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Hiver crypto : l’épidémie de coronavirus serait-elle responsable ?

3 mins
Mis à jour par Matias Calderon
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EN BREF

  • Très médiatisé, l'hiver crypto est symptomatique d'une économie numérique malade du coronavirus.
  • Cependant, le plus gros du problème provient de phénomènes internes.
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L’hiver crypto fait parler de lui mais il n’est que le symptôme d’un écosystème bien plus vaste. Le monde que nous avons connu avant l’épidémie de coronavirus est en transition et la crypto a du mal à suivre le mouvement.

Une crise pour tous les acteurs du numérique

Les médias relaient énormément les derniers frimas de l’hiver au sein de la crypto sphère. Une attention toute particulière est portée au cours du Bitcoin qui reste encore très instable. Mais l’industrie n’est pas la seule à subir les caprices du marché. En effet, d’autres secteurs du numériques voient également leur valeur dégringoler.

Selon un tweet du co-fondateur du media The Big Whale, Raphaël Bloch, d’illustres entreprises telles que Meta ou Paypal subissent le même sort que la crypto.

Source : compte Twitter de Raphaël Bloch

Si les déboires actuels de Tesla ou le désintéressement que Netflix subit de la part de ses abonnés ponctuent de temps en temps l’actualité, d’autres sociétés telles que Shopify restent discrètes. Pourtant, les faits sont là : tous les grands secteurs sur lesquels la population s’est rabattue pendant les confinements dus à l’épidémie de coronavirus voient rouge.

Pandémie et confinements : la tourmente du numérique

Le virus est-il “responsable” de l’hiver crypto ? Nous dirons qu’il l’est en partie. Lors des confinements, la population mondiale a dû adopter des solutions digitalisées, renforcées par la sommation du télétravail. Un enthousiasme forcé qui a créé un flux de nouveaux clients pour les plus grandes entreprises du numérique. En outre, puisque le digital est devenu le nouveau moyen de continuer à vivre un semblant de quotidien, les investissements ont afflué à leur tour. Devenues les nouvelles plateformes à la mode, les sociétés telles que Zoom ont fait l’objet de grandes spéculations. Ces dernières ont également été reprises par maintes prédictions arguant que la société post-pandémie serait virtuelle.

En plus de créer une véritable bulle spéculative, l’épidémie a considérablement fragilisé l’économie mondiale, désormais touchée par l’inflation. C’est ce même système qui aura entraîné Bitcoin dans sa chute après que la pièce se soit indéniablement rapproché du système fiduciaire. L’abondance de l’argent est retournée à son rôle de mythe et les acteurs du numérique souffrent autant de la fuite des investisseurs que du manque de certaines ressources. La guerre en Ukraine a également sa part de responsabilité dans l’hiver crypto, bien qu’elle ait contribué à faire grossir temporairement le marché des NFT.

L’hiver crypto n’est pas seulement le résultat d’une situation politico-économique

Si la publication de Raphaël Bloch relaie la chute des grands acteurs du numérique avec exactitude, force est de constater que le confinement n’est pas le seul responsable de l’hiver crypto. L’enfermement dû à la pandémie a certes boosté l’économie du numérique mais le déséquilibre provient surtout du profit. Portés par le nouveau souffle que la sortie du confinement a donné à l’industrie, de trop nombreux utilisateurs ont placé leur argent dans les cours de la crypto avant de spéculer. Le phénomène a duré trop longtemps pour ne pas être meurtrier, accompagné de la folie des jetons non fongibles. Néanmoins, ces derniers semblent eux aussi à bout de course.

Seule la GameFi semble pour l’instant épargnée par l’hiver crypto. Selon DappRadar, le metaverse et autres play-to-earn se maintiennent sans problème au sein de l’économie.

La mentalité des utilisateurs a peut-être changé. Avec la fin du télétravail et la possibilité de sortir, certains sont sans doute moins attirés par les activités numériques. D’autres, au contraire, semblent penser que le metaverse semble être une bonne échappatoire à un système monétaire défaillant et à une société en souffrance.

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Laure Elizabeth Iacoucci
Après avoir parcouru le monde en tant qu'artiste, Laure Elizabeth a décidé de se poser et de se plonger dans le monde de la cryptomonnaie. Basée en France, diplômée de l'Université de Strasbourg et de l'Université Paris 8, elle a mis les pieds dans la crypto en 2017 et, depuis, n'a jamais cessé de faire partie de l'aventure. Avec plusieurs années d'expérience dans le journalisme et la traduction dans différentes langues à son actif, elle se consacre désormais à informer le public des...
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