Après un an de recherches approfondies sur le shekel numérique, la banque centrale d’Israël a conclu que les contrats intelligents devraient être sous sa supervision.
À l’issue des deux premières phases d’essai du shekel numérique, la Banque d’Israël a conclu que les développeurs de contrats intelligents pourraient insérer du code malveillant dans les accords, ce qui pourrait mettre en péril l’argent des utilisateurs.
Captivée par le potentiel des monnaies numériques de banque centrale (CBDC), la Banque d’Israël a mené un essai du shekel numérique. Après plusieurs mois de recherches, l’institution a constaté qu’il est essentiel de savoir qui développe les contrats intelligents dédiés au traitement des transactions.
Pour rappel, les contrats intelligents ou smart contracts sont des accords numériques qui permettent l’échange de fonds entre différentes parties et qui fonctionnent de façon entièrement automatisée. Bien qu’ils soient totalement visibles au sein de l’écosystème Ethereum, ces contrats n’échappent pas aux erreurs de codage.
“Confier la programmation de ces contrats à n’importe qui peut représenter un trop grand risque pour le système financier au sens large”, ont déclaré les chercheurs de la Banque d’Israël. Actuellement, il est peu probable que la banque développe elle-même ses contrats intelligents, mais elle peut toutefois déléguer cette responsabilité à des prestataires de services de paiement (PSP) tout en assurant la supervision.
Les résultats des essais
La banque a mené son essai en deux phases. La première phase avait pour objectifs d’établir une plateforme blockchain Ethereum basée sur le cloud Quorum, émettre une monnaie ERC-20 et effectuer des transactions élémentaires. Lors de cette première étape, la banque a également étudié la possibilité de limiter les montants des transactions afin d’empêcher les clients de retirer de grosses sommes d’argent et de les convertir en shekels numériques. Les transactions ont été exécutées via un mécanisme de consensus de preuve d’autorité.
Lors de la deuxième phase, la banque s’est focalisée sur la confidentialité assurée aux différents utilisateurs de la CBDC. À l’issue de cette deuxième étape, le comité directeur a proposé de limiter le nombre de transactions anonymes par utilisateur à un certain seuil. Au-delà de ce seuil, toutes les informations des utilisateurs seraient enregistrées.
Rien n’est encore garanti selon la Banque d’Israël
La Banque d’Israël souligne que cet essai ne garantit en aucun cas l’émission d’un shekel numérique. Il a plutôt pour objectif d’aider les employés de la banque à comprendre la technologie des registres distribués et l’écosystème open source d’Ethereum. Par ailleurs, la Norges Bank de Norvège a récemment confié les tests de sa CBDC à Nahmii, une solution de couche 2 d’Ethereum L2.
De son côté, la Banque d’Israël a récemment signé un partenariat axé sur les CBDC avec l’Autorité monétaire de Hong Kong. Ce projet, dont le lancement est prévu pour le troisième trimestre 2022, permettra aux banques commerciales de jouer le rôle d’intermédiaires entre les clients et les banques centrales. Il se focalisera sur la protection des CBDC contre les cyberattaques.
Avis de non-responsabilité
Avis de non-responsabilité : Conformément aux directives de The Trust Project, BeInCrypto s'engage à fournir des informations impartiales et transparentes. Cet article vise à fournir des informations exactes et pertinentes. Toutefois, nous invitons les lecteurs à vérifier les faits de leur propre chef et à consulter un professionnel avant de prendre une décision sur la base de ce contenu.