Bitcoin, la toute première crypto jamais créée, a transformé la manière dont les gens perçoivent la finance et l’argent, ce dans le monde entier. Cependant, à mesure que la technologie progresse et que des facteurs externes évoluent, Bitcoin fait face à certains défis structurels qui pourraient affecter son existence et sa croissance futures.
Le contexte :
Bitcoin, ou BTC, est une crypto-monnaie, soit une monnaie entièrement numérique basée sur un système de registre en ligne appelé blockchain. Il s’agit de la toute première crypto-monnaie à avoir été créée, ce en 2009.
Une récente discussion parmi plusieurs leaders de l’industrie crypto a mis en lumière certains risques majeurs qui pourraient constituer un événement de cygne noir [soit un événement imprévisible et pertubateur majeur] pour l’avenir de Bitcoin.
Quelle est la plus grande menace pour Bitcoin ?
Sur X, Lyn Alden, fondatrice de Lyn Alden Investment, a récemment posé la question suivante : « Quel est le plus grand risque structurel pour Bitcoin au cours des 5 à 10 prochaines années ? » Cette question a suscité une attention considérable et de nombreuses réponses de la part d’investisseurs, d’experts et de leaders de l’industrie, mettant en lumière des préoccupations pressantes concernant l’avenir de Bitcoin.
L’un des risques les plus fréquemment mentionnés est la menace posée par l’informatique quantique. Nic Carter, associé général chez Castle Island Ventures, a simplement répondu : « Quantique. » Sa réponse a d’ailleurs été supporté par de nombreux internautes et acteurs du secteurs.
« Je suis de plus en plus d’accord. Il s’agissait du catalyseur de mon fil/question, pour être honnête, » a notamment répondu Lyn Alden à Nic Carter.
Les futurs ordinateurs quantiques pourraient en effet briser les algorithmes de cryptage qui assurent la sécurité de Bitcoin, tels que l’algorithme de signature numérique à courbe elliptique (ECDSA), qui protège les portefeuilles Bitcoin. Si un ordinateur quantique suffisamment puissant devait émerger, il pourrait forger des signatures numériques, permettant aux attaquants de voler des Bitcoin sur n’importe quel portefeuille avec une clé publique exposée.
Selon des recherches de River, un ordinateur quantique disposant de 1 million de qubits pourrait infiltrer une adresse Bitcoin. Microsoft a affirmé que sa nouvelle puce, nommée Majorana, ouvre la voie vers cet objectif. Cela soulève donc une question urgente : combien de temps reste-t-il à Bitcoin avant qu’il lui soit vital de developper une résistance au quantique ?
Bien que la menace de l’informatique quantique soit évidente, certains soutiennent cependant qu’il est bien plus urgent de savoir si la communauté Bitcoin peut parvenir à un consensus et mettre en œuvre à temps des solutions résistantes au quantique.
« [Lr problème] serait de pas parvenir à un consensus assez rapidement sur la mise en œuvre d’un algorithme de hachage résistant au quantique, » a commenté Stillbigjosh, ancien expert en cybersécurité chez Flutterwave.
Cependant, le fondateur de BlockTower, Ari Paul, a souligné que le réseau de Bitcoin fait face à un risque plus immédiat car les coûts d’attaque ont considérablement baissé.
« Quelqu’un qui shorte plus de 10 % de la capitalisation boursière de BTC puis en dépense environ 1/10 pour obtenir 51 % de contrôle de la puissance de hachage et miner des blocs vides indéfiniment, ce qui éteindrait effectivement le réseau. On pourrait bifurquer l’algorithme PoW, mais cela signifie simplement que l’attaque sur le nouveau réseau coûte maintenant moins de 1/1000 de l’ancien, » a noté Ari Paul.
Le risque de conflit entre la nature décentralisée de Bitcoin et la surveillance réglementaire
Au-delà des défis techniques, certains investisseurs craignent que l’implication des gouvernements et des institutions ne constitue le plus grand risque pour Bitcoin dans les 5 à 10 prochaines années.
« L’implication des gouvernements et des institutions, qui changeraient les incitations à tous les niveaux » a commenté l’investisseur Shinobi.
Les données de BitcoinTreasuries montrent en effet que ces cinq dernières années, les détentions de Bitcoin par les entreprises privées, les entreprises publiques, les gouvernements et les ETF ont augmenté de plus de 12 fois, passant de 210 000 BTC à plus de 2,6 millions BTC. En conséquence, une intervention réglementaire pourrait impliquer des pressions légales ou des changements indésirables dans les opérations fondamentales de Bitcoin.
« Le plus grand risque structurel est la friction entre l’éthique décentralisée de Bitcoin et la poussée croissante pour une surveillance réglementaire centralisée. En résumé, à mesure que les gouvernements et les grandes institutions resserrent le contrôle et imposent la conformité, le réseau pourrait être contraint de compromettre son principe fondamental, » a averti l’investisseur MisterSpread.
La discussion suscitée par la question de Lyn Alden a permis de mettre en lumière divers risques qui pourraient déclencher un événement de cygne noir capables de menacer l’avenir de Bitcoin. Ce débat reflète également la prise de conscience croissante parmi les leaders de l’industrie crypto et les investisseurs des risques systémiques de Bitcoin à une époque où le monde est de plus en plus influencé par la stabilité politique et l’intelligence artificielle.
Morale de l’histoire : Un Bitcoin sans ennemis n’existe pas.
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