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CBDC : la Banque d’Israël préoccupée par les contrats intelligents non contrôlés

2 mins
Mis à jour par Célia Simon
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EN BREF

  • La banque centrale d'Israël estime que les contrats intelligents devraient être sous son contrôle.
  • Deux essais du shekel numérique ont été organisés pour initier les employés de la banque à Ethereum et à la technologie des registres distribués.
  • Récemment, la banque s’est alliée à l'Autorité monétaire de Hong Kong afin de protéger leurs CBDC contre les cyberattaques.
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Après un an de recherches approfondies sur le shekel numérique, la banque centrale d’Israël a conclu que les contrats intelligents devraient être sous sa supervision.

À l’issue des deux premières phases d’essai du shekel numérique, la Banque d’Israël a conclu que les développeurs de contrats intelligents pourraient insérer du code malveillant dans les accords, ce qui pourrait mettre en péril l’argent des utilisateurs.

Captivée par le potentiel des monnaies numériques de banque centrale (CBDC), la Banque d’Israël a mené un essai du shekel numérique. Après plusieurs mois de recherches, l’institution a constaté qu’il est essentiel de savoir qui développe les contrats intelligents dédiés au traitement des transactions.

Pour rappel, les contrats intelligents ou smart contracts sont des accords numériques qui permettent l’échange de fonds entre différentes parties et qui fonctionnent de façon entièrement automatisée. Bien qu’ils soient totalement visibles au sein de l’écosystème Ethereum, ces contrats n’échappent pas aux erreurs de codage.

“Confier la programmation de ces contrats à n’importe qui peut représenter un trop grand risque pour le système financier au sens large”, ont déclaré les chercheurs de la Banque d’Israël. Actuellement, il est peu probable que la banque développe elle-même ses contrats intelligents, mais elle peut toutefois déléguer cette responsabilité à des prestataires de services de paiement (PSP) tout en assurant la supervision.

Les résultats des essais 

La banque a mené son essai en deux phases. La première phase avait pour objectifs d’établir une plateforme blockchain Ethereum basée sur le cloud Quorum, émettre une monnaie ERC-20 et effectuer des transactions élémentaires. Lors de cette première étape, la banque a également étudié la possibilité de limiter les montants des transactions afin d’empêcher les clients de retirer de grosses sommes d’argent et de les convertir en shekels numériques. Les transactions ont été exécutées via un mécanisme de consensus de preuve d’autorité.

Lors de la deuxième phase, la banque s’est focalisée sur la confidentialité assurée aux différents utilisateurs de la CBDC. À l’issue de cette deuxième étape, le comité directeur a proposé de limiter le nombre de transactions anonymes par utilisateur à un certain seuil. Au-delà de ce seuil, toutes les informations des utilisateurs seraient enregistrées.

Rien n’est encore garanti selon la Banque d’Israël

La Banque d’Israël souligne que cet essai ne garantit en aucun cas l’émission d’un shekel numérique. Il a plutôt pour objectif d’aider les employés de la banque à comprendre la technologie des registres distribués et l’écosystème open source d’Ethereum. Par ailleurs, la Norges Bank de Norvège a récemment confié les tests de sa CBDC à Nahmii, une solution de couche 2 d’Ethereum L2.

De son côté, la Banque d’Israël a récemment signé un partenariat axé sur les CBDC avec l’Autorité monétaire de Hong Kong. Ce projet, dont le lancement est prévu pour le troisième trimestre 2022, permettra aux banques commerciales de jouer le rôle d’intermédiaires entre les clients et les banques centrales. Il se focalisera sur la protection des CBDC contre les cyberattaques.

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David Thomas
David Thomas est diplômé de l'université de Kwa-Zulu Natal à Durban, en Afrique du Sud, avec un diplôme d'ingénieur en électronique. Il a travaillé comme ingénieur pendant huit ans, développant des logiciels pour les processus industriels chez le spécialiste sud-africain de l'automatisation Autotronix (Pty) Ltd, des systèmes de contrôle minier pour AngloGold Ashanti, et des produits de consommation chez Inhep Digital Security, une société de sécurité nationale détenue à 100 % par le...
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