Déjà très frilleuse concernant l’utilisation du Bitcoin, la banque de France vient de confirmer son désengouement pour la célèbre pièce orange.
Bitcoin au ras des pâquerettes
Nous l’avons déjà vu : la France n’est pas la plus grande admiratrice des cryptomonnaies. Alors que de nombreux pays commencent à changer d’avis à leur sujet, allant jusqu’à les adopter au quotidien, l’Europe reste pour l’instant en retrait et la France suit le mouvement. En cours de semaine, c’était à la présidente de la BCE, Christine Lagarde, de confirmer son désamour de Bitcoin, refroidie par le côté spéculatif de la cryptomonnaie.
C’est désormais à la Banque de France de relayer ce constat par l’intermédiaire de son gouverneur, François Villeroy de Galhau. Lors d’un discours, il n’a pas hésité à comparer le BTC et toute la spéculation qui l’entoure à de la “tulipomanie”:
Le Bitcoin « ne constitue pas une réserve de valeur, mais plutôt un actif spéculatif, qui s’apparente un peu aux bulbes de tulipes aux Pays-Bas au XVIIe siècle.
François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France
En effet, à l’époque, l’engouement pour les tulipes hollandaises était si fort et si soudain que le prix de leurs bulbes avait augmenté de façon spectaculaire, jusqu’à exploser et s’effondrer pour créer une véritable crise. En d’autres termes, l’engouement pour Bitcoin serait si fort qu’il finirait par causer sa perte en cas de souci.
La volatilité de l’actif numérique serait son pire ennemi
Depuis sa création en 2009, le Bitcoin a atteint des sommets inespérés. D’abord un peu marginal, il est devenu un véritable exemple de réussite pour toutes les cryptomonnaies qui rejoignent le marché. Alors que certaines entreprises songent à se lancer dans l’aventure ou à créer des réserves de monnaie numérique, on oublie parfois trop souvent à quel point le cours du Bitcoin est volatile. La spéculation est telle qu’une simple parole d’Elon Musk arrive à faire baisser ou grimper le cours de n’importe quelle devise, notamment les mèmecoins. Et c’est cette facilité d’influence qui fait peur au système bancaire traditionnel.
Si Christine Lagarde a déjà tiré la sonnette d’alarme plusieurs fois, il semble qu’il faudra attendre un cas de force majeure pour que l’Union Européenne décide de donner à la crypto sphère la place qui lui revient. Et si la bourse est elle aussi sujette à la spéculation et que l’économie en a fait les frais plusieurs fois, adopter Bitcoin reviendrait pour l’Union à prendre le risque d’une nouvelle crise tout aussi importante (voire même de provoquer des crises plus fréquentes).
Les détenteurs de cryptomonnaies sont si nombreux à travers le monde que la chute de Bitcoin représenterait une perte très importante de richesse. Mais c’est aussi dans les crises, comme en ce moment avec la guerre en Ukraine, que les monnaies numériques prouvent leur utilité. Il semble donc que le débat soit destiné à s’éterniser dans le pays des droits de l’homme.
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