Federal Trade Commission contre l’acquisition de Within, l’un des principaux producteurs d’applications de fitness en réalité virtuelle.
Les investisseurs restent optimistes
Après avoir grimpé de 70 % au cours des trois derniers mois, l’action Meta a récemment gagné 20 % supplémentaires. Par conséquent, la capitalisation boursière de l’entreprise a atteint 484 milliards de dollars, laissant présager le début d’une belle reprise pour le géant de la tech.
Malgré la crise, Mark Zuckerberg reste optimiste. En effet, Meta a trouvé des moyens de contourner les règles de confidentialité d’Apple, et ses programmes 🤖 d’intelligence artificielle vont bon train. De même, les “Reels”, ces courtes vidéos diffusées sur Instagram et Facebook, sont devenus l’une des principales sources de revenus de Meta, ce qui pourrait supprimer le monopole de TikTok.
TikTok, l’ennemi juré de Meta
Avec son format vidéo court et son contenu divertissant, TikTok n’a pas eu de mal à séduire les utilisateurs. Ainsi, Facebook a dû trouver de nouvelles façons d’engager et de fidéliser ses utilisateurs, en particulier les plus jeunes. Malgré ses efforts, l’entreprise n’a pas réussi à détrôner son rival chinois.
En effet, contrairement à Facebook, TikTok n’est pas alourdi par les problèmes de confidentialité et n’est pas non plus soumis à des réglementations strictes. Pour être compétitif, Facebook doit offrir des fonctionnalités similaires tout en tenant compte des contraintes liées à la confidentialité et à la sécurité des données.
Cela dit, TikTok (bien qu’il appartient à une entreprise chinoise) n’échappe aux radars des législateurs américains. Certains organismes de réglementation appellent même au boycott de l’application, citant des problèmes de sécurité nationale.
Qu’est-ce qui ralentit la croissance de Meta ?
Outre TikTok, d’autres obstacles se dressent sur le chemin de Meta. Alors que les perspectives économiques sont incertaines, le marché de la publicité digitale, qui était très stable il y a quelques années, est devenu cyclique. Par conséquent, les annonceurs pourraient réduire leurs dépenses publicitaires, ou pire, faire appel aux concurrents de Meta.
De même, Meta continue d’accumuler les procès, notamment contre la Federal Trade Commission (FTC) des États-Unis et plusieurs agences gouvernementales de l’Union Européenne.
Enfin, comme en témoigne la baisse du nombre d’utilisateurs de Horizon Worlds, les projets metaverse de Meta ne suscitent plus autant d’intérêt qu’avant. L’entreprise doit donc trouver un moyen de regagner l’intérêt de son public cible.
Non, Meta n’est pas le roi du métavers
Dans le secteur du metaverse, l’entreprise de Mark Zuckerberg a encore du long chemin à parcourir pour pouvoir rivaliser avec les plateformes existantes. En effet, certains mondes virtuels hébergent déjà des milliards de comptes de joueurs.
De même, les dix premières plateformes du metaverse comptent plus de 2,5 milliards d’utilisateurs actifs. Un chiffre qui dépasse de loin la base d’utilisateurs combinée de Facebook, Instagram et WhatsApp.
Les trois principaux mondes virtuels, à savoir : Player’s Unknown Battlegrounds, Crossfire et Dungeon Fighter, comptent à eux seuls 3,5 milliards de joueurs et ils appartiennent tous à Tencent, la plus grande société de 🎮 jeux au monde.
Tencent possède WeChat, QQ et Spotify. De même, l’entreprise détient 40% du studio Epic, qui organise des concerts virtuels sur Fortnite pour 350 millions de joueurs. Plus important encore, Tencent propose un système de paiement complet que Meta a eu beaucoup de mal à imiter.
Minecraft et Roblox, des rivaux indétrônables
Le jeu Minecraft de Microsoft compte 600 millions de joueurs, ce qui fait de Microsoft la cinquième plus grande société de jeux au monde. Avec sa console Xbox, son casque HoloLens et ses différents 🌐 projets métavers, même Microsoft est loin devant Meta.
De même, le métavers Roblox, qui compte 60 millions de joueurs quotidiens, surpasse également Meta. Actuellement, 50 % des enfants américains âgés de 9 à 12 ans jouent à Minecraft ou à Roblox.
De son côté, Meta ne compte que 5 millions de clients pour ses casques Oculus et ses plateformes Horizon Home, Horizon Worlds et Horizon Workrooms. Cela signifie que l’entreprise est encore à la traîne par rapport à ses concurrents.
De plus, la plupart des plateformes métavers utilisent les moteurs proposés par les entreprises Unity et Unreal Engine, qui valent plusieurs milliards de dollars et ont des milliers de projets en développement. D’ailleurs, même le métavers Horizon Worlds de Meta est construit avec le moteur Unity
Quel avenir pour Meta ?
Pour survivre face à des concurrents comme TikTok et Pinterest, Meta doit s’adapter aux besoins de ses utilisateurs, tout en respectant les normes de confidentialité et de sécurité. De même, l’entreprise doit essayer d’offrir une interface utilisateur visuellement attrayante et engageante.
En ce qui concerne le metaverse, l’entreprise de Mark Zuckerberg reste à la traîne par rapport à Microsoft, Tencent, Roblox et Unity. En effet, ces entreprises se sont déjà imposées sur le marché de la réalité virtuelle et disposent des ressources et de l’expertise nécessaires pour continuer à innover dans ce domaine.
Pour le moment, tout porte à croire que Meta aura beaucoup de mal à se redresser et à récupérer ses parts de marché. Néanmoins, si l’entreprise parvient à augmenter ses revenus publicitaires sur Facebook et Instagram, ses rêves pourraient devenir réalité.
Morale de l’histoire : le bout du tunnel semble encore loin pour Meta, mais l’échec fait partie de la réussite.
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