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Réglementation Bitcoin : que veut le FMI ?

4 mins
Par Shubham Pandey
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EN BREF

  • Le Fonds monétaire international (FMI) a pris une autre décision anti-crypto.
  • Pourtant, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, se dit “très favorable à la réglementation des crypto actifs”.
  • Alors que certains pays accueillent la crypto à bras ouverts, d’autres font tout pour la détruire.
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On le savait dès le début : le chemin du Bitcoin (BTC) vers l’adoption de masse sera long et semé d’embûches. Cependant, le dernier rapport du FMI sur la première cryptomonnaie au monde a levé tous les doutes. 

Alors que certains pays, comme le Salvador, ont donné cours légal au Bitcoin, d’autres ont sorti toutes leurs armes pour le combattre. 

Dans un rapport publié la semaine dernière, le Fonds monétaire international (FMI) a adopté une position catégorique : “Non à l’adoption du Bitcoin en tant que monnaie légale et Oui à la réglementation des crypto actifs”.

Peut-on utiliser Bitcoin sans lui donner cours légal ?

Peu de pays ont donné cours légal au Bitcoin, mais beaucoup l’utilisent en tant que moyen d’échange de biens et de services.

Aux États-Unis, par exemple, Bitcoin est considéré comme un actif financier soumis aux impôts et non pas comme une monnaie légale. Cependant, il peut être utilisé pour l’achat de biens et de services. 

En 2021, le Salvador a été le premier pays au monde à accepter Bitcoin comme monnaie légale. Un an plus tard, la République centrafricaine est devenue le premier pays africain à donner cours légal au Bitcoin. Cependant, étant donné que l’actif ne dépend d’aucune autorité centrale, la plupart des pays refusent de lui donner cours légal.

De même, plusieurs institutions financières, y compris le Fonds monétaire international (FMI), s’opposent à l’idée de donner cours légal à la crypto.

Réglementation crypto : le verdict du FMI

Dans un rapport publié le 23 février, le FMI a partagé une liste des raisons pour lesquelles les gouvernements ne devraient pas donner cours légal au BTC. Intitulé “Elements of Effective Policies for Crypto Assets”, le rapport présente également les neuf règles à suivre pour prendre des décisions économiques, juridiques et réglementaires.

Source : FMI

“En adoptant ce cadre, les décideurs politiques pourront atténuer les risques posés par les actifs crypto, tout en exploitant les avantages qu’ils offrent en matière d’innovation technologique”.

Extrait du rapport du FMI

Donner cours légal au Bitcoin, un pari trop risqué ?

Bitcoin est incontestablement l’une des plus grandes inventions du siècle, mais il n’est pas encore prêt à remplacer les monnaies nationales. Premièrement, la volatilité du cours Bitcoin et ses fortes fluctuations peuvent créer un climat d’incertitude chez les utilisateurs et les commerçants.

Deuxièmement, la nature décentralisée de l’actif le rend plus vulnérable aux abus, notamment le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et d’autres activités illégales. Par conséquent, l’adoption du Bitcoin en tant que monnaie légale risque de menacer l’intégrité et la stabilité du système financier.

Il convient toutefois de rappeler que les monnaies fiduciaires sont utilisées pour le blanchiment d’argent 800 fois plus que les cryptomonnaies. C’est du moins ce que révèle cette enquête publiée en 2021 par Messari.

Troisièmement, l’adoption limitée du Bitcoin complique son utilisation en tant que moyen d’échange. Néanmoins, certains membres de la communauté crypto pensent que la cryptomonnaie de Satoshi Nakamoto peut remplacer les monnaies fiduciaires.

Par exemple, l’influenceur crypto Carl B Menger estime que le FMI n’a pas d’emprise sur certains pays. Ainsi, ces pays “pourront faire de leur mieux pour le bien de leurs citoyens”.

De son côté, Dmitry Ivanov, le directeur marketing de la plateforme de paiements crypto CoinsPaid, adopte une position plutôt neutre.

Le pour et le contre

Dans un échange d’e-mails avec BeInCrypto, Dmitry Ivanov a noté que “le FMI a récemment recommandé aux législateurs d’imposer des restrictions importantes sur la crypto pour protéger leur souveraineté monétaire”. L’institution a également conseillé à ses pays membres de ne pas donner cours légal au Bitcoin.

“Cette position va à l’encontre des principes de liberté et de décentralisation que les monnaies numériques comme Bitcoin visent à inculquer”.

L’objectif du FMI est clair : centraliser la crypto et la contrôler comme le dollar américain. Ce n’est que de cette façon que l’institution pourra créer un cadre fiscal et surveiller les acteurs du marché. “Bien qu’il puisse rendre la crypto moins accessible, ce cadre va réduire les scams et améliorer les mécanismes de protection des investisseurs”.

“Alors que la volatilité du Bitcoin reste son plus grand inconvénient, nous pouvons dire que la cryptomonnaie est assez mature pour se généraliser”, a-t-il conclu.

Le FMI veut-il tuer la crypto ?

Absolument pas, selon Kristalina Georgieva, la directrice générale du FMI. Dans une interview avec Bloomberg, la célèbre économiste a souligné que le secteur a besoin de mesures réglementaires pour éliminer les mauvais acteurs.

Cependant, l’institution ne cache pas son intention de resserrer l’étau sur le marché des crypto actifs. “Si la réglementation tarde à venir et que les actifs numériques posent davantage de risques pour les consommateurs et la stabilité financière, la possibilité de les interdire ne devrait pas être écartée”.

Le Conseil de stabilité financière (CSF), le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque des règlements internationaux (BRI) sont tous en train d’élaborer un cadre réglementaire mondial pour la crypto. Cela dit, seul le temps nous dira si ces mesures réglementaires aideront Bitcoin.

Morale de l’histoire : La loi peut être dure, mais c’est la loi.

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Fatima-Zahra C
Diplômée de Toulouse Business School, Fatima-Zahra a entamé sa carrière en tant que consultante chez Deloitte, avant de se reconvertir dans la presse économique et fintech. En plus de son travail de journaliste, Fatima-Zahra a géré les relations presse de plusieurs cabinets d’avocats à Paris, Londres et Casablanca. Tombée sous le charme des cryptomonnaies en 2021, elle travaille actuellement en tant que traductrice chez BeInCrypto.
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