Pour les inconditionnels de la crypto, l’idée que Bitcoin puisse s’effondrer un jour est impensable. Mais que se passerait-il si, pour une raison quelconque, le réseau Bitcoin en venait à subir un crash ? Max Gagliardi, cofondateur de Ancova Energy, une société américaine de minage et de conseil Bitcoin, nous a donné un aperçu sur ce qui se passerait dans le cas où une telle situation devenait réalité.
“Si Bitcoin s’écroule, la confidentialité le suivra dans sa chute”, a souligné Gagliardi dans un long fil Twitter publié le 23 janvier. “La possibilité pour les individus d’envoyer et de recevoir de la valeur en P2P sans l’interférence du gouvernement et du système bancaire sera perdue. Bitcoin (BTC) promet un avenir où n’importe qui peut avoir un accès privé à son argent”.
Max Gagliardi a émis ces commentaires à un moment où le marché crypto en général, et Bitcoin en particulier, traversent une période difficile. En effet, certains investisseurs et économistes ont critiqué l’actif et l’ont même qualifié de bulle spéculative. BTC a perdu 20% en deux jours depuis le 19 janvier, pour atteindre un creux de six mois d’environ 33 400 $, alors que la peur du marché atteignait son paroxysme. Depuis lors, la cryptomonnaie N°1 du marché s’est légèrement redressée, mais elle reste en baisse de 45% par rapport à son sommet historique de 69 000 $ atteint le 10 novembre.
Après avoir cité les principes fondateurs de Bitcoin, Gagliardi a souligné que l’échec de Bitcoin signifierait la victoire de l’oppression gouvernementale, de la censure et de la corruption. En revanche, si l’actif numérique est victorieux, la liberté, la transparence et la vérité gagneront.
“Nous vivons dans une période de censure sans précédent. Bitcoin est le réseau le plus sécurisé de l’histoire jusqu’à présent. Il est résilient, antifragile et sans autorisation. En outre, n’importe qui dans le monde peut y accéder. Il n’y a rien d’autre de te. Bitcoin ne peut pas faire l’objet de censure”, a-t-il affirmé, avant d’ajouter :
“Le gouvernement peut perdre des centaines de milliards chaque année, mais il veut que nous lui signalions chaque fois que nous dépensons plus de 600 dollars. Il n’y a pas de gouvernement responsable ou transparent dans notre système. Sans Bitcoin, nous perdons notre seul contrepoids face à ce système”.
“Des bureaucrates non élus décident de la valeur de votre travail et de votre temps. L’argent est la façon dont nous préservons la valeur de notre temps sur cette terre. Personne ne devrait avoir le pouvoir de gonfler la valeur de votre temps à votre insu. L’offre de 21 millions de BTC résout ce problème.
Si Bitcoin s’effondre, le capitalisme, la vérité et la liberté suivront
Bitcoin est très apprécié par le grand public. Cependant, les gouvernements le détestent vigoureusement en raison de sa nature décentralisée, qui rejette la centralisation du pouvoir et renforce la protection de la vie privée. Ainsi, les gouvernements ont critiqué cet actif à maintes reprises, avançant des arguments comme son utilisation par certaines personnes dans des transactions qu’ils considèrent comme “illégales”, la volatilité de son prix ainsi que son empreinte carbone.
En outre, les dirigeants du monde entier ont déployé des efforts ciblés pour étouffer la croissance de Bitcoin en introduisant des législations strictes. La Chine, par exemple, a jugé plus approprié d’interdire totalement les cryptomonnaies sur son territoire. De plus, il est également possible que des acteurs malveillants puissent détourner le réseau via ce que l’on appelle une attaque des 51% et détruisent l’écosystème.
Cependant, dans notre ruée vers le profit et le gain, la philosophie de BTC en tant qu’outil de liberté individuelle et sociétale semble perdue pour beaucoup de membres de la crypto-sphère. À ce sujet, M.Gagliardi a souligné que le BTC “est trop important pour échouer”. En effet, le spécialiste a décrit Bitcoin et sa technologie sous-jacente (c’est-à-dire sa blockchain), comme des outils de vérité et de liberté d’expression. Si la crypto échoue, les deux autres échoueront également. Ainsi, il a précisé :
“Bitcoin est un code. Des chiffres et des lettres. Une clé privée est tout ce dont vous avez besoin pour pouvoir préserver, déplacer et transférer de la valeur. Jamais dans l’histoire humaine la parole et le langage n’ont été aussi puissants. La liberté d’expression est le plus fondamental des droits de l’homme”.
Gagliardi, qui est également animateur d’un podcast sur l’énergie et le minage Bitcoin, a affirmé qu’on ne devrait pas laisser le BTC échouer, car cela entraînerait l’échec du capitalisme en tant que concept et de la transition énergétique. “Nous avons besoin de Bitcoin, qui est l’acheteur d’énergie de premier et dernier recours”, pour passer à un “nouvel avenir énergétique”.
“Bitcoin monétise les déchets énergétiques et encourage de nouvelles ressources énergétiques plus efficaces”, a expliqué Max Gagliardi. “Le réseau Bitcoin est l’esprit du capitalisme représenté par un code [parce qu’il] a gagné [sa] valeur de façon organique depuis son lancement”.
L’actif est beaucoup trop important pour échouer
Si Bitcoin s’effondre, les gens n’auront plus rien, a-t-il assuré. “Nous ne possédons rien de valeur. Les biens et l’argent sont réglementés et stockés chez des gardiens. Vous ne les possédez pas ; vous avez juste des droits sur ces biens. Avec Bitcoin, la valeur de votre travail peut être stockée avec quelques mots. Libre à vous de l’emporter partout où vous souhaitez”.
Pour conclure, M. Gagliardi a souligné que BTC “est beaucoup trop important. Nous ne pouvons pas [le] laisser échouer”. Cependant, le plaidoyer de Max Gagliardi n’a pas fait l’unanimité sur Twitter. Par exemple, Allen Drewe a critiqué l’utilisation de Bitcoin comme outil d’activités criminelles.
“Bitcoin ne contribue pas à la vérité et à la transparence. Il sert plutôt au blanchiment d’argent et aux trucs du dark web”, a-t-il rétorqué.
En réponse à ce commentaire, M. Gagliardi a souligné : “Le dollar américain est la monnaie la plus utilisée pour les crimes, la drogue et le terrorisme. Ce que j’entends par vérité/transparence, c’est la nature immuable du registre du réseau. Il n’y a pas la possibilité de tricher. Une fois la preuve de travail terminée, elle devient un enregistrement objectif pour toujours. Pas d’ambiguïté”.
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