Le télétravail signifie que nous pouvons travailler de n’importe où dans le monde. Mais existe-t-il un endroit où nous pouvons nous sentir chez nous ? Récemment, une nouvelle entreprise a créé le “Figment Country Club”, un pays virtuel où les gens se sentent comme chez eux, ce où qu’ils soient. Fang Low, fondateur et président de Figment, dit vouloir lutter contre l’épidémie de la solitude.
Avant même que la pandémie du Covid-19 n’accélère la fragmentation de la société en groupes encore plus petits et cloisonnés, nous étions déjà beaucoup plus isolés que nous l’étions il y a une ou deux décennies. Le télétravail est devenu monnaie courante, alors que les télétravailleurs optent pour des types de loisirs à domicile et diminuent leurs contacts avec la communauté qui les entoure.
La grande communauté n’est plus une source d’engagement. Des groupes plus petits, basés sur les intérêts, peuvent intervenir pour remplacer cette connexion qui était autrefois fournie par les centres-villes et les associations d’habitants.
Lorsque les gens peuvent rencontrer leurs pairs dans le cloud, l’emplacement physique perd toute son importance. Ceci est exactement l’objectif du Figment Country Club.
Un metaverse dédié au nomade digital
Le Figment Country Club est un club virtuel ouvert à tous les citoyens du monde. Il s’agit d’un foyer pour ceux qui ont choisi un mode de vie nomade. Ce pays basé sur le cloud est accessible n’importe où et n’importe quand. Tout ce dont vous avez besoin est une connexion Internet.
Le NFT de citoyenneté de Figment est l’identité numérique unique qui déverrouille l’accès aux espaces du Country Club. Actuellement, ce jeton non fongible de citoyenneté peut être acheté à 0,5 ETH.
Par exemple, le club privé Soho House, qui existe en Europe, en Amérique du Nord et en Asie, se positionne comme une communauté de créatifs. Les membres ont accès aux locaux de Soho House dans leur région et, selon le type de leur adhésion, partout dans le monde.
Alors que les infrastructures (restaurants, bars, piscines…) de Soho House ressemblent beaucoup à celles d’autres clubs privés, la marque Soho s’adresse aux personnes impliquées dans l’industrie créative et est devenue populaire parmi les jeunes membres âgés entre 20 et 30 ans.
L’Économie de la création
Parmi ces jeunes, beaucoup participent à ce qu’on appelle aujourd’hui l’économie des créateurs, un segment qui ne cesse de croître, d’autant plus qu’Internet a démocratisé les modes de création et de diffusion des œuvres artistiques.
Cette économie en plein essor, composée d’entreprises détenues par des créateurs de contenu et autres, est devenue l’une des forces motrices d’Internet. Alors que les influenceurs des réseaux sociaux sont en première ligne de cette économie, des millions d’autres inventent de nouvelles façons de créer et de monétiser leurs créations.
L’économie des créateurs a ouvert la voie à ce que l’on appelle “l’économie de la passion”, une industrie en pleine croissance dont les participants cherchent à monétiser ce qu’ils aiment faire.
À une époque plus pragmatique, la plupart des gens pensaient que seuls quelques individus chanceux et talentueux seraient capables de vivre décemment de leurs passions. Aujourd’hui, Internet a supprimé les freins et a donné naissance à une arène libre dans laquelle les créateurs tentent de découvrir des moyens plus innovants de monétiser ce qu’ils ont à offrir, puis rivalisent les uns avec les autres pour attirer l’attention des consommateurs.
Suivre ses passions
Des plateformes digitales comme Patreon et Substack permettent désormais aux créateurs de se constituer un public de fans prêts à payer pour ce qu’ils proposent, tandis que le streaming et le chat vidéo ont étendu la portée des enseignants et des experts au-delà de leurs régions.
