EN BREF

  • La banque centrale marocaine a lancé des discussions avec le FMI et la Banque mondiale afin de créer un cadre réglementaire pour la crypto.
  • Avec un taux d’adoption de 2,5%, l’utilisation de la crypto au Maroc surpasse tous les pays d'Afrique du Nord.
  • Jusqu’à présent, la banque centrale ne s’est toujours pas prononcée sur l’adoption de Bitcoin en tant que monnaie légale.
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Le Maroc vient d’annoncer la mise en place d’un cadre réglementaire pour la crypto en collaboration avec le FMI et la Banque mondiale.

Hier, la banque centrale du Maroc a annoncé avoir entamé des discussions avec le FMI et la Banque mondiale afin de créer un cadre réglementaire pour la crypto. La nouvelle législation sera fortement axée sur l’innovation et la protection des consommateurs. Elle comprendra également des mesures de lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent. La banque centrale recommande toutefois aux consommateurs de tenir compte des risques liés aux investissements crypto.

Notons cependant que le FMI a toujours été défavorable aux cryptomonnaies en général et au minage crypto en particulier. En septembre dernier, l’institution a même critiqué le Salvador pour avoir adopté Bitcoin comme monnaie légale. Alex Gladstein, directeur de la stratégie de la Human Rights Foundation, a déclaré à Politico que Bitcoin “s’oppose à tout ce que représente le FMI”.

Le Maroc : premier pays nord-africain en termes d’investissement crypto

Malgré l’absence de réglementation, le taux d’adoption de la crypto au Maroc, qui s’élève à 2,5%, reste le plus élevé en Afrique du Nord. En 2021, le volume de trading crypto du pays a atteint 6 millions de dollars, ce qui le place en quatrième position en Afrique, après le Nigeria, l’Afrique du Sud et le Kenya. Les experts estiment que cette adoption croissante est principalement motivée par la curiosité et l’effet FOMO.

En 2017, l’Office marocain des changes a formellement interdit l’usage des cryptomonnaies, citant des risques liées à l’économie nationale, la souveraineté monétaire et la sortie massive de devises étrangères. 

FMI : “la crypto n’est pas une baguette magique”

En avril, la République centrafricaine, qui est l’un des pays les plus pauvres de la planète, a donné cours légal à Bitcoin. Peu de temps après, le FMI a indiqué que les cryptomonnaies “ne sont pas une solution miracle aux défis économiques de l’Afrique”. 

La Banque des États de l’Afrique centrale qui supervise la politique monétaire de six pays africains a également appelé la République centrafricaine à revenir sur sa décision. Elle a en outre établi de nouvelles règles visant à rompre ses liens avec les institutions utilisant les cryptomonnaies.

Jusqu’à présent, le Maroc ne s’est toujours pas prononcé sur l’adoption de Bitcoin en tant que monnaie légale. En effet, le royaume adopte une politique monétaire stricte et l’inflation du dirham marocain, qui s’élève à 5,9%, reste faible par rapport à d’autres pays comme l’Argentine qui a connu une inflation de 60%. Cela signifie qu’il est peu probable que le pays donne cours légal à Bitcoin. 

En 2000, le Salvador a abandonné sa monnaie nationale, le Colón, pour adopter le dollar américain. Près de 20 ans plus tard, le pays a donné cours légal à Bitcoin.

En avril, Michael Saylor, qui est un fervent défenseur de Bitcoin, a rencontré l’ancien président argentin pour discuter de l’adoption de la crypto. À l’issue de leur rencontre, M. Saylor a affirmé que les pays qui souhaitent utiliser la crypto sans créer de problèmes feraient mieux de la promouvoir en tant que réserve de valeur plutôt qu’en tant que moyen d’échange.

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David Thomas
David Thomas est diplômé de l'université de Kwa-Zulu Natal à Durban, en Afrique du Sud, avec un diplôme d'ingénieur en électronique. Il a travaillé comme ingénieur pendant huit ans, développant des logiciels pour les processus industriels chez le spécialiste sud-africain de l'automatisation Autotronix (Pty) Ltd, des systèmes de contrôle minier pour AngloGold Ashanti, et des produits de consommation chez Inhep Digital Security, une société de sécurité nationale détenue à 100 % par le...
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