Trop, c’est trop ! En annonçant la guerre aux plateformes de staking crypto, la SEC s’est attiré les foudres du plus grand exchange des États-Unis, Coinbase.
Le ras-de-bol de Coinbase !
Brian Armstrong, le PDG de Coinbase, a déclaré que les services de staking proposés par l’exchange ne constituent pas des titres financiers. “Nous n’hésiterons pas à défendre notre position devant les tribunaux si nécessaire”, a-t-il ajouté.
Récemment, la SEC a accusé Kraken de vendre des titres non enregistrés via son service de staking crypto. Par conséquent, l’entreprise a été condamnée à suspendre ses services de staking. Mais encore, Kraken devra également payer une amende de 30 millions de dollars. Une décision qui a secoué la crypto sphère et les entreprises de staking crypto basées aux États-Unis.
Coinbase tient tête à la SEC
Aux États-Unis, le fameux test de Howey détermine la nature des instruments financiers. Cette liste de critères, établie en 1946 par la Cour suprême des États-Unis, permet d’identifier les actifs qui constituent des “contrats d’investissement”.
Selon le gendarme boursier américain, la plupart des crypto actifs et des services de staking sont des contrats d’investissement. Ainsi, pour Gary Gensler, le président de la SEC, “ils doivent être enregistrés et réglementés de la même manière que les titres financiers et les actions”.
De son côté, Coinbase estime que “le staking crypto n’est pas un titre financier. Ce, en vertu de la loi américaine sur les valeurs mobilières et en vertu du test de Howey”.
Dans un billet de blog publié peu de temps après la suspension des services de Kraken aux États-Unis, Coinbase a déclaré que “le staking ne répond pas aux quatre critères du test de Howey”.
Rappelons que selon le test de Howey, un titre financier est un actif dont les détenteurs investissent de l’argent dans une entreprise commune. Le tout, dans l’objectif de tirer des bénéfices des efforts des autres.
L’entreprise a également cité les déclarations de son PDG, Brian Armstrong :
“Essayer d’appliquer la loi des valeurs mobilières à un processus comme le staking n’aide pas du tout les consommateurs. En effet, ces restrictions inutilement agressives empêcheront les consommateurs américains d’accéder aux services crypto de base aux États-Unis et les inciteront à se tourner vers des plateformes offshore non réglementées”.
Au cours du week-end, la SEC a également épinglé l’émetteur de stablecoins Paxos. L’avertissement émis par le gendarme boursier américain concerne Binance USD (BUSD), le troisième plus grand stablecoin au monde. Selon Gary Gensler, les stablecoins sont désormais des titres financiers qui doivent être soumis aux mêmes règles que les obligations.
La DAO Lido suscite des inquiétudes
Lido, la plus grande plateforme de staking crypto au monde, a également tiré la sonnette d’alarme. En effet, les décisions prises par la SEC sont parvenues jusqu’aux oreilles du responsable du développement commercial de la plateforme.
Ainsi, Jacob Blish, a fait par de son mécontentement sur de nouvelles restrictions dans une interview avec Bloomberg.
“La chose la plus décevante, c’est qu’on continue à nous demander de la transparence en tant qu’industrie. Mais moi, en tant que citoyen américain, je n’ai aucune visibilité sur le déroulement du processus de prise de décision [par les législateurs]”.
Morale de l’histoire : la SEC doit comprendre qu’on ne peut pas étouffer une industrie qui respire la liberté.
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