À en croire SonicWall, les incidents de cryptojacking sont passés de 67 millions en 2022 à 332 millions cette année.
Près d’un quart des attaques de cryptojacking se sont produites en janvier, février, avril et mai de cette année.
Cryptojacking, un fléau qui inquiète
Alors que la plupart des incidents de cryptojacking se sont produits en Amérique du Nord, l’Europe a connu une hausse exponentielle de ces attaques.
Au total, près de 215 millions incidents ont eu lieu aux États-Unis, soit une augmentation de 340 % par rapport à l’année précédente. De leur côté, les internautes européens ont subi plus de 88,3 millions d’incidents, ce qui représente une hausse de 788 % par rapport à 2022. Rien qu’au Royaume-Uni, le nombre d’incidents de cryptojacking est passé de 1,2 million en 2022 à 6,8 millions cette année, soit une hausse de 479 %.
Pour rappel, le cryptojacking consiste à pirater des serveurs, des téléphones mobiles, des ordinateurs et d’autres infrastructures informatiques pour miner de la crypto.
Auparavant, les hackers se focalisaient uniquement sur les ordinateurs et les smartphones. Désormais, ils attaquent des services cloud et des applications macOS avec un malware appelé HonkBox. Par ailleurs, même les serveurs WebLogic d’Oracle sont ciblés par des attaques de cryptojacking.
Qui est derrière ces attaques ?
L’époque des ransomwares et des hacks de bases de données semble révolue. Désormais les hackers attaquent plusieurs appareils à la fois pour miner de la crypto et générer des revenus passifs.
La plupart des hackers proviennent des pays sanctionnés comme la Russie ou la Corée du Nord. Néanmoins, certains d’entre eux vivent dans des pays comme la Chine ou le Koweït, où il est interdit de miner de la crypto. Notons par ailleurs que les hackers nord-coréens piratent régulièrement des serveurs américains et européens pour voler ou miner de la crypto.
D’après SonicWall, les attaques de cryptojacking auraient permis à certains pays sanctionnés d’accumuler de grandes quantités de Bitcoin. Ces pays isolés peuvent utiliser ces fonds pour leurs projets gouvernementaux et même pour leurs programmes nucléaires.
Morale de l’histoire : Mieux vaut être trop prudent que pas assez.
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