Tout cela a entraîné un engouement sans précédent pour la création, non seulement chez les individus qui contrôlent leurs contributions, mais aussi chez les entreprises pour lesquelles la création est soit un outil marketing, soit un produit monétisé en soi, soit les deux à la fois. Dans ce scénario, le créateur est un outil à exploiter, soit via le recrutement, soit via l’externalisation. Les créateurs de contenu salariés dénoncent notamment les volumes de travail déraisonnables et les attentes irréalistes de leurs employeurs.
Il n’est donc pas surprenant que les créateurs considèrent désormais la participation à l’économie de la propriété comme la solution à leurs problèmes. Dans l’économie de la propriété, les participants au système y possèdent également une part. Offrir aux employés la possibilité d’acheter des actions est l’un des exemples les plus courants du fonctionnement de cette économie.
La technologie blockchain offre de nouvelles façons de participer à l’économie de la propriété. Certains créateurs choisissent les jetons non fongibles (NFT) comme moyen de distribuer et de monétiser leur travail tout en évitant les obstacles et les intermédiaires tels que les maisons d’édition.
Un design unique
Conçu par les designers tchèques Spacemakers, le club tchèque est l’un des Country Clubs pilotes de Figment au sein du Cloud. Situé sur Gather Town, une plateforme interactive axée sur la proximité, ce club né d’une collaboration de Figment avec Spacemakers a repoussé les limites des espaces de réunion sans intérêt. Il les a transformés en lieux humains et créatifs encourageant l’interaction, l’exploration et l’imagination.
Le club tchèque est marqué par le design du pays, inspiré par le fonctionnalisme de Bauhaus et les tendances modernes, et caractérisé par ses lignes épurées et sa simplicité. Le premier Country Club de Figment incarne le multiculturalisme, la richesse ancrée dans l’histoire et une vision de l’avenir qui redéfinit une nouvelle ère du design.
Le club tchèque propose 5 environnements différents : une salle de réunion, un espace de coworking, un auditorium pouvant accueillir jusqu’à 300 utilisateurs et un jardin zen qui relie tous ces espaces, avec des espaces plus petits pour les réunions. Figment Country Club prévoit de lancer un club indien et un club espagnol, qui seront conçus respectivement par Architecture for Dialogue et Estudio Brava.
Télétravail : que peut-on faire dans le cloud ?
Le programme d’événements culturels de Figment proposera à la fois des discussions informelles au coin du feu et des grandes sessions de questions-réponses sur des sujets allant du Web3 aux villes intelligentes en passant par le lancement de collections NFT. Figment proposera également des sessions quotidiennes de coworking virtuel, offrant ainsi aux citoyens la possibilité d’interagir les uns avec les autres, de s’engager et d’optimiser leur productivité. Chaque Country Club affichera sa propre sélection de NFT, ce qui donnera aux citoyens l’opportunité d’apprendre et de commencer à collectionner.
Au-delà du metaverse, les citoyens de Figment auront également accès à ses ambassades physiques. La première ambassade du club ouvrira cette année à Singapour, mais d’autres emplacements seront annoncés prochainement.
Les droits de vote
Grâce à la technologie blockchain, les citoyens de Figment auront la possibilité de voter sur les décisions clés, y compris les plans d’expansion. De cette façon, ils pourront bénéficier de la croissance de ce pays basé sur le cloud.
Bien que le secteur des NFT en soit encore à sa “phase expérimentale”, nous pensons qu’une plus grande accessibilité, des frais de transaction réduits et des cas d’utilisation plus larges donneront lieu à un écosystème NFT prospère et durable.
Télétravail : conclusion
Le monde change très rapidement, et avec le télétravail, les gens sont souvent chez eux, ce qui supprime leurs liens avec la communauté. Cependant, avoir un foyer dans le cloud leur permet d’interagir les uns avec les autres et de rencontrer virtuellement des gens du monde entier. Tout cela donne un nouveau sens au mot “foyer”.
À propos de l’auteur
Fang Low est le fondateur et président de Figment, mais également un “Serial entrepreneur” basé à Singapour.
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