Binance est en ce moment épinglé de tous les côtés mais son PDG, Changpeng Zhao, compte bien faire entendre la vérité.
Changpeng Zhao attaque les journalistes
La nouvelle a déjà fait le tour de la crypto sphère : la société d’échange Binance est mise à mal par deux enquêtes successives. La première, réalisée par la Securities and Exchange Commission (SEC), se penche sur le fameux jeton BNB, créé par Binance en 2017. L’idée est de vérifier si celui-ci était totalement légal lors de sa sortie sous forme d’ICO et s’il pouvait déjà être considéré comme un actif transparent.
Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, le journal Reuters a également mis la main à la pâte et accusé la société de Changpeng Zhao d’avoir permis à des criminels de blanchir de l’argent.
La société spécialisée Chainalysis, engagée par les agences gouvernementales américaines pour suivre les flux illégaux, a conclu dans un rapport de 2020 que Binance a reçu des fonds criminels totalisant 770 millions de dollars rien qu’en 2019, soit plus que toute autre plateforme d’échange de cryptomonnaies.
Extrait de l’article de Reuters concernant le blanchiment d’argent sur Binance
Ce genre d’enquête n’est pas étonnant. Depuis quelques mois, Binance souhaite obtenir des licences dans le monde entier et les vérifications font partie intégrante du processus. Ce qui étonne, c’est la violence avec laquelle la société, considérée comme l’une des plus puissantes du monde des cryptomonnaies, est accusée. Néanmoins, son PDG n’est pas prêt à se laisser faire. Afin de prouver son innocence, il n’a pas hésité à contre attaquer sur Twitter en mettant en doute les données de Chainalysis qui avaient été utilisées comme preuve lors de l’accusation de Reuters.
Changpeng Zhao va même plus loin en attaquant les journalistes de Reuters et en publiant les échanges de mails entre Binance et le journal. Rassemblés en un article de blog, les messages sont étayés de questionnements, de données et d’argumentations permettant de contredire l’enquête polémique de Reuters. L’ensemble fait également état de faits trop vieux pour être utilisés. Selon le PDG, Reuters met en avant des événements datant du tout début de Binance, qui devraient être considérer comme les erreurs d’une toute jeune société en devenir.
Ces événements témoigneraient du “lavage” de la crypto
Bien qu’entachée par plusieurs scandales comme le piratage d’Etherbase lors duquel les criminels avaient stocké leur butin sur la plateforme, la société Binance fait son possible pour rester dans la légalité et coopérer avec les autorités lorsque cela est nécessaire. Avec la montée de sa popularité, Binance durcit de plus en plus sa politique et sa surveillance. Elle sera, de toute manière, obligée de le faire lorsque l’Union Européenne aura mis en place sa loi de traçage.
Mais pour les admirateurs de Changpeng Zhao et puristes du BNB, cet événement témoigne de la revanche que les autorités et partisans des systèmes traditionnels comptent prendre sur la crypto sphère. Alors que cette dernière menace les autorités fiduciaires, le krach de la crypto a incontestablement affaibli l’industrie et donné du poids aux gouvernements ainsi qu’aux organisations financières. Ces derniers n’ont pas cessé de chercher à démontrer que les cryptomonnaies étaient instables pour jouïr ainsi du dégoût des investisseurs pour les monnaies numériques.
Tandis que la crise oblige la crypto sphère à se purifier de tous ses projets insignifiants et à revoir son fonctionnement, le système traditionnel porte le coup de grâce à l’industrie afin de la rendre davantage indésirable auprès du public, y compris en attaquant de puissantes sociétés telles que Binance. L’affaire reste donc à suivre.
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