Lors du cycle post-halving de Bitcoin de 2024, Ethereum, la deuxième crypto-monnaie la plus importante en termes de capitalisation boursière, est devenue un véritable objet de dérision. Le fait est que depuis 2021, l’ETH semble tourner en rond. Ainsi, comme le notent ironiquement les investisseurs, cette stagnation de la crypto la rend finalement plus proche d’un stablecoin.
Le contexte :
Ethereum (ETH) est la deuxième cryptomonnaie la plus importante après Bitcoin et le tout premier altcoin. Depuis 2023, cependant, la crypto comme son écosystème sont en perte de vitesse face à la concurrence croissante.
Alexander Peresichan, PDG de TEHNOBIT, s’est entretenu avec l’équipe de BeInCrypto sur les raisons de la faiblesse d’Ethereum et a évalué les perspectives pour l’altcoin.
Alexander Peresichan a d’abord noté que le marché crypto, dont Ethereum, est actuellement sous la pression de plusieurs facteurs clés. Selon lui, l’absence de moteurs de croissance clairs ne fait qu’exacerber la situation.
« L’incertitude macroéconomique joue contre l’ETH. L’incertitude accrue sur le marché financier mondial en raison de la guerre tarifaire de Donald Trump a frappé les actifs à haut risque, y compris les cryptomonnaies. Ethereum a chuté en conséquences, ainsi que d’autres actifs numériques », a déclaré Alexander Peresichan.
Selon lui, le principal problème de l’ETH est que la pièce n’a pas le temps de se rétablir au même rythme que Bitcoin. L’expert estime en effet qu’il y a trois raisons principales à ce comportement anormalement stagnant d’Ethereum:
- La finance décentralisée (DeFi), qui a longtemps été le principal moteur d’Ethereum, n’est pas au mieux de sa forme. Le total des fonds bloqués (TVL) dans les protocoles DeFi continue de diminuer et les investisseurs se désintéressent de ce secteur.
- Le marché des NFT, un autre moteur important de la demande d’ETH, subit également une correction profonde et l’engouement autour des actifs numériques de collection est pratiquement éteint.
- Les concurrents, notamment Solana, s’arrachent activement les utilisateurs et les développeurs de dApps. Solana est plus rapide et offre des coûts de transaction moins élevés, et son écosystème se développe rapidement.
« Ethereum n’a pas de catalyseurs de croissance évidents à l’heure actuelle. Il n’y a pas de percée technologique qui provoquerait un engouement autour de l’ETH. Compte tenu de la baisse actuelle du marché crypto due aux guerres tarifaires, les chances qu’Ethereum se rétablisse bientôt au moins à ses niveaux antérieurs, par exemple à 3 000 dollars, tendent vers zéro », a résumé le PDG de TEHNOBIT.
Ainsi, entre les avis des acteurs du secteurs et les données en berne de l’altcoin n°1, Ethereum semble avoir encore une longue route à faire s’il souhaite retrouver sa gloire d’antant et garder sa seconde place.
Morale de l’histoire : Une crypto en sur-place signe son arrêt de mort.
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