Plusieurs développeurs de pièces de confidentialité dans le cadre des cryptomonnaies renforcées par l’anonymat (AEC, de l’anglais Anonymity Enhanced Cryptocurrencies) estiment que des outils nécessaires pour réglementer les actifs numériques de cette catégorie ont été créés.
Les activités du marché de ces dernières semaines révèlent une impressionnante croissance de la valeur des cryptomonnaies confidentielles, soit axées sur l’anonymat et la protection de la vie privée, telles que Monero, Dash, Zcash et Haven Protocol.
Largement attribué à la montée des tensions politiques en Ukraine et au Canada, ces actifs ont bénéficié d’un énorme engouement, ce du fait que de nombreux investisseurs estiment désormais que ce type d’investissement en cryptomonnaies peut offrir l’anonymat financier dont ils ont tant besoin.
Les performances des cryptomonnaies de confidentialité au cours du mois de mars
Alors que le mois de mars touche à sa fin, les données montrent que certains des actifs numériques les plus performants du mois sont les cryptomonnaies privées.
Monero, l’actif le plus populaire de cette catégorie, a vu son cours passer d’environ 134 dollars au début du mois à 210 dollars, soit une croissance de plus de 40% au cours des 30 derniers jours.
D’autres, comme ZCash, sont passées de moins de 100 dollars à 197 dollars dans le même laps de temps, avec un sommet à 207 dollars. Le Dash a pour sa part atteint 128 $, tandis que le relativement nouveau Haven Protocol est grimpé à 4,20 $.
Ces cryptomonnaies semblent être les plus grandes gagnantes, compte tenu de la crise géopolitique et du décret récemment signé par le président américain Joe Biden. Alors que la communauté s’est concentrée sur des actifs comme Bitcoin et Ethereum, les pièces de confidentialité telles que Monero ont ainsi connu un afflux constant d’investisseurs.
Les cryptomonnaies confidentielles suscitent des inquiétudes sur le plan réglementaire
La popularité accrue des cryptomonnaies confidentielles entraîne une hausse de leur demande, d’où la raison pour laquelle les régulateurs cherchent des moyens de contourner leur fonction de sécurité et d’anonymat. En tant que fonction réglementaire, la Corée du Sud a notamment interdit les AEC en 2021.
De même, le Financial Crimes Enforcement Network (FinCEN) des États-Unis a signalé que les AEC utilisent certaines technologies qui empêchent les agents de sécurité d’être en mesure de reconnaître l’activité des transactions sur la blockchain. Même les plateformes d’échange, comme OKEx, ont retiré de leur plateforme plusieurs cryptomonnaies privées.
Malgré les nombreuses menaces de réglementation, voire de retrait de la liste des actifs par certains exchanges crypto, les investisseurs et les développeurs gardent espoir concernant les AEC et pensent que les réglementations ne feront qu’accroître l’importance et la popularité de ces pièces.
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