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EN BREF

  • L'organisation Greenpeace règle ses comptes avec Bitcoin et lui demande une transformation profonde.
  • Le monde du minage est, lui aussi, appelé à changer.
  • Des idées diverses affluent pour rendre les cryptomonnaies plus vertes.
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L’écologie est devenue la préoccupation du moment dans le monde de la cryptomonnaie. En tant que représentant des monnaies décentralisées, Bitcoin en fait les frais et subit les foudres de Greenpeace.

Bitcoin appelé au changement

Décidément, le système de Proof-of-Work de Bitcoin ne fait que lui apporter des soucis. Après la loi MiCa qui voulait le bannir de l’Union Européenne à cause de son mécanisme, c’est désormais Greenpeace qui se penche sur le problème. L’organisation lance en effet sa campagne “Change the code, not the climate” (“Changez le code, pas le climat”) et appelle la pièce orange à effectuer des modifications en profondeur.

Accusé de détruire l’environnement, Bitcoin serait en effet responsable d’une partie de la pollution et, selon le Cambridge Centre for Alternative Finance, son minage consommerait plus d’énergie qu’un pays entier. Un fait dont Greenpeace n’a pas hésité à se saisir pour lancer sa campagne.

Bitcoin utilise une technologie obsolète appelée preuve de travail pour valider les transactions. Cette méthode de validation de travail, du moins telle qu’elle fonctionne actuellement, utilise des quantités massives d’énergie et constitue donc une énorme source de pollution climatique.

Greenpeace dans sa campagne “Change the code, not the climate”

Si, en effet, le mécanisme de Proof-of-Work est important pour permettre la sécurité des transactions, il est néanmoins possible de s’en débarrasser. Pour le prouver, Greenpeace prend pour exemple Ethereum qui est en train de passer de la preuve de travail à la preuve d’enjeu (Proof-of-Stake). Et, malgré les hésitations de la communauté Bitcoin, d’autres membres de la crypto sphère sont d’accord avec l’organisation. Chris Larsen, le co-fondateur de Ripple, en est le premier avocat et continue d’encourager Bitcoin à faire un effort.

Maintenant, avec le changement d’Ethereum, Bitcoin est vraiment la valeur aberrante. Certains des protocoles les plus récents – Solana, Cardano – sont basés sur une faible consommation d’énergie.

Chris Larsen dans une interview à Bloomberg
Source : compte Twitter de Chris Larsen

La tâche semble énorme, car tous les mineurs devront changer leur façon de fonctionner et le réseau est grand. Néanmoins, comme le rappelle Larsen, une simple modification dans le code de Bitcoin devrait permettre de réduire sa consommation d’énergie à 99%. Une transformation utile mais très difficile à mettre en place, car elle pourrait compromettre la sécurité du token.

J’évaluerais la chance que Bitcoin passe un jour au PoS à exactement 0%. Il n’y a aucune envie parmi les Bitcoiners de détruire la sécurité du protocole avec une telle action.

Chris Bendiksen, membre chercheur de CoinShares

Malgré tout, un autre minage est possible

Si Bitcoin est le premier pointé du doigt, il est nécessaire de rappeler que son impact sur la consommation électrique mondiale est moindre car, selon Selectra, il ne représente que 0,55% du total. Néanmoins, si les puristes restent réfractaires, d’autres essaient de faire un effort pour que le minage ne repose plus sur la consommation d’énergie fossile.

Ainsi, la société Argo Blockchain travaille à ouvrir une exploitation de minage basée uniquement sur les énergies solaires et éoliennes. D’autres encore, comme Stronghold Digital Mining, se servent des déchets énergétiques (ici du charbon) pour alimenter le processus de minage.

Les énergies vertes ont donc la cote au sein de la crypto sphère et les différentes sociétés ne cessent de trouver des solutions pour faire des efforts. Il suffirait donc que tout le monde s’y mette pour rendre à Bitcoin ses lettres de noblesse.

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Laure Elizabeth Iacoucci
Après avoir parcouru le monde en tant qu'artiste, Laure Elizabeth a décidé de se poser et de se plonger dans le monde de la cryptomonnaie. Basée en France, diplômée de l'Université de Strasbourg et de l'Université Paris 8, elle a mis les pieds dans la crypto en 2017 et, depuis, n'a jamais cessé de faire partie de l'aventure. Avec plusieurs années d'expérience dans le journalisme et la traduction dans différentes langues à son actif, elle se consacre désormais à informer le public des...
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