Depuis quelques jours, la plateforme Friend.tech fait un tabac dans la crypto. Et si elle nous cachait des éléments moins reluisants ?
Démarrage en grande pompe pour Friend.tech
Depuis le début du mois d’août, le nom de Friend.tech est sur toutes les lèvres dans la crypto sphère. Et pour cause, celle-ci 😱 explose les compteurs, à peine quelques semaines après son lancement. Avec plus de 100 000 utilisateurs à son actif, la plateforme propose d’investir dans des parts de profils X puis de les négocier… en échange d’un revenu régulier.
Notez toutefois qu’il est nécessaire d’investir pour participer aux conversations mais cela ne semble pas ralentir la curiosité du public. C’est pour cette raison que vous avez peut-être aperçu des publications de ce type s’afficher dans votre fil d’actualité sur X :
Mais ce n’est pas tout ! La totalité du système de Friend.tech est basé sur la crypto. Pour investir dans une part, les utilisateurs doivent payer en Ethereum. Le succès des opérations est tel que la plateforme aurait cumulé pas moins de 1,12 millions de dollars en frais de gaz lundi dernier.
Une première suspicion de scam crypto
Si tout a bien commencé, un premier incident est venu entacher la réputation de Friend.tech. En effet, des suspicions de fuite de données ont commencé à émerger avant de se répandre à vitesse grand V dans la crypto sphère.
Plusieurs scénarios ont été évoqués. Si l’on a longtemps parlé d’une revente des données faites par les détenteurs du projet, c’est surtout un vol des informations personnelles des utilisateurs qui a inquiété le public. Ainsi, les données de la totalité des utilisateurs du moment (y compris leur wallet crypto) auraient été rendues publiques par l’intermédiaire de l’API de la plateforme.
Néanmoins, selon l’équipe de Friend.tech, il s’agirait d’une fausse rumeur, indiquant qu’un tel phénomène était impossible. Cependant, force est de constater que la blockchain consigne tout de même les transactions : c’est, dans ce cas, la seule information que le public peut se procurer.
Néanmoins, la communauté des utilisateurs de la plateforme n’est pas complètement satisfaite de cette réponse. En effet, la politique de confidentialité proposée à l’ouverture du site n’était que temporaire. Celle-ci n’est d’ailleurs plus visible, ce qui laisse présager d’éventuelles modifications à venir.
En définitive, en l’absence de politique de confidentialité, l’équipe de Friend.tech peut potentiellement faire ce qu’elle veut sans devoir craindre un rappel à l’ordre des utilisateurs !
Pire encore, les comptes de la plateforme étant liés à ceux de X, Friend.tech peut potentiellement avoir accès au réseau social d’Elon Musk et publier à l’insu de ses internautes.
Une plateforme qui contourne les régulations ?
Vous l’aurez compris : aussi jeune que soit Friend.tech, elle n’est pas étrangère à la polémique. De ce fait et par la méfiance induite par les utilisateurs, la moindre petite modification de la plateforme est pointée du doigt. La dernière en date, qui concerne le système d’investissement de l’entreprise, a fait couler beaucoup d’encre.
Les “parts” acquérables par les membres de la plateforme ont en effet renommées “clés”. Ainsi, selon la vision de la direction, un paiement équivaut au précieux sésame pour entrer dans un groupe de discussion.
Ce changement en apparence anodin a une fois de plus mis la puce à l’oreille de certains. En refusant le terme de “parts”, la direction de Friend.tech semblerait en effet vouloir s’éloigner du côté financier de son activité… et donc, par extension, des régulations qui s’appliquent.
Vous le savez sans doute déjà : la SEC américaine s’est lancée dans 😖 une véritable chasse aux sorcières dans l’industrie. Or, la vente de produits financiers associés à la crypto et incluant une quelconque propriété peuvent très facilement être considérés comme des titres et être associés à une pénalité s’ils sont proposés sans l’aval du régulateur américain.
L’équipe de Friend.tech préfère-t-elle contourner les lois plutôt que de s’y soumettre ou souhaite-t-elle se mettre à l’abri dans l’attente de son approbation ? Le mystère reste entier.
Attention, alerte Ponzi ?
Autre suspicion à l’actif de Friend.tech : la plateforme cacherait-elle un système de Ponzi ? C’est une question qui est beaucoup revenue chaque semaine et quelques éléments peuvent effectivement faire penser à un scam.
Premier indice qui peut mettre la puce à l’oreille : le côté hautement spéculatif des parts. De par la popularité du site, leur prix ne fait que gonfler et peut donner naissance à de véritables manipulations. Ce, d’autant plus, que les plus importantes peuvent être détenues par un tout petit groupe d’utilisateurs (notamment les premiers acheteurs). Attention, donc, aux liquidations surprises !
De même, notez qu’il n’est possible d’intégrer la plateforme sans invitation. Un système très connu des pyramides de Ponzi, où les revenus sont conditionnés à l’arrivée impérative de nouveaux venus. Mauvaise nouvelle : c’est exactement comme cela que fonctionne Friend.tech !
Eh oui, plus le public abonde, plus les parts prennent de la valeur. Si le phénomène venait à ralentir, attendez-vous à une baisse meurtrière du prix de celles-ci et aux incidents qui viennent avec.
Enfin, tout comme pour 👉 Azuki, certains membres de l’équipe de Friend.tech que l’on a réussi à identifier seraient coutumiers des scams crypto et autres manipulations du genre.
Le scam crypto n’est pas toujours là où on croit
Avec tous les éléments réunis, il semble facile d’associer Friend.tech à un scam crypto effectif, ou du moins à un projet qui semble promis à une triste fin. Néanmoins, la plateforme fait également l’objet d’arnaques à l’extérieur !
Vous avez sans doute déjà entendu parler du FRIEND, le jeton natif du nouveau réseau social. Attention, celui-ci ne serait pas du tout officiel ! Pire encore, d’autres pièces aux noms similaires ont d’ores et déjà fait l’objet de rug pulls.
Et puisqu’une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, sachez que de très nombreux faux airdrops au nom de Friend.tech. Là aussi, sachez qu’il s’agit d’un scam crypto : l’entreprise organise bel et bien de tels événements mais ils impliquent des points et non de la crypto !
La morale de l’histoire : quand on court après la fortune avec Friend.tech, on peut très vite trébucher et se casser les dents.
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