Le ministre israélien de la Défense n’a pas traîné à saisir plus de 800 000 dollars en cryptomonnaies, lesquelles auraient été envoyées au Hamas pour financer ses activités militaires.
Il semblerait que le groupe Hamas soit dans une mauvaise passe, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, ayant porté un nouveau coup à ses tentatives de contourner les canaux financiers traditionnels. Le ministre a ainsi autorisé la saisie de cryptomonnaies d’une valeur de plus de 800 000 dollars, lesquelles auraient été utilisées pour financer le Hamas.
Le Hamas aurait reçu ce financement par l’intermédiaire d’un exchange de cryptomonnaies appartenant à une famille gazaouie. Cet exchange est connu pour transférer chaque année d’importantes sommes au Hamas et a été qualifiée d’organisation terroriste par Israël.
Le Hamas exploite un réseau sophistiqué de plateformes d’échange de devises, ce qui permet d’importer des biens et des fonds pour financer ses opérations militaires. Le réseau de financement a été mis au jour par les services de renseignement des forces de défense israéliennes, le quartier général national chargé du contre-terrorisme économique au ministère de la défense, le département de la cybercriminalité de l’unité des crimes majeurs Lahav 443 de la police israélienne et l’unité cybernétique du bureau du procureur de l’État.
L’exchange d’une famille de Gaza impliqué dans les transferts crypto
Le ministre de la Défense a récemment autorisé la saisie de portefeuilles de cryptomonnaies appartenant à la famille gazaouie susmentionnée, qui utilisait Bitcoin et d’autres cryptomonnaies afin de collecter des fonds en ligne destinés Hamas. L’exchange lié à cette famille est dans le collimateur des autorités israéliennes depuis quelques années déjà.
En 2019, les forces de défense israéliennes ont assassiné Hamed Ahmed Khudari à Gaza, qui avait utilisé des monnaies numériques pour transférer de l’argent iranien au Hamas et financer le djihad. Les fonds auraient servi à construire des roquettes qui ont été déployées contre Israël. Après cet assassinat, l’activité a augmenté sur l’exchange, attirant les soupçons, et une enquête plus approfondie.
Pas de cachette possible
Début 2020, le ministère américain de la Justice a annoncé le démantèlement de campagnes de financement du terrorisme menées par l’aile militaire du Hamas, Al-Qaïda ainsi que l’État islamique d’Irak et du Levant, également connu sous le nom d’ISIS ou encore Daesh.
L’aile militaire du Hamas, appelée Brigades al-Qassam, proposait des vidéos d’instruction sur la manière de donner anonymement des crypto-monnaies, destinées à être utilisées dans des activités violentes. Plusieurs autorités américaines, dont l’Independent Revenue Service (IRS) et le Federal Bureau of Investigation (FBI), ont pu suivre et saisir tous les comptes de cryptomonnaies utilisés pour envoyer de l’argent aux Brigades al-Qassam et effectuer des recherches sur les citoyens américains soupçonnés d’avoir réalisé des dons.
Al-Qaida exploitait pour sa part un réseau de blanchiment d’argent en BTC qui utilisait les canaux Telegram et d’autres plateformes de médias sociaux pour recueillir des dons. À l’époque, cette saisie des autorités américaines constituait la plus importante saisie de cryptomonnaies utilisées à des fins de terrorisme. Plus de 300 comptes de crypto, correspondant à des millions de dollars ont été saisis.
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