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EN BREF

  • Des projets de NFT et metaverse écologique voient le jour au sein de la crypto sphère.
  • Néanmoins, l'industrie reste vraisemblablement une très mauvaise élève en ce qui concerne son impact écologique à travers le monde.
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Alors que Bitcoin ne cesse d’être pointé du doigt pour son minage énergivore, la crypto sphère n’est pas à cours d’idée pour rendre son activité beaucoup plus écologique.

Les NFT à l’assaut de la reforestation

L’impact énergétique des cryptomonnaies est, depuis un certain temps déjà, une préoccupation importante pour l’industrie de la blockchain. Mais alors que certaines sociétés règlent le problème de leur côté, d’autres acteurs préfèrent s’engager pour apporter une solution à des problèmes plus anciens tels que la pollution et la déforestation.

Alors que les jetons non fongibles sont au summum de leur popularité, pourquoi ne pas utiliser ceux-ci afin de surfer sur la tendance tout en leur donnant une responsabilité écologique ? Si ceux-ci génèrent une longue empreinte carbone dûe à leur frappe, ils peuvent aussi régler le problème.

Le jeu Nunu Spirits semble l’avoir compris cette idée en proposant à ses utilisateurs de vivre une véritable aventure numérique dans un monde imaginaire peuplé d’arbres bienveillants. Chaque joueur peut gagner ou acquérir des NFT sous forme de graine à faire pousser pour donner naissance à un esprit de la forêt et, par la même occasion, permettre à l’équipe de Nunu Spirits de planter un arbre pour chaque esprit collecté.

Source : compte Twitter de Nunu Spirits

Pour l’instant, les jetons non fongibles collectés ou achetés pendant la phase de bêta ne peuvent pas être vendus ni échangés. Un jeton de gouvernance est néanmoins mis en place pour pouvoir en collectionner d’autres très bientôt.

Très peu d’informations ont été données par l’équipe de Nunu Spirits concernant les aventures qui attendront les joueurs lors des prochaines saisons à venir, mais le jeu semble très soucieux de son impact écologique puisqu’il a déjà noué plusieurs partenariats avec différentes organisations. Ainsi, l’Australie semble être la première destination des arbres qui auront été plantés grâce à l’activité des joueurs.

Le metaverse écologique entre en jeu

Qu’en est-il des mondes virtuels ? Membres à part entière de la crypto sphère, ils souhaitent également rendre leur activité plus verte. Brokoli Network a ainsi récemment ouvert le tout premier “Green Metaverse”, où chaque action des joueurs peut avoir un impact écologique dans la vie réelle.

L’univers entier fonctionne comme tout autre metaverse que nous connaissons déjà, avec un système de vente de NFT, mais selon le site officiel de Brokoli Network, c’est l’impact positif sur l’écologie qui permet aux utilisateurs d’être rémunérés.

Les forêts numériques de Brokoli vous permettent d’avoir un impact sur notre écosystème en tant que NFT fractionnés . Les forêts numériques fonctionneront comme un actif négociable, lié aux forêts du monde réel. Lorsque vous utilisez l’un de nos produits (DEX, prêt, agriculture de rendement), vous avez un impact positif sur le climat. Cet impact développe ensuite automatiquement votre propre forêt NFT numérique. Plus vous utilisez nos produits, plus vous plantez d’arbres (dans les forêts réelles et NFT). Et plus vous plantez d’arbres, plus vous possédez d’actifs négociables.

Extrait de l’article Medium de Brokoli Network
Source : compte Twitter de Brokoli Network

Chaque produit mis en vente dans le metaverse se voit ajouter un petit frais d’acquisition qui permet à Brokoli Network de financer de véritables projets verts. Grâce à cela, l’organisation Naturalia a pu bénéficier d’une aide afin de recréer des forêts naturelles tandis que l’AERF a pu restaurer la biodiversité de certains bois en Inde.

L’industrie crypto, encore mauvaise élève dans le domaine de l’écologie ?

Malgré tous les efforts déployés par la crypto sphère et la naissance de certaines initiatives souhaitant sensibiliser les créateurs de jetons non fongibles à l’écologie, l’industrie aurait besoin de faire beaucoup plus que cela. Selon le whitepaper de Brokoli Network, les cryptomonnaies voient leur évolution bloquée par quatre grands problèmes. Le premier concerne la préoccupation écologique de la population, qui ne souhaite plus investir dans des entreprises qui ne font pas l’effort de réduire leur empreinte carbone.

Les fermes de minage crypto tirant encore leur activité des énergies fossiles malgré la signature du Crypto Climate Accord et les projets écologiques de l’industrie étant généralement passés sous silence, les clients potentiels voient encore le secteur d’un mauvais oeil.

Quant à la consommation d’énergie utilisée par les cryptomonnaies et les NFT, bien que remise en cause récemment et en attente de solutions, elle ne ferait qu’empirer la situation.

Alors que certains ont proposé que cela puisse être compensé par des sources d’énergie renouvelables, les recherches suggèrent que près de la moitié de la capacité mondiale d’extraction de Bitcoin est située dans le sud-ouest de la Chine, où l’électricité est bon marché, moins taxée et fournie par des centrales au charbon. Le Cambridge Center for Alternative Finance estime que le charbon représente 38% de la puissance des mineurs de crypto-monnaie.

Extrait du whitepaper de Brokoli Network

L’utilisation massive du charbon contribue à l’émission de gaz à effet de serre. Le minage Bitcoin est pour l’instant considéré comme l’un des points noirs de l’industrie, alors qu’une simple transaction de cryptomonnaies d’un wallet à l’autre peut avoir le même impact.

La consommation d’énergie d’une seule transaction équivaut à la consommation électrique d’un ménage américain moyen sur 25,91 jours. Chaque transaction Bitcoin arrivant à un échange a une empreinte carbone d’environ 300 kg. C’est à peu près équivalent aux émissions de CO₂ d’un vol aller-retour Londres-Paris.

Extrait du whitepaper de Brokoli Network

Enfin, d’un côté plus matériel, l’industrie des cryptomonnaies pollue également avec des machines de minage qui, en fin de vie, ne sont pas recyclées et produisent une quantité non négligeable de déchets électroniques. Les batteries des machines, qui fonctionnent à l’aide de combustibles minéraux nocifs pour la nature, en sont un excellent exemple.

Il semblerait donc que pour être davantage adoptées, les monnaies numériques doivent convaincre par leur volonté de changer le monde et de répondre à l’urgence écologique qui pèse sur toute l’humanité.

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Laure Elizabeth Iacoucci
Après avoir parcouru le monde en tant qu'artiste, Laure Elizabeth a décidé de se poser et de se plonger dans le monde de la cryptomonnaie. Basée en France, diplômée de l'Université de Strasbourg et de l'Université Paris 8, elle a mis les pieds dans la crypto en 2017 et, depuis, n'a jamais cessé de faire partie de l'aventure. Avec plusieurs années d'expérience dans le journalisme et la traduction dans différentes langues à son actif, elle se consacre désormais à informer le public des...
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