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Avenir de la crypto : l’adoption se fera grâce aux valeurs véhiculées par la blockchain

8 mins
Mis à jour par Célia Simon
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EN BREF

  • Malgré leur apparence restrictive et leur rôle contrôleur, les réglementations représentent une véritable aubaine pour le secteur.
  • Néanmoins, pour espérer attirer le public, deux grands éléments sont à garder à l'esprit : la confiance et les valeurs.
  • Bien que près proches des monnaies traditionnelles, les stablecoins commencent à faire concurrence à d'autres gros bonnets de la crypto tels que Bitcoin.
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Gael Itier, PDG et fondateur d’Akt.io, nous explique sa vision de la crypto sphère et du développement dont cette technologie devrait bénéficier dans les prochaines années.

Régulations européennes : une aubaine pour la vision publique de la crypto sphère

Malgré l’inquiétude que suscite l’arrivée des régulations, il est important de noter que celles-ci mettent énormément de temps à se mettre en place. Les premières discussions ont commencé en 2018, et ce n’est qu’en 2022 que nous en voyons les premiers résultats.

Les régulations européennes pourraient donc mettre de longues années à se mettre en place mais tout autant de temps à être modifiées. Néanmoins, malgré leur apparence restrictive et leur rôle contrôleur, celles-ci représentent une véritable aubaine pour le secteur ; elles seront un gage de qualité pour le grand public, qui reste encore hésitant à adopter les monnaies numériques.

Jusqu’à l’arrivée des restrictions, l’industrie de la cryptomonnaie ne suivait pas de direction clairement définie. La profusion de solutions et de cryptos mis à la disposition des utilisateurs contribuait sans doute à étouffer la population qui ne savait plus vers quoi se tourner. Les arnaques étant nombreuses et rapportées quotidiennement dans les médias ; il n’était pas étonnant que de potentiels clients préfèrent investir dans des secteurs plus classiques.

Ce phénomène a duré pendant des années et il est regrettable de voir que les régulations arrivent si tard, puisque grâce à elles, l’industrie de la cryptomonnaie aurait pu exploser bien plus tôt.

En effet, la loi MiCa et toutes les autres régulations européennes vont permettre de faire un tri dans les différentes offres. Les entreprises moins sérieuses, qui n’ont pas envie de faire l’effort d’obtenir les licences nécessaires (l’EMI par exemple) pour être enregistrées auprès des gouvernements, devront fermer leurs portes. Quant à celles qui resteront, elles auront la possibilité de faire perdurer leur business dans le monde de la crypto en gardant une approche institutionnelle et ne seront pas embêtées par les exigences de l’Union Européenne, puisque la détention d’une licence les aura déjà mises en règle avec celle-ci.

Quant au public, il ne craindra plus de mettre un pied dans le secteur puisqu’il pourra s’appuyer sur des plateformes de confiance qui lui proposeront des services qui répondent réellement à ses besoins. Davantage de gens s’intéresseront donc aux cryptomonnaies et l’adoption globale se fera plus facilement.

Néanmoins, la véritable adoption auprès du grand public se fera par la blockchain

Loin d’être indispensables, les régulations jouent un rôle plutôt tardif dans l’acceptation de l’industrie. Les cryptomonnaies ont d’ailleurs très bien su se créer une place dans la société sans elles. Néanmoins, pour espérer attirer le public, il y a deux grands éléments à garder à l’esprit : la confiance mais aussi les valeurs !

C’est pourquoi la blockchain pourrait jouer un rôle essentiel dans l’adoption globale du secteur, puisqu’elle véhicule de très belles valeurs qui répondent aux préoccupations actuelles de la société. La sécurité et l’écologie en sont de bons exemples : le système de la blockchain permet d’effectuer des transactions rapides et sécurisées tandis que les entreprises de la crypto sont de plus en plus sensibilisées au côté énergivore de leur activité.

Grâce à des projets tels qu’Ethereum 2.0 qui répond à ces deux principales problématiques, la population va pouvoir se rendre compte que l’industrie de la cryptomonnaie partage tout à fait les même préoccupations qu’elles, et qu’elle propose des solutions adaptées pour y remédier. Et quoi de mieux que d’investir dans un secteur complètement en accord avec ses propres valeurs ?

