BeInCrypto a eu l’opportunité d’assister à la Futurist Conference, qui a lieu en ligne ces 11 et 12 novembres. Le 11 novembre, divers importants acteurs et experts du secteur DeFi s’y sont notamment entretenus au sujet de l’impact que pourrait avoir la finance décentralisée sur les marchés de capitaux traditionnels, ainsi que sur son potentiel.
Le secteur décentralisé et sa croissance exponentielle
Comme entrée en matière, Brian Norton, directeur d’exploitation de My Ether Wallet, rappelle que la DeFi, ou finance décentralisée, est un terme général pouvant s’appliquer à toute forme d’actif numérique, tels que Bitcoin ou Ethereum. Dernièrement, le terme s’est amplifié vers une foule de services financiers décentralisés, tels que les produits dérivés ou encore AMM (Automatic Market Marker). Contrairement au système financier traditionnel et centralisé, ces services DeFi présentent notamment l’avantage de ne pas nécessiter de permission ou d’intermédiaire. Ces derniers temps, la DeFi a connu une “croissance exponentielle”, comme l’a rappelé Brian Norton, passant d’un milliard de dollars en TVL au mois de février, à plus de 13 milliards ces derniers jours.“Viabilité, confiance et simplicité”
Selon Yonathan Lapchik, autre participant à la conversation et PDG de la société SUKU, la finance décentralisée pourrait contribuer à éclipser voire remplacer certains secteurs de la finance traditionnelle sur la base de trois principaux éléments : ceux présentant le moins de valeur pour le consommateur, ceux ayant le plus de frictions avec les utilisateurs, et enfin ceux étant le plus difficile d’accès. Il a par exemple fait référence aux consommateurs aux fonds plus réduits, ne pouvant donc pas bénéficier de certains services de prêt ou placements. Cela dit, pour parvenir à concurrencer la finance centralisée, et surtout pour trouver sa place auprès d’un plus grand nombre d’utilisateurs, M. Lapchik pense que la DeFi se doit également de travailler à améliorer trois caractéristiques cruciales. Tout d’abord, il s’agit d’après lui de s’assurer que la finance décentralisée est un secteur viable et durable au niveau de sa stratégie. Il a notamment cité l’effet de bulle et l’immense afflux de fonds au sein des protocoles DeFi, avant que les investisseurs retournent finalement aux valeurs refuges telles que Bitcoin. M. Lapchik pense d’ailleurs que ces “expérimentations sont fascinantes” mais qu’elles “ne sont pas viables”, ajoutant :Nous devons trouver nos véritables utilisateurs.Il mentionne ensuite l’importance de la “confiance dans le code” avant d’admettre, de même que d’autres intervenants de la conférence, que le milieu DeFi et ses outils restent encore “trop difficiles” d’usage et trop complexes d’un point de vue technologique pour pouvoir être attrayants face à un plus grand public.
Defi : une expérimentation au potentiel d’adoption ?
Mentionnant par ailleurs le cas du piratage de KuCoin, Brian Norton a lui aussi convenu du fait que la DeFi reste encore une “expérimentation”, rappelant :Confierez-vous vos économies de toute une vie à une entreprise que vous connaissez à peine ? […] Faites vos recherches.Cela dit, malgré la grande jeunesse et l’aspect encore expérimental de ce secteur, beaucoup pensent que la DeFi détient tous les éléments pour devenir une alternative de plus en plus valide aux finances traditionnelles. Greg Keough, fondateur de DMM Fondation et également intervenant dans cette conversation, affirme que les offres de rendements avantageux du secteurs pourraient en faire une nouvelle solution d’investissement complémentaire pour les commerçants comme les institutions. Enfin, tous les intervenants se sont accordés sur le fait que d’ici 2021, la DeFi pourrait continuer à croître de manière exponentielle, atteignant peut-être même les “centaines de milliards de dollars” en valeur totale verrouillée.
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Célia Simon
Célia a poursuivi des études de langues ainsi que de traduction générale et juridique à l'Université de Bordeaux, l'Université de Tours et la Organización Mexicana de Traductores à Guadalajara au Mexique. Après avoir découvert le potentiel des cryptomonnaies en 2020, elle travaille actuellement en tant que rédactrice en chef pour BeInCrypto France. Membre de la Organización Mexicana de Traductores et traductrice assermentée de l'État de Jalisco.
Ses zones d'expertise :
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Célia a poursuivi des études de langues ainsi que de traduction générale et juridique à l'Université de Bordeaux, l'Université de Tours et la Organización Mexicana de Traductores à Guadalajara au Mexique. Après avoir découvert le potentiel des cryptomonnaies en 2020, elle travaille actuellement en tant que rédactrice en chef pour BeInCrypto France. Membre de la Organización Mexicana de Traductores et traductrice assermentée de l'État de Jalisco.
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