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Selon Gary Gensler, le monde n’a pas besoin de cryptomonnaies

3 mins
Par Josh Adams
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EN BREF

  • Gary Gensler, le président de la SEC, pense que les monnaies fiduciaires répondent à tous les besoins.
  • Cette semaine, la SEC a épinglé deux géants de la crypto : Binance et Coinbase.
  • Gary Gensler accuse Binance d’avoir enfreint la loi américaine et induit les investisseurs en erreur.
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Gary Gensler, le président de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis, n’a jamais été un grand fan des cryptomonnaies. Après avoir intenté des actions en justice contre Binance et Coinbase, le célèbre financier américain a déclaré que les USA n’ont pas besoin de plus de monnaies numériques.

Gary Gensler, président de la SEC, n’est pas du genre à mâcher ses mots lorsqu’il s’agit de s’adresser à la presse. Lors d’une interview avec CNBC, l’ancien banquier a déclaré que “les États-Unis n’ont pas besoin de plus de monnaies numériques”.

“Nous avons déjà des investissements numériques”, dixit Gary Gensler

Lors de sa première interview depuis le coup de filet historique contre Coinbase et Binance, Gary Gensler n’a pas hésité à dire ce qu’il pense des cryptomonnaies.

“Nous n’avons pas besoin de plus de monnaies numériques. Nous avons déjà une monnaie numérique. C’est ce que nous appelons le dollar américain, l’euro ou le yen. Nous avons des investissements numériques… que ce soit les grandes entreprises technologiques, les constructeurs automobiles. Tout est numérique en ce moment”.

Pourtant, juste un instant avant de déclarer que le monde n’avait pas besoin de nouvelles monnaies numériques, Gary Gensler a dit à son hôte que la SEC était “neutre”. 

D’ailleurs, ce lundi, le gendarme boursier américain a poursuivi Binance et son fondateur, Changpeng Zhao (alias CZ) pour violation de la loi américaine sur les valeurs mobilières et douze autres accusations. Le lendemain, l’agence a épinglé l’exchange crypto Coinbase pour avoir opéré en tant que courtier non enregistré.

Pour rappel, Binance et Coinbase sont les deux plus grands exchanges crypto au monde. Ensemble, ils ont traité plus de 11 milliards de dollars de transactions au comptant au cours des dernières 24 heures. Et jusqu’à présent, les deux géants de la crypto nient complètement les accusations qui leurs sont portées.

“La crypto ne devrait pas être différente… ces plateformes doivent se conformer à la loi”, a poursuivi Gary Gensler. “Ces plateformes de trading, qui se présentent elles-mêmes comme des exchanges, mélangent certaines choses”. En ce qui concerne Binance, le financier américain a déclaré : “On y trouve un réseau de tromperie et de conflits. Ainsi qu’une personne qui contrôle tout et qui essaie d’échapper à la loi américaine : M. Zhao”.

“La loi est claire depuis plusieurs années”

“Nous essayons depuis longtemps de savoir quand est-ce que le cadre réglementaire de la crypto sera clair. Il semble que le moment est venu”, a déclaré Carl Quintanilla, co-présentateur de l’émission Squawk on the Street, au début de l’interview.

“Écoutez, je pense que nous avons de la clarté depuis des années”, a répondu Gary Gensler. Pourtant, les derniers procès intentés par la SEC contre Coinbase et Binance n’auraient peut-être jamais eu lieu si l’industrie crypto n’était pas entourée par un flou juridique.

Hier, Paul Grewal, le directeur juridique de Coinbase, a déclaré qu’il plaiderait pour la transparence réglementaire du marché crypto au Capitol Hill.

Outre Binance et Coinbase, la SEC mène depuis bien longtemps une bataille historique contre Ripple, l’émetteur du XRP. En effet, le gendarme boursier américain accuse Ripple Labs d’avoir vendu des titres non enregistrés. Le verdict final aura sans doute un impact majeur sur la réglementation crypto aux États-Unis.

Morale de l’histoire : Pour Gary Gensler, toutes les occasions sont bonnes pour attaquer la crypto.

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Fatima-Zahra C
Diplômée de Toulouse Business School, Fatima-Zahra a entamé sa carrière en tant que consultante chez Deloitte, avant de se reconvertir dans la presse économique et fintech. En plus de son travail de journaliste, Fatima-Zahra a géré les relations presse de plusieurs cabinets d’avocats à Paris, Londres et Casablanca. Tombée sous le charme des cryptomonnaies en 2021, elle travaille actuellement en tant que traductrice chez BeInCrypto.
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