La transparence a son rôle à jouer dans l’adoption des cryptomonnaies

S’il y a une autre valeur que la blockchain partage, c’est la transparence. À contrario, c’est un élément que les banques traditionnelles oublient de mettre en avant, alors que celui-ci représente une véritable base pour nourrir la confiance des clients. La population qui ne connaît pas bien les cryptomonnaies préfère se tourner vers le système bancaire traditionnel, car elle pense que leur utilisation est plus fiable. Cependant, le phénomène se tarit depuis des années car les contribuables savent désormais que l’argent qu’ils placent dans leur compte en banque sert à enrichir les établissements à leur détriment.

La blockchain n’aura aucun mal à rendre la confiance à la population car, contrairement aux banques, elle est très transparente au niveau des transactions : on sait où est l’argent, où il va et de nombreuses entreprises, comme Akt.io, font très attention à rendre leur utilisation écologique.

Quant au phénomène de volatilité et de spéculation pour faire de l’argent à tout prix, il constitue d’un des premiers moteurs qui éloigne la population de l’industrie. Les régulateurs en ont également peur car ils craignent que les investisseurs y perdent leur argent. Cependant, ce sont des concepts que la blockchain continue de rejeter ; au contraire, elle s’en détache et apporte des fondamentaux essentiels à l’évolution de la stratégie anti monopole qui est nécessaire à la réussite du marché.

Afin de garantir une totale confiance dans la population, il faudrait donc se débarrasser de l’aspect spéculatif de la cryptomonnaie, bien que celui-ci ne soit pas un problème fondamental. Bitcoin, par exemple, a été le moteur de la ruée dans le dark web puis celui de la spéculation en 2017, avant que la bulle n’éclate un an après. À l’époque, Bitcoin valait 20 000 dollars et l’éclatement de la bulle ne l’a pas empêché de monter à 45 000 $ par la suite.

La faute ne peut donc être incombée à la bulle mais plutôt au désir de spéculation des utilisateurs de Bitcoin, qui constitue un véritable frein à l’adoption globale des cryptomonnaies. Dépassé par sa réputation de monnaie volatile, Bitcoin effraie les régulateurs et ces derniers font tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher une nouvelle crise.

Afin d’entériner le phénomène, une solution est possible : changer toute la vision que la population a des cryptomonnaies et également revoir celle que ses utilisateurs ont de leurs crypto-actifs. Pour cela, il revient aux entreprises de mener le combat en brandissant des valeurs pro-applicatives qui sauront prouver la véritable utilité de la blockchain. Originellement, celle-ci existe pour rendre service, répondre aux besoins de la société et non pour se faire de l’argent facile !

L’information permettrait de lever les doutes des potentiels utilisateurs

En prouvant l’utilité de la blockchain à la population, l’industrie informe le public mais également les grands régulateurs.

La Banque Centrale Européenne a récemment appelé à une réglementation mondiale de la crypto. Celle-ci est incroyablement difficile à mettre en place et il y a peu de chances qu’elle voie le jour. Le G7, le G20 et l’Organisation des Nations Unies, pour ne citer qu’eux, ont une vision de l’industrie et des demandes complètement différentes les uns des autres.

D’autre part, certains pays tels que la Chine exercent une politique très particulière envers le secteur, tandis que les États africains en auraient besoin pour se bancariser davantage. Les objectifs et besoins des territoires sont bien trop différents pour pouvoir parvenir à une unification totale.

Ce phénomène montre le manque de compréhension des grandes organisations envers le fonctionnement de la blockchain. Avant de proposer une quelconque réglementation, celles-ci devraient s’informer auprès d’experts ou d’acteurs au sein de la crypto sphère afin de les aiguiller sur les principaux besoins du marché.

Les entreprises évoluant au sein du secteur, elles, n’hésitent pas à faire appel à différentes autorités compétentes (CBI, AMF…) et ont toujours quelque chose de nouveau à apprendre ; c’est d’ailleurs ce qui leur permet d’évoluer correctement et de se développer à la même vitesse que la technologie.

La Banque Centrale Européenne a donc les moyens de se renseigner, mais ses croyances envers l’économie sont si solidement ancrées que la crypto sphère éprouve des difficultés à la faire changer d’avis. Malheureusement, nous ne parviendrons pas à la démocratisation franche des cryptomonnaies sans un sursaut de bonne volonté de la part de ces autorités. Elles restent, pour l’instant, opposées à l’émergence de nouveaux marchés financiers qui pourraient leur faire concurrence.

