Ray Dalio, investisseur milliardaire et directeur de l’un des plus grands fonds spéculatifs au monde, a une fois de plus déclaré que le “cash est bon à jeter”. Le fondateur de Bridgewater Associates estime que les actions sont “encore plus nulles” et dit préférer “un or numérique comme Bitcoin”.
“Bien sûr, le cash est toujours aussi bon à jeter”, a affirmé Ray Dalio. “Savez-vous à quelle vitesse vous perdez votre pouvoir d’achat avec le cash ?”, a-t-il déclaré à CNBC lors de la réunion en cours du Forum économique mondial (FEM) à Davos, en Suisse.
“Quand je dis que l’argent liquide est bon à jeter, je parle de toutes les devises liées à l’euro, au yen, etc, a-t-il expliqué. “Comme dans les années 1930, toutes ces devises baisseront par rapport aux biens et aux services”.
Pour rappel, M. Dalio est le fondateur de la plus grande société de fonds spéculatifs au monde, Bridgewater Associates, qui gère près de 223 milliards de dollars. En janvier 2020, l’investisseur américain âgé de 72 ans conseillait aux gens de diversifier leurs portefeuilles en “abandonnant le cash”, qu’il voit comme “bon à jeter”.
Bitcoin est “l’or numérique”
Lors de la réunion du FEM, M. Dalio a abordé d’autres sujets, notamment les perspectives économiques mondiales et les efforts de la banque centrale américaine pour lutter contre l’inflation. Selon lui, les marchés boursiers sont devenus “trop encombrés”, et en comparaison avec le cash, les actions seraient “encore plus nulles”.
“Tout le monde adopte des positions longues sur les actions et tout le monde veut que tout grimpe”, a ajouté Ray Dalio. “Plus ils en font la publicité, plus cela devient l’actif financier de quelqu’un d’autre qu’ils détiennent. Vous ne pouvez pas l’avoir, et vous allez donc avoir un environnement de rendements réels négatifs”.
Pour le milliardaire, Bitcoin (BTC) serait un meilleur investissement en cette période d’incertitude économique mondiale. Sa liste de valeurs refuges comprend également l’immobilier et les métaux précieux comme l’or.
“Je pense que la blockchain est géniale”, a affirmé M. Dalio, qui estime que les cryptomonnaies constituent une solution aux difficultés auxquelles sera confrontée l’économie américaine cette année, notamment l’hyperinflation et l’absence de retours réels sur investissements.
“Mais appelons cela un or numérique. Je pense qu’un or numérique comme Bitcoin, est quelque chose qui joue probablement en faveur de la diversification et de la recherche d’une alternative à l’or – Cela a une petite place par rapport à l’or, puis par rapport à d’autres actifs”.
Bitcoin : une couverture contre l’inflation ?
Les commentaires de Ray Dalio tombent à un moment où Bitcoin a de plus en plus de mal à préserver son statut de “couverture contre l’inflation”. Cependant, ses partisans croient dur comme fer qu’il constitue une réserve de valeur similaire à l’or.
En 2020, la corrélation de Bitcoin avec l’or avait atteint un niveau record. Beaucoup d’investisseurs pensaient donc que BTC était sur le point de passer d’un actif spéculatif à risque à une version numérique de l’or.
Cependant, la chute spectaculaire que subit le marché crypto depuis le début de l’année a fragilisé cet argument. En janvier, Bloomberg indiquait que la corrélation de BTC avec l’or frôlait le zéro. Depuis lors, le prix de BTC continue de chuter, alors que l’or poursuit sa flambée.
En avril, le coefficient de corrélation BTC/Or sur 50 jours était d’environ 0,4, un creux jamais atteint depuis 2018, selon Bloomberg. Notons que lorsque ce coefficient est égal à 1, les deux actifs évoluent en parallèle, mais lorsqu’il est inférieur à ce chiffre, la corrélation devient négative.
Dernièrement, le marché crypto est devenu plus étroitement lié au marché boursier, en particulier aux actions des Big Tech comme Apple, Amazon et Microsoft. Depuis le début de l’année, plus de 1,5 billion de dollars sont sortis du marché des actifs numériques.
M. Dalio s’attend à une “compression de la demande”
Le célèbre milliardaire a dressé un tableau pessimiste de l’économie mondiale en 2022. Il s’attend à ce que l’inflation aux États-Unis et ailleurs dans le monde anéantisse le pouvoir d’achat du cash, car selon lui :
“Nous sommes dans un environnement où nous allons nous demander “’qu’est-ce que le nouvel argent’” ?
En ce qui concerne les obligations, M. Dalio estime que “la Réserve fédérale va vendre, les particuliers vendent, les étrangers vendent et le gouvernement américain vend parce qu’il doit financer son déficit. Il va donc y avoir un problème d’offre/demande, ce qui signifie que cela produira une compression”.
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