“La DeFi est le Telsa des cryptomonnaies” : Mike Novogratz

Dans une interview accordée à BNN Bloomberg, Mike Novogratz, ancien gestionnaire de fonds spéculatifs de Wall Street, a établi des parallèles entre les projets de DeFi et le constructeur de véhicules électriques de haut vol Tesla, ce qui l’inquiète. Les actions de TSLA ont augmenté de plusieurs centaines de % depuis le début de l’année jusqu’à aujourd’hui, et se négocient à plus de 1 000 fois leurs bénéfices. Les gains arrivent à grands pas, surtout depuis qu’Elon Musk a annoncé une division des actions.

Je suis un peu inquiet quant à l’éventualité d’une correction importante de beaucoup d’actifs à risque dans un avenir proche. Je ne pense pas que cette correction dure aussi longtemps, car la machine à liquidités n’est pas éteinte. Mais je pense que nous allons traverser une série de ce genre de bulles. Et il me semble que nous sommes sur le point d’atteindre le pic de la bulle.

Ce n’est pas que Novogratz ne soit pas fan de Tesla ou qu’Elon Musk ne soit pas un génie. En effet, le chef de Galaxy Digital possède même deux Tesla dans son garage. Il n’empêche, la société vaut 500 milliards de dollars de capitalisation boursière, soit 1 300 fois ses bénéfices. Elle vend également pour 5 milliards de dollars d’actions à la suite de ces gains.

#Tesla CEO Elon Musk eclipsed Facebook’s Mark Zuckerberg to become the world’s 3rd-richest person as shares of electric-car maker advanced. Musk is now worth >$115bn, according to Bloomberg Billionaires Index, and has seen his wealth rise by a staggering $87.8bn this year alone. pic.twitter.com/1ysYkGo9Vs

— Holger Zschaepitz (@Schuldensuehner) August 31, 2020

#Elon Musk, le PDG de Tesla, a éclipsé Mark Zuckerberg de Facebook pour devenir la troisième personne la plus riche au monde grâce à la progression des actions de la marque de voitures électriques. Musk vaut désormais plus de 115 milliards de dollars, selon l’indice des milliardaires de Bloomberg, et a vu sa fortune augmenter de 87,8 milliards de dollars cette année seulement.

Parallèlement, Novogratz qualifie également l’afflux de liquidités dans la DeFi de “frénésie spéculative” et “d’exubérance irrationnelle”.

DeFi VS ICO

La capitalisation boursière de la DeFi a grimpé à plus de 17 milliards de dollars. De son côté, celle d’ETH a vu sa capitalisation boursière monter à plus de 48 milliards de dollars alors que les projets affluent pour construire leurs infrastructures à partir du réseau Ethereum. Tout comme Tesla, tout semble aller trop loin, trop vite. Novogratz a mentionné qu’il a “vécu” et “profité” de la “bulle de 2017”, se rappelant comment “le troupeau nageait vers cette ICO et en bloquait le cours en direction ascendante” pour ensuite s’effondrer. La DeFi, contrairement aux ICO, est probablement là pour le long terme. M. Novogratz a déclaré :

Je pense que la DeFi va rester plus longtemps… Nous sommes actuellement un bac à sable. Et c’est un bac à sable qui reçoit des liquidités comme si s’agissait d’une industrie adulte. Soyez donc très prudents.

Novogratz au sujet de Bitcoin

Le rallye de Bitcoin a fait une pause ces derniers jours. Le cours du BTC a chuté de près de 10%, rappelant aux taureaux de l’actif numérique qu’ils devront être patients. Le prix de l’ETH a baissé encore plus sévèrement (11 %) à partir de midi le 2 septembre.

$btc reminding us that there is no free lunch. Who is selling?

— Mike Novogratz (@novogratz) September 2, 2020

$BTC nous rappelle qu’il n’y a pas de déjeuner gratis. Qui vend ?

Sur le long terme, cependant, Novogratz semble plus confiant que jamais que rien ne pourra faire chuter les cryptomonnaies de premier plan de leurs trône respectif. Il souligne que les acheteurs d’investissements institutionnels, qui font leur chemin dans l’industrie méthodiquement sans se retourner, sont un facteur susceptible de faire monter les cours. Même si des investisseurs crypto de long terme fuient le BTC pour ce qu’il décrit comme des “objets plus sexy”, alias la DeFi sur Ethereum, le prix de Bitcoin continue d’augmenter en raison de la faiblesse persistante des taux d’intérêt et des mesures de relance des banques centrales.