Les cryptomonnaies et le secteur bancaire peuvent à la fois cohabiter ou non

Du point de vue de l’industrie, certains acteurs peuvent affirmer que les réticences des régulateurs viennent d’un certain désir de contrôler le marché ; il semblerait pourtant que leurs motivations soient plutôt la protection de la population.

Les régulateurs ont peur des stablecoins, par exemple, car les structures qui les détiennent n’ont pas la puissance de frappe et l’aspect régulatoire de la Banque Centrale. En outre, le secteur du retail est désormais complètement immergé dans la crypto sphère ; si les stablecoins progressent encore, ils représenteront une part importante de la détention de fonds, en concurrence avec la monnaie fiduciaire.

Mais il existe un véritable risque régulatoire : quelque chose pourrait nous échapper et permettre, par exemple, à une entreprise de repartir avec les cryptos accumulées, soit plusieurs milliards de dollars. Dans ce cas, la Banque Centrale devrait être en mesure de compenser le problème, mais il est possible qu’elle n’en ait pas les capacités. Il serait donc intéressant que les États s’intéressent aux cryptomonnaies et prévoient une infrastructure qui s’avérera efficace lorsque celles-ci seront adoptées.

L’industrie peut cependant se rapprocher du système bancaire traditionnel et créer un pont entre les deux mondes. On propose déjà, par exemple, d’unir les avantages de la blockchain et ceux des établissements traditionnels avec la création de “Livrets Blockchain”. Fonctionnant comme un livret d’épargne ordinaire, ils accueillent les investissements des clients en monnaie fiduciaire ou en cryptomonnaie sans risque ni frais, avec des taux d’intérêts avantageux. Il sera bientôt possible, également, d’utiliser les cryptomonnaies pour emplir une cagnotte partageable ou encore pour épargner au nom de ses enfants. Plus tard, les cartes de crédit permettront d’utiliser les cryptomonnaies comme n’importe quelle autre devise au quotidien.

Quant aux stablecoins, qui sont indexés sur le dollar ou l’euro, ils sont la parfaite représentation de la monnaie fiduciaire sur la blockchain. Par essence, ils sont donc les témoins d’une cohabitation possible. Cependant, pour que la démarche soit fructueuse, ils ne devront pas se faire concurrence. Les stablecoins devront plutôt être utilisés pour proposer des produits ou des services innovants adaptés au besoin des consommateurs. Dans ce cas-là, ils auront un rôle plus utilitaire que monétaire et seront bien vus par les gouvernements, car ils n’entreront pas en contradiction avec d’éventuelles monnaies virtuelles telles que l’Euro numérique.

Les stablecoins pourraient dépasser Bitcoin

Bien que près proches des monnaies traditionnelles, les stablecoins commencent à faire concurrence à d’autres gros bonnets de la crypto tels que Bitcoin. Les chiffres de détention d’USDT ne cessent de grandir et représentent des montants colossaux. Bitcoin est d’ailleurs en très mauvaise posture face à Ethereum 2.0, qui risque de creuser davantage l’écart avec les stablecoins. Le nouvel ETH créé des mouvements excessifs spéculatifs qui font que l’adoption des stablecoins continue d’exploser, bien que ce soit de manière plus linéaire que d’autres coins tels que le BNB. Il est donc trop tôt pour affirmer que les stablecoins seront la prochaine révolution de la cryptomonnaie, mais le phénomène témoigne d’un certain intérêt de la part des investisseurs.

Enfin, bien que leur indexation sur le dollar ou l’euro ne soit pas forcément le moteur d’une adoption massive, les stablecoins occupent une place légitime dans la liste des solutions permettant à certains territoire de développer un nouveau système économique. L’Afrique, l’Amérique du Sud ou encore la Russie pourraient ainsi se bancariser tout en restant en compétitivité avec les autres pays. Tether et ses autres acolytes nous réservent donc peut-être quelques surprises pour l’avenir.

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Laure Elizabeth Iacoucci
Laure Elizabeth Iacoucci est une journaliste expérimentée, comptant déjà plusieurs années d’expertise en rédaction, recherche et SEO. Son champ d’expertise s’étend de la blockchain à l’intelligence artificielle en passant par les régulations, la DeFi, les analyses de marché ainsi que toute forme de vulgarisation. Ses compétences rédactionnelles, sa maîtrise du SEO et son sens de l’investigation en font une professionnelle versatile et toujours prête à apporter un spectre complet de la crypto.
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