Lorsque l’on vous parle des NFT, vous pensez aux Bored Apes ? Si vous avez raté le coche, vous avez peut-être tenté de vous rattraper sur Azuki. Cependant, ses créateurs vous cachent des choses…
Azuki, la collection de NFT devenue maudite
Qui, dans la crypto sphère, n’a pas regretté de ne pas avoir acheté de 🦧 Bored Apes Yacht Club avant que ceux-ci ne deviennent des incontournables des 🖼️ NFT et fassent la fortune de leurs détenteurs ? En 2022, un projet a promis aux retardataires de se rattraper.
Si vous faites partie de la crypto sphère depuis un certain nombre d’années, vous avez sans doute entendu parler d’Azuki. Créée par le Chiru Labs, celle-ci est composée de 10 000 avatars uniques inspirés par l’univers manga.
Il n’a pas fallu beaucoup de temps pour que le style particulier de ces nouveaux tokens non fongibles séduise le public. En quelques jours, Azuki enregistre un volume de près de 610 000 ETH sur Opensea, soit plus d’un milliard de dollars au cours actuel.
De plus, le projet a tout pour plaire. Localisés à Los Angeles, les membres du Chiru Labs auraient une sérieuse expérience professionnelle et artistique. L’un de ses co-fondateurs aurait même été à l’origine du design des personnages du jeu Overwatch ! Quant à Zagabond, le chef de la bande, il aurait travaillé pour Google. De quoi promettre, à première vue, des œuvres de qualité.
Néanmoins, tout a fini par tourner au vinaigre lorsque le prix des NFT en question a dégringolé du jour au lendemain. La collection Azuki a alors subi une baisse de son prix plafond de 75 %.
Une publication met le feu aux poudres
Comment expliquer un tel phénomène ? Il semblerait que Zagabond y soit pour quelque chose. Fort de son succès, le créateur a publié un résumé de son parcours dans le secteur des NFT. Avant d’avoir donné naissance à Azuki, il s’est impliqué dans trois autres projets intitulés CryptoPhunks, CryptoZunks et Tendies.
Loin de contenter une communauté désireuse d’en savoir plus sur lui, Zagabond a provoqué une véritable vague de panique. En effet, les projets évoqués n’auraient pas fait long feu et auraient été abandonnés du jour au lendemain par leur équipe, sans qu’aucune compensation ne soit proposée aux investisseurs.
Bien que Zagabond justifie le phénomène comme un manque d’implication du public dans un article de blog, il n’en a pas fallu davantage pour que la crypto sphère crie au 👻 projet fantôme. En d’autres termes, le créateur aurait donné naissance à une collection avant de s’enfuir avec l’argent et de laisser les acheteurs avec des jetons non fongibles sans valeur dans les bras.
A l’heure de la publication de cet article, la raison de la chute du prix des Azuki continue de faire polémique. D’une part, Zagabond aurait donné naissance au quatrième scam crypto de sa carrière. D’autre part, la peur des investisseurs aurait suscité une liquidation massive et donc fait baisser la valeur des NFT. Il se peut, bien évidemment, que les deux situations se soient combinées.
Scam crypto ou maladresse avérée ?
Il est temps de mener l’enquête : Azuki était-il destiné à être un énième projet à sombrer et à enrichir des créateurs peu scrupuleux ? Le célèbre détective crypto ZackXBT a fait des découvertes peu envieuses.
Selon lui, le fait que les trois projets avortés de Zagabond soient tous nés puis abandonnés à quelques mois d’intervalles témoigne d’ores et déjà d’une anomalie dans le processus. Ainsi, ces derniers ne seraient pas mûrement réfléchis et pourraient effectivement servir de scam.
Pire encore, ZackXBT a également réussi à obtenir des témoignages d’anciens acheteurs lésés et, selon eux, tous les éléments seraient présents pour confirmer un scam crypto de type rugpull :
- Baisse soudaine de la valeur des NFT ;
- Pas de remboursement pour les investisseurs ;
- Aucun avertissement quant à l’abandon du projet ;
- Disparition des réseaux sociaux, des sites et de l’équipe.
Plus étonnant encore, une rumeur persistante affirme que les créateurs de CryptoZunks se seraient fait passer pour une équipe totalement féminine afin d’attirer davantage d’investisseurs ! Le malentendu aurait néanmoins été provoqué par la présence d’une Community manager dans le projet.
On oublie tout et on recommence ?
Plus le temps passe, plus les rumeurs se confirment. En effet, malgré le fait que Zagabond ait fini par proposer une compensation aux investisseurs de ses anciens projets, les suspicions de scam crypto n’ont jamais cessé.
Pire encore, elles sont encore plus d’actualité depuis la sortie d’Azuki Elementals, la nouvelle collection de NFT du Chiru Labs, le mois dernier ! Bien que celle-ci ait fait les grands titres de la crypto en récoltant 38 millions de dollars en seulement 15 minutes après son lancement, les accusations du public n’ont pas fini par tarder.
En effet, tout comme sa collection originelle, Elementals a vu son prix plafond baisser soudainement de 50 %. A première vue, l’incident serait dû au mécontentement de la communauté, qui estime que les nouvelles œuvres ressemblent trop aux anciennes. Celle-ci aurait investi pendant la période de frappe avant de recevoir les NFT puis, déçue, aurait liquidé l’ensemble sans hésiter.
Cependant, une partie des investisseurs continue de clamer haut et fort que Zagabond aurait encore fait un rugpull ! Qu’à cela ne tienne : les acheteurs demandent une compensation de 20 000 ETH (soit plus de 33 millions de dollars) et de meilleures explications… en plus d’attaquer le principal intéressé en justice.
La proposition a obtenu 82 % de voix pour, mais la suite des opérations reste encore en suspens. De son côté, l’équipe d’Azuki n’a pas répondu publiquement et préparerait même de nouvelles collections…
La morale de l’histoire : un mauvais escroc frappe toujours ses NFT plusieurs fois.
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