La régulation des cryptomonnaies dans le monde constitue un véritable casse-tête pour toutes les organisation. Cependant, il reste toujours possible de s’accorder sur des lois globales.
Deux puissances à l’assaut des cryptomonnaies
Face à l’importance grandissante de la crypto sphère, l’urgence de mettre quelques régulations au point représente une épine dans le pied des grandes organisations mondiales. La Banque Centrale Européenne, qui tire la sonnette d’alarme depuis plusieurs mois, a appelé à une restriction globale de l’industrie. Un souhait difficile à réaliser puisque chaque pays a ses propres lois et intérêts concernant les cryptomonnaies.
Néanmoins, une autre façon de faire reste possible. Dans un article publié par le magazine américain The Hill, la commissaire à la Commission Européenne Mairead McGuinness est revenue sur la nécessité de réguler le secteur. A travers une opinion très équilibrée, elle a listé les avantages et inconvénients des cryptomonnaies afin de soutenir son argumentation. Selon elle, la régulation mondiale pourrait se faire par les efforts de deux grandes puissances : l’Union Européenne et les Etats-Unis.
Je pense que l’UE et les États-Unis peuvent ensemble ouvrir la voie à une approche internationale commune de la réglementation de la cryptographie. Ensemble, nous pouvons favoriser l’innovation dans la finance, tout en protégeant les consommateurs et en maintenant la stabilité financière. […] J’appelle la communauté internationale à accélérer les travaux du Conseil de stabilité financière du G20 et des normalisateurs sectoriels, et à adopter une approche globale sur les crypto-actifs.
Extrait de l’article rédigé par Mairead McGuinness
En d’autres termes, l’Union Européenne et les Etats-Unis mettent en place des régulations suffisamment similaires pour pouvoir s’associer. En collaborant, les deux pays pourraient donner naissance à des textes de loi dont la puissance pourrait obliger les autres territoires à se soumettre également. Pour l’instant, la demande de Mairead McGuinness n’a pas encore été étudiée mais elle le sera peut-être bientôt, au fur et à mesure que la communauté internationale se rassemble.
La régulation globale changerait les lois du monde entier
Si Mairead McGuinness pense que, contre toute attente, une régulation universelle pourrait être facile à mettre en place, il ne faut pas oublier que les cryptomonnaies ont trouvé leur place bien avant. De ce fait, chaque pays a mis les moyens qu’il avait à sa disposition pour réguler l’industrie sur son territoire. L’adoption de limitations globales pourrait effectivement être utile pour le commerce et la mondialisation mais elles demanderait tout d’abord une certaine adaptation de la part des gouvernements. En effet, certaines lois mises en place dans le passé pourraient avoir besoin de changer voire même d’être annulées afin de correspondre davantage aux nouvelles régulations mondiales. Cette situation ne sera peut-être pas bénéfique pour tous les territoires.
Malgré tout, le problème de l’ignorance des organisations concernant le véritable fonctionnement de la blockchain, son utilité concrète et les motivations de ceux qui l’ont adoptée se pose encore et toujours. Il ne reste qu’à espérer que les grandes puissances mondiales sauront s’entourer d’experts compétents afin de ne pas pénaliser l’industrie. Malheureusement, que ce soit au sein de l’Union Européenne ou aux Etats-Unis, les régulations font plutôt état d’un désir de traçage des richesse que d’une envie de stabiliser les monnaies numériques. Le monde de la finance risque donc de garder la main sur les futurs textes à écrire et, peut-être, de changer la face de l’industrie pour le pire.
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